Chapitre 2

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Plantée devant mon armoire, j'essaie de trouver une tenue appropriée. Je finis par attraper mon jean préféré, un pull en cachemire et mes air Max. J'attache mes cheveux en une queue de cheval lâche et dévale les escaliers.
-A plus ! Je rentrerai pas tard ! je lance à mes parents.
Rachel est déjà là. Elle me fait un petit signe de la main. Je peux deviner sans problèmes qu'elle porte son short ultra court, ses escarpins rouges et son dos nu sexy. Dès que je suis installée, elle démarre sur les chapeaux de roues. En à peine un quart d'heure, nous arrivons à l'immeuble délabré qui nous sert de refuge. Les autres sont déjà là. Ils ont accrochés de minuscules guirlandes lumineuses aux fenêtres et un nouveau graffiti orne la façade. Nous pénétrons à l'intérieur, Rachel en tête, vacillant sur ses hauts talons.
-Hey! Les filles ! Vous venez ? nous lance une voix masculine du haut de l'escalier.
En haut, le désordre est total. Des fauteuils éventrés sont éparpillés un peu partout dans la pièce et des bouteilles jonchent le sol. À la vue de tout cet alcool, mon estomac fait le yoyo. Je jette un regard circulaire dans la pièce. Rachel s'est trouvé une nouvelle victime, un grand blond à l'air abruti. Sarah, une fille du cours de littérature s'assoit à côté de moi.
-C'est une belle soirée, hein ? me dit-elle timidement.
-Ouais ça va, je réponds.
La soirée défile rapidement. Vers trois heures, la plupart des participants dorment ou sont rentrés chez eux. Rachel est étalée sur un tapis, marmonnant dans son sommeil. Bon. Pas grave, je rentrerai à pied. Je descends l'escalier avec la terrible impression d'être observée. Un mouvement sur la gauche me confirme que j'ai raison. Je me retrouve encerclée par trois mecs tatoués de la tête aux pieds. Leurs vêtements sont déchirés et teintés d'un étrange liquide rouille. Je frissonne, l'un des gars lâche un bruit inhumain. C'est à cet instant que le néon au dessus de ma tête décide de rendre l'âme. J'essaie de m'enfuir mais le plus vieux me projette contre le mur. Je m'étale lamentablement sur le sol et pousse un cri de douleur. Inconsciemment, les larmes me montent aux yeux. Je sais que je n'ai aucune chance de m'enfuir. Le plus petit s'approche de moi, me caresse les cheveux avec un sourire digne du Joker. Mes sanglots redoublent.
- Je vous en prie, laissez moi. Ne me faites pas de mal, je murmure en fermant les yeux.
-Mais ma belle Ever , on ne va pas te faire mal, on va te faire très mal ! s'exclaffent-ils.

Je n'ai pas la force de leur demander comment ils connaissent mon nom. Je sens quelque chose d'aussi coupant qu'un katana m'effleurer le poignet. À ce moment, j'ai l'impression de rentrer dans un bain d'acide. Je pousse un hurlement sinistre avant de perdre connaissance.

Le  dernier jour de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant