Chapitre 14

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Le lendemain, je suis réveillée par le chant des différents oiseaux qui peuplent la forêt. J'aperçois le regard saphir de mon âme sœur et je souris, blottie dans ses bras.

-Bien dormi, mon cœur ? me demande-t-il.
-Parfaitement, je murmure en lui caressant la joue.

Nous descendons à la cuisine, main dans la main. J'ouvre le frigo et attrape deux poches d'A positif.

-Tu es sûre que tu vas pouvoir boire ça? fait Lauren en me voyant planter une paille dans ma poche.
-Va bien falloir que je m'habitue, j'explique en avalant une gorgée (en fait c'est pas si mauvais que ça...).
-Tu m'étonneras toujours Ever Swan.

Je souris et m'assois sur l'îlot de la cuisine.
-C'est bien pour ça que tu m'aimes.

Il sourit à son tour avant de m'embrasser sur le front.

-Tu voudrais faire quoi aujourd'hui ? On pourrait aller se baigner ?
- Oui, ça serait cool ! Il faut juste que je trouve un maillot.
-Demande à Rose, elle en a plein. Je suis sûr que tu trouveras ton bonheur.

On s'embrasse doucement, puis je jette ma poche et remonte à l'étage. Arrivée devant la chambre de Rose, je toque plusieurs fois, sans succès. Alors je décide d'entrer, ce que je regrette immédiatement. Rosemary est à califourchon sur Victor, qui est allongé sur le tapis. Je me racle la gorge, gênée. Victor se redresse brusquement et marmonne:
-Ever! On t'as jamais appris à frapper ?
-Calme toi mon chéri ! Elle a a toqué, tu n'as juste pas entendu ! intervient Rose en remontant sa bretelle de débardeur.

Il se relève, attrape un tee-shirt et sort de la pièce. Rosemary se lève à son tour, passe sa main dans ses épais cheveux et dit:
-Excuse le. Victor est très gentil mais c'est un gamin au fond, je dois le reconnaître. Tu voulais quelque chose ?
-J'aurais besoin d'un maillot de bain. On a prévu de passer la journée au bord de la piscine.
-Ça par exemple ! C'est une super idée ! Viens, je suis sûre que tu trouveras quelque chose !

Elle me tend un maillot noir orné de perles dorées tandis qu'elle en enfile un couleur pêche. Un fin paréo souligne sa fine taille. Lorsque nous sortons de la pièce quelques minutes plus tard, mon regard se pose sur un collier accroché au mur. Je m'approche et effleure les perles, légèrement rosées. Une croix ornée d'opales se balance lentement au bout du collier. Voyant que je reste absorbée, Rose m'explique :
-C'est le rosaire de la mère de Lénobia. Si tu veux savoir à peu près son âge, Lénobia est née au début du XVIIIème siècle. C'est un des rares rosaires de cette époque encore intacts.

-Je ne t'ai pas demandé, mais comment tu as rencontré Victor ? je fais en me tournant vers elle.

Rose sourit à cette question, les yeux brillants.

-En 1915, je travaillais comme infirmière pour l'armée. Un jour, un jeune homme grièvement blessé est arrivé en urgence. C'était Victor. À cet instant,je sais pas ce qui s'est passé, mais j'ai eu le coup de foudre et je l'ai sauvé.

-Je trouve ça beau de sauver celui qu'on aime, je dis en descendant les escaliers.

-C'est sûr, mais sache que si mon frère avait pu, il t'aurait sauvée sans hésiter.

Le  dernier jour de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant