Chapitre 13

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Je reste pétrifiée, refusant d'y croire, sure d'avoir mal entendu. Comme s'il avait entendu mes pensées, Lauren attrape un coffret serti de rubis, s'assoit à coté de moi et l'ouvre. A l'intérieur, je distingue une esquisse, une photo en noir et blanc ainsi qu'un ruban couleur pêche. Il me prend doucement la main, me montre l'esquisse et poursuit:

- La première fois qu'on s'est rencontrés, c'était en 1880. Tu t'appelais Evaline et tu étais employée de maison. J'avais réussi à te convaincre de t'enfuir avec moi. Une calèche était venue te chercher, sauf que tu n'es jamais venue.

- Que lui est-il arrivé? je demande.

- Evaline est morte dans un incendie le jour-même de notre rencontre, murmure-t-il en rangeant le dessin.

Lauren prend ensuite la photo. J'ai le souffle coupé. La fille sur l'esquisse me ressemblait, mais ce n'est rien comparé à la fille sur la photo. Nous avons le même sourire, la même forme de visage et j'en passe.

- La seconde fois, c'était en 1905. Tu te nommais Eve et tu étais la fille d'Edmon MacGregor, un riche propriétaire de chemin de fer. Tout s'est passé très vite entre nous. A peine deux mois après notre rencontre, nous étions fiancés. Sauf que tu t'es noyée la veille du mariage.


Les larmes lui montent aux yeux. Il repose le coffret et me serre dans ses bras.

-Cette fois, je te jure qu'il ne t'arriveras rien Ever. Je t'ai attendue tellement longtemps.

- Moi aussi je t'aime Lauren. Je te jure d'être plus prudente cette fois.


A ces mots, je sens ses épaules se détendre. Il s'allonge sur le lit et me fait signe de me coucher. Je me laisse tomber dans ses bras et je m'endors, plus amoureuse que jamais.

Le  dernier jour de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant