PDV Emrys
1h45
Il est presque deux heure du matin quand je passe la porte de l'appartement. Je m'attendais à le trouver dans le noir complet, mais un halo de lumière provenant du salon me montre que la télévision marche encore. Je pose ma veste et me rend vers celui-ci persuadé de trouver ma colocataire endormi devant l'écran, mais c'est tout le contraire. Quand je la découvre, elle est bien éveillé et emmitouflée sous sa couette.
- Tu n'es pas encore couché?
- Non, je voulais t'attendre. On s'est pas vu depuis hier, je voulais te voir. Comme tu as repris tes horaires en fin de journée, on va vivre en décalé. Ça va devenir compliqué de passer quelques minutes ensemble. Alors j'en profite pour veiller tant que je suis pas fatigué.
Je me laisse tomber sur le sofa à ses côtés et elle me demande:
- Bon alors, comment ça va depuis hier?
- Bien...dans l'ensemble.
- Et c'est quoi ce qui ce cache derrière ce bien dans l'ensemble?
- Je suis trop bien avec Bastien, je crois que vais enfin pouvoir avoir une vraie relation. Et en parallèle de ça, je pense à Louka et je m'inquiète à cause de sa T.S. Il avait l'air d'aller mieux quand on l'a vu mais je ne peux m'empêcher de continuer à angoissé et pour finir y'a ce gars au centre, celui victime de violence conjugale que je ne sais pas comment aider, parce-qu'il ne veut pas me donner son identité et son adresse pour que je le sorte de là. Je me sens impuissant. La dernière fois, il songeait au suicide Jeanne, et même s'il me dit qu'il n'a pas l'intention de passer à l'acte, j'en doute et ça me fait peur. Quand j'ai vu Louka blanc comme un linge allongé dans son lit, c'était horrible et je m'en veux de les avoir perdu de vue et de ne pas avoir pu être là pour lui. J'ai pas envie d'avoir une nouvelle fois rien fait pour empêcher quelqu'un de se suicider. T'as pas idée comme ça m'angoisse quand il ne téléphone pas au centre, je m'imagine le pire. Quand il appelle, je suis tellement soulagé de l'entendre, mais après vient l'angoisse que ce soit le dernier appel. Ce garçon m'a l'air tellement doux et gentil...je comprends pas qu'on s'en prenne à lui.
- Qu'il soit gentil ou chiant, personne ne mérite d'être battu par son conjoint ou sa conjointe.
- Oui évidemment.
- Et ce garçon il a personne a qui parler dans son entourage?
- A ce que j'ai cru comprendre des amis viennent de temps en temps chez eux mais d'un , il a peur qu'ils ne le croient pas et de deux, son mec à truffé la maison de caméra ainsi que leur lieu de travail. Les rares fois ou il peut m'appeler c'est quand son mec est en rendez-vous professionnel à l'extérieur et pour ce faire, il doit s'enfermer dans les toilettes sans rester trop longtemps et sans se faire entendre par un employé qui a consigne de le surveiller.
- Ça craint cette histoire...Pauvre gars, si j'avais son mec en face de moi je l'étranglerais. Dis Jeanne
- Moi je le cognerait ce bâtard.
- Et leurs amis merde, comment c'est possible qu'ils ne voient rien, y'a forcément des traces de coups, des rougeurs...
- Les hommes violent savent pertinemment comment faire pour pas se faire chopper, Will me l'a confirmé. Son mec passe pour quelqu'un de très bien aux yeux des autres. Leur couple de façade semble parfait. C'est un homme qui a beaucoup réussi dans la vie et qui suscite l'admiration autour de lui.
- Je m'en voudrais à mort si je m'apercevais que j'avais admiré un connard pareil. J'espère pour ton Will qu'un jour ses amis ouvriront enfin les yeux ou au mieux que ce mec se confie à toi. Après si tu parviens à connaitre son identité, compte sur moi pour qu'on débarque dans sa vie et qu'on le sorte des griffes de cette sale ordure qui lui sert de mec.
VOUS LISEZ
HEMATOMES
RomanceDu haut de ses 24 ans, Emrys à presque tout pour être heureux. Des parents aimants , un appart qu'il partage avec sa coloc Jeanne qu'il adore, et un boulot qui lui plait. La seule chose qui manque à sa vie, c'est un petit-ami. Et ça, sa colocatair...