HEMATOMES

Chapitre 43 - Lou qu'est-ce qui se passe?

PDV Emrys

Vendredi 30 Mai 2014

Près de 17h00

Ça fait maintenant deux semaines que Louka est retourné auprès de ses parents. Ceux-ci ont quitté leur hôtel pour louer pendant trois semaines un appartement de vacances.  Je pensais que l'éloignement allait nous faire du bien à tous les deux mais de mon côté, c'est tout le contraire. Pourtant j'ai tout fait pour refouler mes sentiments. J'ai pris mes distances, je ne suis jamais resté seul en présence de Louka, j'ai passé beaucoup de temps avec mon copain, résultat, même si je suis super bien avec Bastien, super heureux, et très attaché à lui....je ne fais que penser à Lou...tout le temps. Cette séparation n'a fais qu'accentuer mon trouble, et m'a fait surtout prendre conscience que j'étais réellement en train de re-craquer pour Louka.  Depuis qu'il est parti, il me manque. Je sais que je devrais pas ressentir ça mais je n'arrive pas à m'en empêcher. C'est comme si, mes sentiments d'ado refaisaient surface, enfin c'est pas comme si, ils ont refait surface. Je suis encore plus perdu qu'avant...

Ce que Jeanne m'annonçait est totalement en train de m'arriver, je suis perdu entre deux amours et je ne sais plus quoi faire. Je les aime vraiment tout les deux. J'ai pas envie de faire de mal à Bastien et d'un autre côté...je sens que je pourrais vivre quelque chose avec Louka...Pourquoi je n'ai pas écouté Jeanne tant qu'il en était encore temps.  Je suis qu'un abruti. J'ai cru comme un con que parce-que je n'avais rien ressenti les premières fois en le revoyant, que j'avais totalement tourné la page avec lui. Au final, j'ai favorisé les rapprochements croyant que je n'éprouvais plus rien d'amoureux et maintenant je prends conscience d'à quel point je me suis planté.  Si j'avais écouté ma meilleure amie, je ne serait pas dans cet état de confusion intérieure...

Je crois que j'ai qu'une seule solution, laisser faire le temps. Mes sentiments s'en iront. J'ai choisi Bastien et comme l'a dit Gaétan, je dois m'y tenir. J'ai déjà un copain et je ne veux vraiment pas le perdre. Il y aurait pu avoir quelque chose avec Louka mais aujourd'hui, c'est trop tard pour nous. Je dois l'accepter.

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16h55

Dans cinq minutes exactement, j'aurais fini ma journée. D'un côté j'ai hâte parce-que j'ai toujours peur de recevoir un appel aussi dur à gérer que ceux de Lou, et de l'autre je n'ai pas trop envie de rentrer, parce-que je sais que je serais seul ce soir.  Bastien bosse, jusqu'au alentours de deux heures du matin. Il fait des heures supplémentaires en raison d'une importante soirée entre les membres d'une entreprise, qui on réquisitionné le café-restaurant, pour fêter leur dix ans d'existence.  Jeanne non plus n'est pas là. Elle est partie rendre visite à ses parents, et passera la nuit chez eux. Et quant à Gaé et Elias, ils se font une sortie en amoureux. Je pourrais certes, aller rendre visite à Louka et ses proches, mais je sais bien que ce n'est pas bon pour moi. Ni pour lui.

C'est pas grave, je vais passer ma soirée seul. Douche, cuisine, et par la suite ambiance télévision, pour ne pas trop penser. Après au lit.

Dernier appel de la journée, je raccroche, soulagé. Une journée de plus de terminée, et que des appels assez soft.  Des gens malheureux dans leur vies mais dont les problèmes sont bien moins grave que ceux de Lou. C'est bien plus facile de leur redonner le moral. Mais après l'histoire de Louka, je ne suis pas sur de pouvoir continuer à faire ce travail longtemps...C'est devenu de plus en plus pesant ces derniers temps...Avant j'arrivais à prendre du recul, à me couper de tout ça une fois de retour à la maison, aujourd'hui, leurs peines me pèsent et celle que j'éprouve pour mon ami me dévore de l'intérieur. Soirée déprime en perspective.

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22h30

Je suis en train de m'endormir devant ma télé, il est prêt de 22h30, quand je sursaute alors que des coups répétés sont frappés contre la porte d'entrée. Je me lève, dégageant le plaid qui me recouvrait et file pour voir ce qu'il se passe. Le boitier me renvoyant l'image de la caméra, me montre l'image de Louka en pleurs, qui cogne et cogne encore. J'ouvre aussitôt, et il me tombe littéralement dans les bras. Je ferme la porte derrière lui et le serre contre moi. Il ne semble pas se calmer, alors je le repousse en douceur et me saisit de son visage.