HEMATOMES

Chapitre 13 - Une conversation éprouvante

Vendredi 14 Mars 2014

PDV Emrys

7h50

Ça fait maintenant cinq jours que je n'ai pas revu Bastien. Depuis la soirée au bar plus précisément. Il a bien proposé qu'on se retrouve mais j'ai toujours décliné l'invitation. Nous sommes vendredi et les trois soirs précédent je lui ai dit être occupé, ce qui n'était pas le cas. Ce soir, je ne pourrais pas faire pareil sinon il pensera vraiment que je l'évite. A vrai dire, ce n'est pas faux, je ne fais que repousser notre prochain rendez-vous. Non pas que je ne veuille pas le voir mais j'appréhende la fameuse conversation sur notre vie intime. Cependant je sais qu'il faudra bien qu'elle est lieu pour qu'il sache à quoi s'attendre. Et puis surtout, on ne va pas en rester éternellement aux chaste baisers. Bastien est très beau et très attirant et moi je suis un homme comme les autres avec des désirs. Enfin, bon; c'est décidé, ce soir je l'appelle. Nous discuterons et puis on verra la suite. En attendant faut que je presse le pas. Mon métro à du retard et de ce fait, il faut que je speed pour parcourir les deux rues à pied qui me séparent encore du centre. J'accélère tellement le pas, qu'arrivé à destination, je suis essoufflé.  Je tape le digicode de la lourde porte d'entrée quand une main se pose sur mon épaule. Je me retourne aussitôt.

- Oh Bastien, coucou! Qu'est-ce que tu fais ici?

- Je viens pour voir mon petit-ami parce-que j'en ai très envie vu que je ne l'ai pas vu depuis des jours.

- Oui je sais, excuse moi. Je suis content de te voir mais là, je dois aller bosser, je suis déjà en retard. J'invite des potes à la maison pour boire un verre ce soir, tu serais libre?

- Pas avant 23h

- Écoute, je t'appelle et on en rediscute, il faut vraiment que j'y aille.

Je dépose un baiser rapide sur sa joue et pousse la porte en bois quand il me retient à nouveau.

- Tu regrettes, c'est ça?

- Hein? De quoi?

- Nous deux, les baisers échangés samedi, le couple qu'on forme depuis.

- Quoi? Non je regrette pas. Je suis heureux d'être avec toi.

- T'es sur?

- Oui je suis sur.

- Moi j'ai plutôt l'impression que tu m'évite, que t'es distant, pire que tu ne veux pas me voir.

- C'est pas ça...En fait si tu as raison...Je retardait au maximum notre rendez-vous mais c'est pas que je regrette, je suis juste effrayé parce-que j'ai envie d'être plus intime avec toi mais j'ai mon complexe qui me bouffe la vie.... - J'ai vraiment pas le temps mais vient chez moi après ton boulot, là je dois vraiment aller bosser. Encore désolé de t'avoir évité.

- C'est pas grave. Je suis rassuré de voir que tu veux toujours de moi. Moi je termine à 23h tu le sais, ça risque pas de faire trop tard?

- Non t'inquiète. On a besoin de parler. Mon complexe complique toujours mes relation et j'ai pas envie que ça foire entre nous.

- Emrys, y'a aucun problème entre nous. Je sais que tu as des difficultés avec ton corps mais avec le temps, je ferais en sorte de te convaincre que tu es très beau et que tu n'as rien à changer.

Je lui souris,  lance " faut vraiment que je file" avant de l'attirer à moi, mes mains autour de son visage et je l'embrasse tendrement.

- Avec un bisou pareil, je ne peux que passer une bonne journée. A ce soir.

Il m'embrasse à sont tour furtivement puis je rentre dans le bâtiment. J'ai déjà quelques minutes de retard. Je passe en vitesse au rez-de-chaussé, dépose mes effets personnels et grimpe directement au premier étage. Mes collègues sont déja tous derrière leur bureau, casque aux oreilles en pleine conversation. Je me dépêche de m'asseoir à mon poste vide prêt a prendre une communication en attente quand une femme à mes côtés me dit, retirant son casque :