HEMATOMES

Chapitre 46 - Attendez vous avez dit Romuald?

PDV Emrys

Samedi 31 Mai 2014

10h45

- Alors voyons... Jeanne...écrire un SMS...

Il soupire et s'adosse contre le dossier de la chaise se vautrant littéralement.

- Bon alors...qu'est-ce qu'on va pouvoir lui dire à celle-là...je vois que tu la surnomme ma jolie, on va commencer comme ça...  " Jeanne ma jolie, hum...j'ai beaucoup réfléchi et je me suis dit que le mieux pour moi était de m'éloigner quelques temps. C'est l'histoire de quelques jours, mais j'ai besoin de faire le point. Je suis en route pour rejoindre mes parents. Je te donne bientôt des nouvelles. Bisou " - Hop envoyé!

Quelques secondes plus tard à peine, un signal sonore informe d'une réponse.

- Putain elle est rapide, tient intéressant...dit-il en lisant le texto " J'ai appris ta rupture avec Bastien...je suis désolé. Je te demande pardon de t'avoir jugé Em...ce n'est pas de ta faute si tes sentiments t'ont rattrapés. Je veux que tu sois heureux avant tout. J'espère que ces quelques jours t'aideront à y voir plus clair. Reviens moi vite tout de même"   - Comme ça tu as rompu avec Bastien. Le pauvre, t'as vraiment été un salopard avec lui...

J'essaie de lui répondre mais je ne peux m'exprimer à mon aise, le scoth me barrant les lèvres.

- Nan mais c'est triste pour lui franchement...mais encore plus triste pour toi, t'es toujours amoureux de Louka et tu ne pourra jamais l'avoir...

- Connard! gémissais-je

- Tu saura qu'il ne faut pas essayer de nous séparer...parce-que jamais personne n'y arrivera. Louka est à moi. Allez un dernier message à ta colocataire " Je reviendrais vite, ne t'en fais pas. bisous" - La pauvre j'ai de la peine pour elle, elle n'aura plus jamais de nouvelle de toi....

Sur ces mots alors que je m'excite à travers mon bâillon et que je tente de me libérer de mes liens, je le vois, jeter mon portable au sol, et donner un violent coup de pied dessus, le détruisant.

- Bon, dit-il le ramassant. - Il faut que je m'en débarrasse, on n'est jamais trop prudent. Normalement je serais pas long. J'espère ne pas trop te manquer.

Alors que je gémis à nouveau, m'énervant, balançant de nombreuses injures, il quitte la cabane, et referme derrière lui la porte en bois branlante.  Aussitôt qu'il n'est plus la, je m'acharne sur les cordes qui me bloquent les poignets.  Quitte à me briser les doigts, il faut que je me sorte de là.

******************

Lorsque la porte s'ouvre à nouveau, un certain temps plus tard, signalant son retour,  je suis toujours en train de tenter de me libérer, en vain. David entre et je me rends tout de suite compte qu'il porte quelqu'un. Mon coeur se serre d'angoisse alors que je m'attends à distinguer Louka mais je remarque vite que ce n'est pas lui, mais une jeune femme, inerte. Il la dépose sur le lit deux places non loin de moi et se rendant certainement de mon regard intrigué, me dit:

- Je t'ai ramené de la compagnie. J'ai été un peu long, désolé. Elle devrait pas tarder à se réveiller. Je repars,  je vais nous trouver de quoi manger, j'ai épuisé les réserves. Te fatigue pas à tenté de te libérer Emrys. Tu n'y arrivera jamais.

Il sort de la cabane et comme a chaque fois qu'il sort je l'entends s'activer derrière la porte, pour la bloquer. Aussitôt qu'il part, je porte mes yeux sur cette jeune femme. Qui est-ce donc?

***

Cela fait bien approximativement dix minutes que Dave est parti et voila que la jeune femme commence à s'éveiller. Elle cligne des paupières, puis les ouvre totalement, avant d'observer la pièce, paniquée. Elle fini par poser les yeux sur moi et son regard s'embue de larmes. Elle gémit contre son bâillon, tentant surement de me parler, mais se résout bien vite sachant que ça ne sert à rien. Elle se relève comme elle peut, ses pieds liées et ses mains attaché dans le dos, et essaye a plusieurs reprises de se mettre debout. Elle finit par y parvenir, et sautant à pied joint, elle atteint, la palette en bois sur laquelle je suis allongé. Elle se tourne dos à moi et se baisse. Je commence à me demander ce qu'elle compte faire, voyant son fessier se rapprocher de mon visage, mais je comprends très vite lorsque à tâtons, ses doigts atteignent mon visage. Elle parcourt, le scotch sur ma bouche, et arrivé à un angle s'en saisi, avant de tirer dessus, me libérant la parole. Je prends une grande bouffée d'air et la regarde faire alors qu'elle s'agenouille devant moi. Je percute immédiatement alors qu'elle se penche, son visage à hauteur de ma main gauche. Je décolle le papier collant et elle me dit aussitôt: