Chapitre 40 - Le présent, c'est Bastien.

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8h30

Jeudi 15 Mai

PDV Emrys

- " Bonjour beau-goss, bien dormi?"

Je prends une profonde inspiration tâchant de mettre de côtés mes pensées, puis me retourne face à mon copain. Je pose ma tasse sur la table et vient accrocher mes mains à sa taille. Je l'attire à moi, lui donnant un tendre baiser et répond:

- Mince, j'aurais voulu avoir le temps de te préparer le petit déj avant que tu te lève mon coeur.

- C'est mignon, mais je ne pouvais pas tarder au lit, je bosse ce matin. Mais crois-moi, j'aurais bien préférer rester avec toi.

- Tu veux un café?

- Oui avec une goutte de lait s'il te plait.

Il s'assied à la table et quelques secondes plus tard, je lui sers sa boisson accompagné de tranche de pain beurré. De mon côté je ne me contente que de ma tasse, n'ayant pas vraiment faim. Alors qu'on termine quelques courtes minutes plus tard le petit déjeuner, mon chéri me demande:

- Est-ce que je peux prendre une douche?

- Oui bien sur.

- Merci.

Il se lève fait le tour de la table et vient encercler ses bras autour de mon cou. D'une voix mielleuse il me murmure:

- Ça te dit de venir avec moi?

- Désolé, c'est pas toi mais...j'en ai pas trop envie là

- Ça ne va pas? Tu as vraiment petite mine ce matin?

- J'ai pas trop trop bien dormi cette nuit.

Il pose sa main sur mon front et dit

- T'es sur que tu nous couve pas quelque chose, c'est vrai que tu es vraiment pâle..

- Non, non, je suis pas malade, j'ai juste passé une mauvaise nuit, je manque d'énergie, du coup j'ai un peu la tête dans le coltard, c'est tout.

- Va donc te rallonger et te reposer.

- Non ça ira, le café va me rebooster.

- Comme tu veux, bon je file sous la douche.

Il m'embrasse puis disparait de la cuisine. Je repousse la tasse de café dont je n'ai finalement plus du tout envie et m'occupe de débarrasser la table. J'enchaîne ensuite sur la vaisselle. Toute corvée aussi chiante soit-elle, est bonne à prendre pour éviter à mon cerveau de penser.  Mon copain revient une quinzaine de minutes plus tard, mais ne reste guère longtemps, devant partir au boulot. Je me retrouve à nouveau seul à l'appart, enfin disons plutôt seul avec Louka qui se trouve dans ma chambre.  Aussitôt que je songe à lui, ces mots me reviennent à l'esprit, je n'arrive plus à mettre mes pensées de côté, elles m'assaillent. Je ne peux pas rester sur la discussion de ce matin, sur une discussion inachevée. Si je lui parle pas, un malaise va s'installer entre-nous, je le sens déjà poindre de mon côté alors je dois régler ça. On doit parler, posément, je dois mettre des limites à notre relation. Je dois absolument rendre plus clair les choses dans ma tête.

Décidé, je lâche le torchon avec lequel j'essuyais la dernière tasse et me dirige d'un pas franc vers ma chambre. Arrivé devant celle-ci je toque:

- Lou, c'est Emrys, je peux entrer?

...

- Lou?

...

- Lou, s'il te plait répond, tout va bien?

...

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