PDV EMRYS
Lundi 3 Mars 2014
Quand mon réveil sonne, je grogne de mécontentement et après l'avoir coupé, m'autorise cinq minutes de plus. Mais comme une fois sur dix, quand je m'offre un peu temps en plus, je me rendors. Et comme à chaque fois, c'est Jeanne,ma colocataire attentionnée, qui vient me secouer. A sa façon.
Elle pénètre dans ma chambre et se met à chanter, très haut et très faux. Ce matin elle a décidé de massacrer Roar et bien sur, sa partie préféré c'est les refrains. Elle m'hurle de bon matin, tout en sautant sur le lit.
I got the eye of the tiger, a fighter, dancing through the fire
'Cause I am a champion and you're gonna hear me roar
Louder, louder than a lion
'Cause I am a champion and you're gonna hear me roar
Oh oh oh oh oh oh oh
Oh oh oh oh oh oh ohComme d'habitude, pour ne plus que mes oreilles soient martyrisées, je consens à me lever. Je sais que plus vite je sors du lit, plus vite elle se tait. Elle sait très bien qu'elle chante comme une casserole et m'emmerder au réveil, ça l'éclate. Moi un peu moins, mais ça à l'avantage de m'empêcher d'arriver en retard au taf alors je l'en remercie.
*****
Quelques minutes plus tard, j'avale une gorgée de ma tasse de café. Je me sens un peu plus réveillé. Je prends ma boisson accompagné de deux petites biscottes et d'un fruit. Je fais attention à mangé bien équilibré. Jeanne me fait rager parfois, elle mange ce qu'elle veut. Pâte à tartiner, biscuits, céréales et garde toujours la ligne. Bon il faut dire qu'elle est assez active, elle est prof d'aqua-gym. Elle donne des cours à la piscine municipale et à des particuliers. Elle fait ça parce qu'elle adore l'eau, c'est son élément. Et puis comme elle le dit, parfois elle croise de jolie filles et les observer en deux pièce, elle se régale. J'ai songé un court moment à suivre ses cours, pour perdre mon ventre, parce que ça parait pas mais ça muscle, mais il est impossible pour moi de me mettre en maillot devant les autres.
Enfin, je vais arrêter de m'appitoyer sur mon sort, ce soir j'ai rendez-vous avec un mec qui me semble adorable et sincère quand il dit que je luis plais, alors ça sera peut-être un nouveau départ pour moi. Mon petit déjeuner terminé, je dépose mon bol dans l'évier et file me laver les dents et me peigner puis à ma chambre m'habiller. J'arbore un look passe-partout, jean et pull. Je me fond dans la masse. Dans mon boulot, j'ai l'avantage de pouvoir être habillé décontracté, heureusement je suis pas trop costard, cravate. Je suis fin prêt à sortir de ma chambre quand une furie ouvre la porte en grand.
- Dépéche-toi! Qu'est-ce que tu fou? On va finir par rater le métro!
- Ca va, ca va, je suis prêt. Et puis toque avant d'entrer, j'aurais pu être nu!
- Rooh, c'est bon Em' je t'ai déja vu à poil, toi aussi, y'a aucune gêne à avoir
- Oui mais quand même...
- Ce que t'es pudique, tu sais très bien que je vais pas te mater, tu n'as pas les attributs pour m'exciter chéri.
- Même je suis géné pareil.
- La prochaine fois je toquerais, bon on y va maintenant?
- Oui madame l'impatiente!
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Après avoir passé un long moment collé-serré avec un grand nombre d'inconnu et ma meilleure amie, je finir par quitter le métro. Jeanne par de son côté, tandis que je prends le mien. Je n'ai pas beaucoup de trajet à faire, le centre se situe à deux minutes de la station. J'y suis donc très rapidement. C'est une vieille bâtisse, dont la façade grisonne et jaunies par endroit avec les années. Pas très accueillante je l'avoue, mais une fois la lourde porte en bois passé, c'est tout autre chose. On atterrit directement sur une grande pièce, au sol en bois vernis. A ma gauche, se situe, des fauteuils branché de couleurs vives autour d'une grande table ronde. C'est le coin ou nous mangeons le midi, des plateaux repas nous sont livrés tous les jours par une entreprise spécialisé. Et non loin, une bibliothéque. C'est aussi un lieu ou on peut se détendre lors de nos pauses, échanger avec les collégues, pour ne pas trop se laisser bouffer par la détresse des gens qui nous appelle. Car faire face à la tristesse et aux désespoir des autres, c'est pas facile. Ca nous mine parfois le moral, mais j'aime ce que je fais. Aussi dur que ce soit.
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HEMATOMES
RomanceDu haut de ses 24 ans, Emrys à presque tout pour être heureux. Des parents aimants , un appart qu'il partage avec sa coloc Jeanne qu'il adore, et un boulot qui lui plait. La seule chose qui manque à sa vie, c'est un petit-ami. Et ça, sa colocatair...