CHAPITRE 2

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Je le remercie et nous descendons les escaliers. Il me tient pour que je ne tombe pas dans les pommes. Je ne me sens vraiment pas bien d'un coup. Je ne comprends pas pourquoi. Lorsque ma mère pose ses yeux sur moi, elle accoure et prend mon visage dans ses mains pour que je la regarde.


_ Jongin, qu'est-ce qu'il t'arrive, t'es tout pâle !? S'écrie-t-elle, paniquée.
_ Je me sens juste pas bien maman, ne t'inquiète pas. Je vais rentrer me coucher, restez ici et profitez.
_ Tu es sûr que ça va aller ?
_ Je vais rester avec lui madame Kim.
_ Appelle nous si ça ne va pas mon ange, d'accord ? Elle m'embrasse le front que je sens recouvert de sueur.

Je m'excuse auprès de la mère de Kyungsoo mais elle me dit de ne pas m'en faire. Elle me souhaite un bon rétablissement et je la remercie. Kyungsoo m'aide à rentrer à la maison et nous montons les escaliers pour parvenir à ma chambre. Il m'escorte jusqu'à mon lit, que j'essaie tant bien que mal de gravir par sa hauteur. Il ricane et m'aide à me hisser dessus. Je m'étale, épuisé de fatigue et transpirant comme un porc. Oui, l'image est très élégante mais c'est probablement à quoi je ressemble. Mes paupières sont lourdes si bien que je commence à m'endormir mais je sens le lit s'affaisser. J'arrive à percevoir la main froide de Kyungsoo se poser sur mon front.

_ Tu es bouillant, Jongin... Qu'est-ce qu'...

Je n'entends pas la fin de sa question que je sombre dans un malaise incontrôlé. Lorsque je me réveille, je suis pris d'une migraine assommante. Je me redresse et constate que KyungSoo n'est plus là. Il a dû rentrer chez lui. Je me lève alors doucement, ma tête tourne encore un peu. Je me dirige vers ma salle de bain et décide de prendre un bain pour me détendre. Je prends alors mon téléphone en attendant que la baignoire se remplisse. J'ai deux messages de KyungSoo.

« Je t'ai laissé te reposer, j'espère que tu vas mieux. »

« Je suis très inquiet, s'il te plait, envoie moi un message quand tu te réveilles pour me dire comment tu vas ! »

Je souris en lisant ça. On ne se connait pas encore mais il est tellement adorable avec moi. Je lui réponds alors que tout va bien, que je me sens mieux et je lui dis de ne pas oublier que j'ai besoin de lui aujourd'hui pour finir ma chambre. La réponse ne se fait pas attendre. Il accepte et me dit qu'il sera là vers treize heures. Je pose mon téléphone et me glisse dans la baignoire en soupirant d'aise. Ça fait tellement de bien.

Une fois plus ou moins mis en forme, je descends dans la cuisine prendre un petit déjeuner. Ma mère m'accueille d'un câlin rempli d'inquiétude. Elle me prépare de quoi manger et des vitamines. Je m'assoie au comptoir central et la regarde faire.

_ C'était encore une de tes crises ? Me demande-t-elle sans lever les yeux vers moi.

_ Ouais...

_ Tu te sens mieux maintenant ?

_ Oui, j'ai encore un peu mal au crâne mais avec ce merveilleux petit déjeuner ça devrait aller mieux. Kyungsoo vient à treize heures pour m'aider.

_ Je suis très heureuse que tu te sois trouver un ami, mon chaton. Dit-elle en me tendant une assiette que je dévore avec plaisir.

_ Je n'ai pas l'habitude... Je ne sais pas comment agir...

_ Sois toi-même, mon ange. Il a l'air de beaucoup t'apprécier en tout cas. Il était très inquiet hier soir.

_ Je m'en veux qu'il ait assisté à ça... J'ai gâché la soirée...

_ Mais non, pas du tout ! Ne dis pas n'importe quoi, enfin !

Je ne réponds pas et mange ce qu'elle m'a préparé. Je plonge dans mes pensées et compare le début de ma vie actuelle avec l'ancienne. Je préfère le début de celle-là à cent pour cent. Ici, j'ai un voisin adorable qui pourrait rapidement devenir mon ami alors que dans mon ancienne école, tout le monde me détestait. Je ne sais pas pourquoi... Peut-être parce que j'étais différent d'eux. Parce que je suis un garçon qui aime la danse et les arts en général. Peut-être parce que je ne suis pas comme les autres à courir après toutes les filles. Je ne cours même pas après les filles à vrai dire. Elles ne m'ont jamais intéressées. Je suis plus de l'autre bord, ce qui m'a valu de nombreuses moqueries et coups bas. Je soupire et attire l'attention de ma mère. Elle vient me serrer dans ses bras et je me blotti contre elle. Qu'est-ce que je ferais sans elle ?

SOMETHING STRANGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant