SuperVengers Tome 1: Us Against The World

Chapitre 1

Elle avait beau avoir grandi dans une grande ville, emménager à New-York fut un gros changement. Munich, sa ville natale était une grande ville, mais gardait tout de même un côté à la fois chaleureux et accueillant, dynamique mais pas hyper-active. Elle n'était pas une grande amatrice de la ville dans tous les cas, mais New-York était tout de même beaucoup plus difficile à supporter que Munich. Le temps passé dehors entre l'aéroport et l'appartement de son Oncle à Manhattan n'avait pas été long, mais aussitôt sortie de l'avion elle était passée des odeurs de parfums bon-marché mélangé à l'odeur de renfermée dues aux heures passé dans la même cabine avec des dizaines de personnes à la puanteur de la ville qui lui avait assaillie le nez.

Arriver à l'appartement de son oncle lui apparut comme une bénédiction, l'entrée de l'immeuble sentait encore comme dans la rue, mais rien d'insupportable. Sa première nuit fut ponctuée de moments d'insomnie, allongée sur le dos à fixer le plafond blanc, comment pouvaient bien faire son oncle et ses cousins pour dormir avec autant de bruit ? Une sirène retentit au loin, puis le klaxon de plusieurs voitures. D'après son père elle devait changer d'air...mais vivre dans cette ville allait s'avérer encore plus stressant qu'à Munich, elle le sentait venir de loin. Un soupir échappa ses lèvres lorsque son regard se posa sur le réveil indiquant l'heure et la date en symboles rouges dont la clarté agressait ses yeux. Novembre, non seulement elle avait emménagée dans un autre pays, mais en plus elle était arrivée dans le dit pays, deux mois après la rentrée scolaire. Lui faisant rater sa première rentrée au lycée. Un autre soupir lui échappa, et en plus il allait falloir se présenter devant toute une classe, elle allait devenir la bête de foire que tout le monde fixe, et à qui tout le monde vient parler. Elle avait entendu dire que les américains étaient très mauvais en géographie, allait-elle devoir leur montrer le pays d'où elle venait? Elle secoua la tête, non ,non, non les américains n'étaient tout de même pas désespérants à ce point?

Le lendemain matin, elle fut réveillée, par le plus jeune de ses cousins qui sortit de sa chambre et partit vers la cuisine en courant, suivi par son grand-frère dont la démarche semblait beaucoup moins enthousiaste. Elle se leva et suivit le mouvement. Dans la cuisine elle découvrit son oncle et ses cousins assis à table pendant que sa tante était derrière les fourneaux. A son entrée, Jonathan, le plus jeune de ses cousins se leva pour aller la prendre dans ses bras, et lui dire un bonjour tonitruant et plein de bonne humeur.

-Salut... Dit-elle sur un ton gêné en répondant maladroitement à son étreinte.

-Déjà debout? Tu pouvais rester au lit tu sais, ma chérie. Dit sa tante avec tendresse et bonne humeur.

Le jeune fille se retint de faire une grimace à l'entente du surnom affectif et se contenta d'hausser les épaules tout en allant s'installer à table.

-Bien dormi, Saundra? Demanda son oncle avec un léger sourire.

-Non, pas vraiment... Trop de bruit.

Et ce furent les seuls mots qu'elle prononça de tout le petit-déjeuner. Sa tante était une très gentille personne, ses cousins aussi, mais elle n'était pas vraiment à l'aise avec toutes ces démonstrations d'affection. Ce n'était pas comme si elle avait souvent rencontrée sa Tante alors l'entendre l'appeler "ma chérie" aussi vite était quelque peu...déstabilisant. A sa grande surprise, Jonathan insista pour que ce soit elle qui l'accompagne à l'école, elle voulut refuser, mais avant de pouvoir réagir sa Tante s'émerveilla devant l'idée de son fils et Saundra se retrouva à la sortie de l'immeuble la main de Jonathan dans la sienne. Pendant tout le trajet, il parla et parla, de son école, de ses amis, de sa maîtresse et de cette petite fille dont il était fou amoureux. Devant le portail de la cour il la fit se baisser pour l'embrasser sur la joue et partit d'un pas bondissant vers ses amis. Saundra resta un moment immobile, ne sachant pas vraiment comment réagir à cela, Jonathan n'avait que sept ans, elle était une étrangère pour lui, puis autour d'elle, la jeune fille remarqua que tous les enfants faisaient la même chose, en embrassant leur mère et leur disant "je t'aime" avant de partir. Elle ne s'était vraiment pas attendu à un tel choc des cultures...