Chapitre 3

16 2 0
                                    

Cela faisait maintenant quelques mois que Mao et David s'étaient rencontrés et subissaient ensemble la haine du reste du monde. La "trahison" de Mao avait provoqué un énorme tsunami dans ce petit lycée, tsunami que la jeune fille avait bien du mal à accepter de devoir le faire subir à son nouvel ami. Elle se sentait coupable de tous les actes orchestrés par ses camarades de classes contre elle, mais surtout contre David. Pourtant elle n'avait rien fait qui puisse  mériter tant de déchaînement !
-<Je suis désolé David .. Tout cela est ma faute ..> Murmura-t-elle.
-< Ne dis pas n'importe quoi Mao. Tu es ce qui m'ai arrivé de mieux.>Lui dit-il en la serrant dans ses bras. La jeune fille enfouit son visage dans le cou de David. Elle était apaisée lorsqu'elle sentait ces bras autour de son corps. Après un moment, il déposa un baiser sur le front de Mao et la tourna vers lui pour l'obliger a le regarder. Les yeux de David brillaient d'une lueur malicieuse.
-<Mais qu'est-ce que tu as derrière la tête ?> Lui demanda Mao.
Mais il ne dis rien et commença à rire. Il lui prit la main et l'entraîna à sa suite.
-<David que fait-tu?!>
Ils couraient en direction des toilettes du premier étage, celles où personne ne va jamais. Au passage, ils prirent un sac en plastiques dans le casier de David. Mais que contenait le sac? Mao n'en savait absolument rien. Ce n'est qu'une fois au toilette et lorsque David sortit des ballons du sac plastique qu'elle comprit.
-< Ne me dis pas que ..>
Mais David était déjà en train de remplir les ballon d'eau, et plus il en remplissait et plus il souriait. Mao réfléchit une seconde puis décida de se lancer avec son ami. Une petite revanche contre tous ce qu'ils avaient subi n'allait pas faire de mal. Ils avaient environs une trentaine de ballon, tous bien remplis. Ils s'installèrent au dessus de la passerelle qui coupait la cour de récréation en deux. De là où Mao et David s'installèrent personne ne pouvait les voire. Ils attendirent la sonnerie pour que tous les élèves se rassemblent devant la porte qui se trouvait juste en dessous de la passerelle. En puis, d'un coup le déluge. Une pluie de bombe à eau arrosa tous les élèves et  quelques professeurs au passage, sous les rires esclaffés des deux acolytes. Ils en pleuraient et avaient presque du mal à respirer. C'était bien fait pour eux! Mao et David se félicitèrent puis redescendirent de leurs perchoir. A peine avaient-ils regagner le couloir que le proviseur apparu, tremper de la tête au pieds.
-<Pour notre défense je tiens à dire ...> Commença David.
-<... Que nous ne pensions pas que vous seriez aussi devant la porte à la sonnerie.> Termina Mao.
Le proviseur émit un grognement de colère et attrapa les deux protagonistes pour les emmener dans son bureau.
-<Ce n'est pas exactement comme ça que j'aurais terminé ma phrase.> Dit David.
-<Ha ouais et t'aurais dis quoi?>Fit Mao, un air de défis dans le regard.
-< Qu'on l'avait vu. Et que cela avait encore plus motivé notre acte.>
Mao explosa de rire et ils s'attirèrent un peu plus la colère du proviseur.
-<On est con quand même.>Fit Mao.
-< Oui mais c'est parce qu'on le vaut bien!>
Ils rigolèrent ensemble dans le bureau du proviseur jusqu'à ce que ce dernier continue par :
-< Vous avez finis ?! Je peux vous servir le café si vous voulez ?! Vous êtes collés! Le mercredi entier !>
-< D'accord! À demain alors! Mais j'ai pas finis j'allais dire quelque chose d'important !> S'exclama David.
Le proviseur et Mao le regardèrent intrigués et perplexe. Le jeune honneur s'approcha de son amie, et la regardant dans les yeux il lui murmura <Je t'aime> avant de l'embrasser.
Mao lui rendit son baiser et passa ses bras autour du cou de David.
La scène s'éternisant, le proviseur intervint une nouvelle fois.
-< Puisque c'est comme ça je vous colles samedis et mercredi prochains aussi ! >
-< Non désolé. On aura mieux à faire.> Conclus Mao.
Et ils sortirent sans prendre en compte la fin du discourt de remontrance du proviseur. Ils étaient ensemble, ils auraient toujours mieux à faire.

Frères d'accidentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant