Frères d'accident

Chapitre 7

Le lendemain, David s'était réveillé difficilement, encore engourdis par sa nuit passé dans le froid. Il se leva et enfila rapidement sa tenue, prêtée par le laboratoire.
Il s'apprêtait à aller au réfectoire, mais en chemin, il vit que l'un des bureaux de surveillance était ouvert. Personne n'était à l'intérieur d'après ce qu'il pouvait voir dans la petite ouverture de la porte. Il entra et fut éblouis par la lumière intense de plusieurs énormes ordinateurs. Le premier devait être branché à une caméra dans une salle de soin, car le corps de Clay restait immobile sur l'image. Le second ordinateur indiquait tout un tas de constantes vitales. Et le troisième était ouvert sur une boîte mail.
Vérifiant que personne ne venait, David ouvrit la messagerie et tomba sur une étrange discussion. Le laboratoire communiquait avec un certain James Emettes.

[ de James Emettes à Laboratoire :
" comment se porte les deux lapins gelés ? J'espère qu'ils ne fuirons plus à l'avenir. Nous avons besoin d'eux pour le repas de fête..]

< Depuis quand sommes nous devenu des lapins ?! Et qui est ce type ?> S'interrogea David.
Cette histoire semblait de plus en plus louche... Le jeune homme allait continuer de fouiller l'ordinateur quand il entendit des pas approchant dans sa direction.
Mais déjà il était trop tard pour lui et il ne put sortir. Il se plaqua contre un mur, mais la pièce était minuscule et sans sortie. David ferma les yeux de peur et un homme entra. Mais il ne le vit pas.
Une parois transparente et agissant comme un miroir s'était formée juste devant David. L'agent ne voyait ainsi que la pièce dans son intégralité.
David souffla de soulagement, même si il ne comprit pas ce qui lui étais arrivé. Il savait qu'il en était la cause. Mais il ne savais pas si il pourrait un jour recréé son exploit.
Après un moment à attendre que le garde reparte en vain, ce dernier reçu un coup de téléphone. Il décrocha.

-< Base 3.> Commença-t-il < Oui nous avons vérifié tout le périmètre et il n'y a rien à signaler. On n'a retrouvé personne, ni quoi que ce soit pouvant affirmer qu'il y avait quelqu'un en plus des deux ados. Ils ont disparu.>

Mais de qui ils parlaient ?! David commença à se sentir un peu trop délaissé dans l'apport d'information. Il était clair néanmoins que lui et Clay se trouvaient dans une posture secrète et étrange où tout leurs échapper. Cest pour cette unique raison qu'il se lança à sa recherche. Il passa discrètement derrière l'agent, là parois semblait le suivre et c'est ainsi qu'il put s'enfuir sans bruit.

Clay s'était réveillé quelques heures plus tard. A force de couverture et de bouillotte elle avait récupéré une chaleur corporelle normale pour son état. Elle s'était mise en tête d'améliorer ses relations avec David car le regret la rongeait trop. Un énorme poids pesait sur sa conscience et elle voulait le soulager de quelques grammes si seulement c'était possible.
Clay remonta dans sa chambre et s'affala sur le lit. Elle se glissa sous les couvertures douillettes et essaya de fermer les yeux. Un visage apparu alors, comme un rêve ou plutôt un cauchemar. C'était le visage de Mao, elle était apeurée et des larmes coulaient le long de ses joues. Elle criait , elle hurlait même. Elle essayait d'empêcher quelque chose. Mais Clay ne comprit pas quoi. Elle pensa alors que cela devait être le visage de la défunte avant de mourir. Lorsque l'avion avait perdu de l'altitude et qu'il avait piqué en direction du sol avant de se craché.
C'était horrifiant. Il y avait des corps en lambeau entre les débris. Des enfants, des femmes, et de jeunes hommes comme de plus vieux. La peur et la douleur se lisait sur chaque visage des
passagers. Cette vision plus que réaliste, horrifia la jeune fille. A un tel point que Clay se retourna plusieurs fois dans son lit pour essayer de mettre fin à ce cauchemar. Mais quand elle ouvrit finalement les yeux, David la regardait fixement, assis en face d'elle. Elle sursauta et eut un petit cris de surprise.

-< Il faut qu'on parle.> Dit-il.

La jeune fille cherchait son souffle, encore bouleversé par le visage suppliant de Mao.