Frères d'accident

Chapitre 15

David rejoignit la salle de bal plus rapidement qu'il ne s'en était allé et fut bientôt de retour à côté de M.Glasgowsky.
Ce dernier lui jeta un regard de reproche lui signalant qu'il s'était vite rendu compte de son absence mais ne lui en tint pas rigueur. David bénéficiait d'une sorte de traitement privilégié avec le vieux monsieur, sûrement dû au fait qu'il avait toujours fait ce qu'il lui avait demandé.

-< Avez-vous fait des rencontres intéressantes ?> Lui demanda son créateur.

David souris face à cette remarque qui en disait bien plus. Il était évident que M.Glasgowsky savait tout ce qui s'était passé dans la salle de musique, et cela sembla beaucoup l'amusé.

-< Vous la connaissez ?> Demanda David.

-< Si vous faites référence à la jeune fille qui se trouvait en votre compagnie il y a à peine quelques minutes, je crains que non. J'avais juste envoyé quelqu'un vérifier que vous alliez bien et cette personne ma rapporté l'excellente position dans laquelle vous vous trouviez.> Termina le vieux monsieur dans un petit rire joyeux.

David remercia l'homme pour avoir fermer les yeux sur son égarement puis observa la salle de nouveau.

Clay et M.Emette avaient disparu de la piste de danse.

Voyant le regard surpris de son jeune protégé, le vieux scientifique répondit à sa question silencieuse.

-< Ne vous en faites pas, votre amie est entre de bonnes mains.>

-< Je ne m'inquiète pas et elle n'est pas mon ami.> Répondit le jeune homme sur un ton sec.

Face à autant de compassion, M.
Glasgowsky se remit à rire. Il aimait décidément beaucoup ce garçon.

Du côté de Clay, la situation était un peu moins amusante. Ayant dû accepter à contre coeur de danser avec ce prétentieux de M. Emette, elle avait aussi dû se résigner à le suivre à l'étage. Après avoir traversé une quantité effroyable de couloirs et portes en tout genre, le milliardaire emmena la jeune fille dans une chambre aussi luxueuse que tout le reste.

L'endroit, d'une taille plus que nécessaire, comportait un lit à baldaquin immense duquel tombait des voiles de soie blancs tressés d'or. L'ossature devait être en ébène et était entièrement sculpté de fleurs d'une grande finesse.

Un coin salon avec de luxueux fauteuils en cuir prenait l'ensemble du centre de la pièce et il était impossible d'accéder au lit sans y passer au préalable.

L'ensemble de la pièce était décorée selon des tons blanc et rouge contrastant avec les différents mobiliers en fer forgé et en cuir.

La clarté de la lune éclairait faiblement la pièce grâce à de grandes fenêtres sur le côté droit, créant une agréable sensation de rêve.

-< Pourquoi sommes nous là?> Demanda Clay, sortant de sa contemplation.

-< Car je n'apprécie pleinement votre compagnie que quand nous sommes véritablement seul.> Répondit M.Emette.

La jeune fille avala difficilement sa salive, s'attendant au pire. Elle suivit des yeux le jeune milliardaire se diriger vers le bar et se servir un verre de vodka, essayant tant bien que mal de prédire ce qu'il allait lui faire.

-< De plus, je voulais vous parlez seul à seul car j'ai la nette impression que vous avez une mauvaise opinion de moi.> Continua-t-il.

-<Vous croyez ?> Fit Clay ironiquement.

M. Emette la rejoignit au centre du salon et tout en s'asseyant il l'invita à faire de même dans le fauteuil en face du sien. Il prit ensuite une gorgée d'alcool avant de se tourner vers la demoiselle qu'il venait d'inviter dans sa chambre.