Chapitre 10

4 1 5
                                    

M.Glasgowsky vira soudainement au rouge vif. Comment cela était-il possible ?! La colère monta brusquement en lui et il appela directement le garde qui se trouvait sur les lieux.

-< Expliquez vous ou je vous envoie au goulag!> Cria le directeur.

-< J'étais à mon poste monsieur. Je devais surveiller la jeune fille mais quelqu'un m'a frappé derrière la nuque. Pendant que j'étais inconscient, je n'ai pas vu où elle s'est enfuie.>

-<Et votre collègue?! >

-< Je l'ai rejoins mais la jeune fille à emporter le garçon avec elle. Ils se sont comme volatilisé...>

-< Prenez tous ce que vous voulez mais vous me retournez le pays si il le faut pour les retrouver! J'envoie des équipes supplémentaires avec du matériels!>

Et il raccrocha. Ce n'était vraiment pas une bonne nouvelle.

Les deux gardes qui se trouvaient encore dans les ruines de l'ancien laboratoire prient donc leurs 4x4, soit le seul véhicule dont ils disposaient. Mais ils eurent beaucoup de difficultés pour avancer dans la neige, haute d'au moins deux mètres. Mais la gravité de la situation les empêchaient de retourner sur leurs pas. Leurs avenir étaient en jeu.

Plus loin, Clay s'était finalement arrêtée quelques minutes au milieu d'une forêt. Une énorme falaise se dressait au dessus des arbres. Et c'est là que la jeune fille put trouver une petite cavité dans la roche. Ce n'était pas grand chose mais cela les protégeraient un peu du vent glacial. De plus, elle se trouvait à a peine un mètre au dessus du sol. Et avec un David toujours inconscient, la grotte était déjà assez surélevée pour Clay.
La jeune fille hissa David le plus haut possible avec ses bras et le poussa dans la grotte. Il roula quelques centimètres plus au centre et elle grimpa à sa suite. Les minces combinaisons du laboratoire n'était pas d'une très grande aide contre le froid.

La jeune fille se rapprocha du corps de son partenaire et vu que les traits de David s'étaient détendus. Il semblait plus paisible. Clay se surprit à penser qu'il était vraiment très beau. Il était assez fin mais ses muscles étaient bien dessinés. Son visage endormis donnait à Clay l'envie de se lover dans ses bras d'une étrange pâleur.

Clay se maudissait d'avoir laisser sa réputation et son comportement prétentieux bouleversaient la vie de ce jeune homme innocent. Elle se souvenait très bien du commencement de cette exclusion. Et c'était des plus puéril. Une attitude qui n'avait choqué personne à l'époque, ou en tout cas personne ne s'y était opposée.

C'était à la rentrée en seconde. Clay avait trouver d'autres amies que celle de son collège. Des filles belles, confiantes, et populaires. Elles l'avaient accepté sans aucun problème et même avec un grand sourire. Clay, en pauvre brebis en mal de reconnaissance et de confiance en elle, s'était fait facilement entraînée. Elle avait toujours suivit à la lettre ce que faisait ces filles et elle en avait retiré certain avantage. Plus personne ne l'avait harcelé, elle avait eut l'impression d'avoir de réelle amies, et avait put avoir une scolarité normale. Enfin presque.
Célia, la cheftaine du groupe avait eut des sentiments pour ce garçon, qui restait très réservé. Elle avait bien essayer de cacher son amour pour David. Mais elle n'avait pas réussis à se l'avouer et ses sentiments s'étaient transformés en haine. Elle avait d'abord essayé de capter l'attention du jeune homme en le bousculant ou en parlant de lui à chaque fois qu'elle le croisait. Mais le résultat ne fut pas celui escompter. Et cette histoire vira progressivement à du harcèlement et à de l'exclusion, alors qu'il n'avait rien demandé.
Tout cela pour de l'incompréhension...

La jeune fille aux boucles brunes soupira à cette pensé. La vie était vraiment étrange.
Puis elle se mit à penser à sa famille. Savaient ils qu'elle était en vie? Lui manquaient ils? Probablement. Elle avait toujours été très attaché à sa famille. Elle avait la chance d'avoir encore des parents marié dans une société où l'on se quitte pour un rien. Elle avait une grande sœur et avait eut aussi un petit frère. Il n'était malheureusement plus de ce monde.

Les larmes commencèrent à remplir les yeux de Clay. Elle n'aimait jamais y penser. Mais la mort de son petit frère l'avait beaucoup fragilisé et elle s'en voulait aussi. Elle ramena ses genoux vers elle et enfouie son visage dans ses bras. Elle n'avait même plus envie de se rassuré, elle laissait les larmes couler le long de ses joues.

Clay se sentait déjà si seule... Alors elle priait pour que David se réveil. Elle aurait alors un but: le ramener chez lui. Et peut être ainsi effacerait-elle son immense dette envers ce jeune homme.

-< Réveil toi s'il te plait ... Réveil toi ..> Murmura-t-elle.

Elle le scruta des yeux et vit l'abdomen de David se soulevait de façon régulière, signe qu'il était toujours en vie. Cela la rassura un peu.

Elle s'allongea sur le sol, son visage en contact avec le froid et réussis quand même à fermer les yeux, fatiguée.

La nuit descendait lentement, se cachant derrière la cime des arbres. Le calme revenu enfin après cette terrible tempête. On entendait juste le hurlement d'un loup dans le lointain. Il devait se trouver à environ trois kilomètres et il ne semblait pas faire partie d'une meute puisque seul son cris silencieux résonna dans l'immensité blanc de ce coin perdu de la Russie.

En direction de l'ancien laboratoire, une trentaine d'homme s'étaient rassemblés et se partageaient le territoire à cadriler. Telle une véritable petite armée, ils préparèrent leurs véhicules tout terrain, chargèrent leurs armes et s'équipèrent de casques, d'uniformes et de gilets pare-balles. La direction de ce groupe avait été chargé à un homme d'environs quarante ans avec une petite moustache grise. Il n'était pas habillé de la même façon que ses soldats: il portait des habits de tous les jours. Un épais manteau de fourrure, un pantalon brun large et de grosse botte de neige. Un style vestimentaire tout à fait banale dans ce pays de glace.
De plus sa casquette en fourrure lui donnait un air sévère et autoritaire parmi les visages plus jeunes de ceux qu'il encadrait.

-< Que signalent nos instruments ?> Fit le militaire à l'un de ses soldats.

-< Une forte source de chaleur et une autre d'intense froid ont été détecté à environs 50km.> Lui répondit le jeune homme au garde à vous.

L'homme avec la casquette en peau de bête acquiesça d'un léger mouvement de la tête, puis se tourna vers la montagne pour mieux la scruter. Il trouverait les deux adolescents avant tout le monde, et même avant lui.
Eliane.
Aussi connu sous le nom de "l'homme loup".
Vivant dans les montages russes, entouré par des meutes de faux chien gris et hurlant à la lune, Eliane ne prenait jamais de parti. Même si depuis quelque temps, sa présence était devenue un peu trop fréquente autour du laboratoire. Cela avait le don d'inquiété légèrement le vieux commandant.
Ce dernier divisa ses hommes en trois groupes de recherches afin de retrouver les deux fuyards le plus vite possible. Le groupe Alpha parti à l'ouest, le groupe Bêta à l'est, et le groupe Gamma au nord.
Un vrombissement effroyable résonna au départ des soldats. Heureusement pour eux et malheureusement pour les deux jeunes, la météo était beaucoup plus calme que d'habitude, tout était parfaitement tranquille. Ils les trouveraient rapidement.

De retour dans la petite cavité de la falaise, Clay s'était endormie avec la fatigue, tandis que David s'était réveillé plus en forme que jamais. Ses yeux avait retrouvé une couleur bleuté impressionnante et sa tête ne le faisait plus souffrir de vertige. Il se releva lentement, observa le corps de la jeune fille gelée et se tourna vers la sortie de la grotte.

Au loin, il entendait distinctement le bruit des motos neige et des 4x4 du laboratoire approchait. Son visage resta figé, comme attendant leurs arrivée.

Il n'était alors pas certain de ce qu'il devait faire et il n'était même plus sûr d'être encore lui même. Une force étrangère à ses pensées emplissait sa logique et son jugement, le plongeant dans un flou grandissant.

Était-il encore lui même ?

Il n'avait même plus le temps d'y réfléchir. Plusieurs hurlements de loups enragés se firent entendre non loin de là. M
Mais il était déjà trop tard ...
Le Laboratoire venait déjà d'empoigner fermement David et Clay pour les ramener dans leurs cages.

Frères d'accidentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant