Chapitre 23

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Le calme si plat de ce paysage pourtant toujours impétueux, fit naître chez l'homme-loup une vive méfiance. L'air était lourd et chargé de tension tandis que l'homme approchait du laboratoire suivit de près par ses deux compagnons à quatre pattes. 

Lorsqu'il fut enfin à une distance raisonnable, il put voire la colonne de fumée qui s'échappait doucement d'un trou béant dans l'un des murs du laboratoire. Le bâtiment semblait avoir fondu sous le coup d'un puissant jet de lave en fusion, et de grosses gouttes de ciment tombaient encore par moment sur la neige faiche.

L'homme-loup fut ébahis par tant de puissance et par cet acte d'une porté surhumaine, bien qu'il ne soit que la conséquence d'une organisation malsaine et dangereuse. La personne qui avait du faire cela devait probablement manquer d'énergie à l'heure actuelle, et il lui serait ainsi difficile de continuer sa fuite. C'est pourquoi l'homme-loup devait hâter ses recherches.

En posant son regard sur le sol, l'homme put découvrir les traces de pas encore fraîches des fuyards. Le nombre d'empreinte le fis sourire: il y en avait quatre. Ainsi les deux adolescents avaient finis par s'entendre et à s'unir pour retrouver leurs liberté.

 Mieux valait tard que jamais.

La pensée de ce binôme rassura un peu Eliane qui émit la possibilité d'une entraide si l'un des deux adolescents souffrait. Si ils avaient effectivement fuit ensemble, le plus fort porterait le plus faible pour continuer de fuir. Il était important pour eux de ne pas laisser la distance se raccourcir avec les agents de M.Glacowsky si ils voulaient enfin arrêter leurs cauchemars.

Malheureusement les traces de pas qu'ils avaient laissé dans la neige ne ferrai qu'aider les gorilles à les retrouver au plus vite. L'homme-loup devait donc d'abord trouver une solution pour effacer ces pistes de leurs direction, et ensuite les retrouver.

Parce qu'il lui avait promit de les aider goûte que goûte.

Il mit quelques minutes à trouver une solution puis se rappela que la réserve de vêtement du laboratoire se trouvait juste en face de la nouvelle porte d'entrée, celle faite par de la lave, et qu'il était accompagné des deux loups les plus intelligents au monde. 

Il sourit narquoisement en fixant les deux bêtes aux pelages gris en repensant à son plan. Certes, il était un peu pathétique, mais cela pouvait faire l'affaire. De plus, il n'avait pas vraiment d'autre idée en tête, et il fallait agir assez rapidement. 

Le trou dans le mûr donnait directement accès à un couloir vide et silencieux, qui menait à une porte en bois toute simple à quelques mètres. Ne suspectant l'arrivée de personne, l'homme-loup entra, laissant ses deux amis faire le guet. Chose bien inutile, car tous le personnel était occupé de l'autre côté du bâtiment, vers les hangars, pour préparer superviser la traque des adolescents.

Mais on ne sait jamais si quelqu'un avait oublié de prendre son bonnet, il pourrait très bien vouloir venir le chercher.

C'est ainsi que l'homme, semblable à une ombre, se glissa à l'intérieur dans la réserve, dans laquelle il faisait d'ailleurs vraiment sombre. Mais la vue nocturne des loups lui permettait de parfaitement se repérer même sans lumière. Plusieurs grosses caisses étaient entreposés, toutes peintes du logo rouge et noir de l'organisation illégale, et dont les planches étaient fortement fragilisés par les rudes conditions climatiques du pays. Ce pourquoi elles ne résistèrent pas longtemps aux assaut de l'homme-loup et de sa force.

Éliane farfouilla pendant un moment, choisissant soigneusement la pointure qui conviendrait le mieux pour imiter les empreintes de deux adolescents en cavale, puis il ressortit dix minutes plus tard, victorieux.

Devant l'air inquiet des deux loups, il sourit puis brandit en l'air les deux paires de bottes qu'il avait réussit à dénicher tels des trésors. 

Des bottes noires, toutes simples. Celles que doivent toujours porter les cobayes et qui n'appartiennent qu'à eux.

D'un regard, les deux bêtes approuvèrent le plan farfelu du reclus de la société, non sans une pointe d'appréhension. D'un geste habile, l'homme enfila les deux bottes aux pattes arrières des deux loups et leurs conseilla de prendre la direction du nord-ouest et du sud-est afin de brouiller la direction des fuyards. 

Avec un regard compatissant, il les remercia pour leurs précieuses aides et leurs demanda de faire attention à eux, car il voulait les revoir saint et sauf. De plus, si ils réussissaient ce soir, cette histoire serait complètement terminé et ils pourraient reprendre le court paisible de leurs vie dans les montagnes.

L'homme prit les deux loups dans ses bras et les serra chaleureusement avant de les laisser partir. Puis, un bruit sourd de pas, le fit revenir à la raison, et il décida qu'il était temps pour lui d'y aller. Il remit son épaisse capuche sur sa tête et prit une direction opposée à celles des loups et des adolescents. Ainsi, cela créerait une dernière fausse piste. 

Certes le chemin pour retrouver David et Clay serait beaucoup plus long, mais si avec cette méthode, cela leurs permettait de gagner du temps, alors il fallait tenter le coups. Car qui ne joue pas, ne peux pas gagner.

Le temps restait calme et silencieux. Mais l'homme-loup douta qu'il le reste longtemps, car d'ici quelques minutes, les engins bruyants du laboratoire allaient démarrer et choisir l'une des traces à suivre.

Penseront-ils que les deux adolescents ont fuit chacun de leurs côté ou qu'ils ont enfin réussit à s'allier?

L'homme pria pour qu'il s'agisse de la première option, ainsi les efforts des loups n'auraient pas été vain. Mais si ils étaient blessé au final?

Pour sûr, Éliane ne s'en remettrait jamais, alors il fit la seule chose possible et utile dans un moment pareil: il pria le ciel que tout ce passe pour le mieux.

Et il continua d'avancer dans la neige qui se trouvait ne pas être très profonde. Une chance pour David et Clay qui avanceront plus vite et sans trop se fatiguer. Mais un inconvénient aussi, car le laboratoire progresserait ainsi aussi vite qu'eux.

Éliane souffla devant tant de complication. Si il avait fuit les hommes c'était bien à cause de la haine et de la violence qui ne cessait de grandir  dans ces êtres auto-proclamés supérieurs. Lui, avait appris à douter de tout, de chaque parole, de chaque geste fait pas un humains. L'homme n'était qu'un mensonge portait par la seule idée de guerre. 

Éliane, n'avait toujours désiré que la paix, comme dans ces forets dont il traversait les sentiers. Un calme pure et doux qui ne se voulait que protecteur et qui finissait par imposer le respect part tant de majesté, de modestie et d'amour. 

C'était beau comme moment. Malgré l'urgence et la gravité, Éliane respirait doucement et semblait paisible. 

Il espérait juste que tout ce finisse bien pour que tout redevienne comme avant.

Cela faisait une heure qu'il marchait, ou peut être plus. Il avait quelques peu perdu la notion du temps en laissant libre courts à ses rêveries.

C'est pourquoi, lorsqu'il releva la tête, il ne fut pas assez rapide pour éviter le coup qu'on lui asséna violemment sur le crâne.

Puis, après l'étendu de neige, s'étendis un noir sans fin.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 18, 2017 ⏰

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