18. ALYSA

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Avais-je imaginé se que j'avais entendu? Zack m'avait demander de manger à sa table? Ce même Zack avec qui il me semblait impossible de m'entendre un jour? Je n'en croyais pas mes oreilles. Et pourtant...oui pourtant, je restais là, figée devant lui, la bouche ouverte. Élégant ça, oui c'est très élégant.
Voilà qu'il me sortit une de ses répliques tranchantes pour me demander, si je contais le fixer encore longtemps comme ça. «Chasser le naturel et il revient au galop» qu'ils dissent? D'ailleurs qui a décidé que « le naturel» galopait au juste? Zack se racla la gorge. Normal, je ne le fixai plus, mais je fixai le plafond là.

- Tu es certain? Je veux dire, tu veux que je vienne à la table de l'équipe?

- Toi, tu as de la difficulté avec le concept que quand les gens demandent, c'est qui le veulent.

Depuis quand? Oui, depuis quand ce beau principe s'applique à tout le monde? Parfois, les gens demandent simplement pour plaire ou pour être polie, tout en espérant que la personne ne s'incruste pas. C'est tellement idiot. On se retrouve avec une personne, à qui on en veut d'être présente, alors qu'on l'a invité.

- C'est juste que ce n'est pas commun venant de ta part.

- Regarde, si tu veux pas...commença-il en se renfognant.

- Non! C'est pas ça.

Je mis prenais de la mauvaise façon avec lui. Je devais changer de façon de faire si je souhaitais qu'il me parle, enfin, comme je souhaitais qu'il le fasse. J'accepta son invitation et le suivit. Dans le café étudiants, là où plusieurs élèves se regroupaient pour manger et discuter, il y avait «LA» table. Cette table accueillait l'équipe d'hockey de l'école, ainsi que leur «garde rapprochée», depuis...je ne sais pas quand en faite, c'était comme ça, quand je suis arriver ici. Quand je fus proche, Cédrick me salua, contrairement à la majorité qui préféraient me fixer étonné. Quel accueil!

- Oh! Chéri! Vient ici. Il reste UNE place à côté de moi. S'exclama Clara.

Elle croyais quoi? Que je n'avais rien remarquer de son plan? Visiblement, ça là perturbait que je sois ici. Désolé pour toi, on m'a invité.

- Je vais plutôt rester avec Alysa. On a des choses à se dire sur le hockey.

Je n'étais pas une de ces personnes qui aimait voir les autres triste ou en colère, mais je dois avouer, qu'en cette instant, la réaction de Clara me fit rire. Attendez! Il veut me parler de hockey? Pourquoi? Où cela allait nous menez? Zack  me laissa la place à côté de Cédrick, se que j'appréciais, puisque la seul autre place, sans compter celle proche de Clara, était en face, entre deux joueurs que je ne connaissais pas vraiment.

- C'est...surprenant de te voir avec nous Aly. Me dit Ced.

- Ça ne me déplaît pas par contre. Ajouta Vincent Laroie, un coéquipier qui était installé devant moi.

Ce commentaire lui valu un regard noir de Ced. Surprenant, était sans doute le bon mot. Oui, ce l'était. Bon, j'avais côtoyé ces gars durant quelques jours, au hockey avec les pratiques, mais je m'attendais pas à être ici, invitée par Zack en plus.

- Bon, tu voulais parler hockey?

C'est là, qui lâcha la bombe et qui annonça qui ne jouerais pas pour l'équipe de mon père. Ces coéquipiers furent aussi surpris que moi.

- Quoi? Le coach veut pas? Demanda un.

- Ta raté ta pratique? Demanda un autre.

Lui, je me retiens pour ne pas le frapper. C'était pas le moment de poser ce genre de question. Il expliqua finalement toute l'histoire avec son père. Je vis les poings de Cédrick se serrer. Il se leva, fâché, en affirmant qu'il ne pouvait pas se laisser faire. C'est là, qu'il annonça que s'il ne faisait pas se que son père lui demandait, il serait envoyé chez sa mère, pour le reste de ces études, sans le hockey évidement. Ced s'assoit en prenant conscience du choix, que son meilleur ami avait à faire. Soit, il renonçait a son désir d'avancer dans son sport, soit il devait renoncer au hockey. Cette deuxième option était impossible pour lui. Je le savais que trop bien.

***

J'étais assis, sur le divan de mon salon, le regard perdu, en direction de la télévision. Je pensais à se que j'avais appris sur l'heure du midi. J'y avais pensée toute l'après-midi en faite. Antoine perdrait une chance fabuleuse de percer dans le hockey, car son père était un idiot. Non, mais comment pouvait-il refuser cela à son fils?

- Hum le père appel sa fille. Vous me recevez la fille? À vous.

Mon père me sortit de mes pensées avec cette intervention un peu nulle. Je secouais la tête et remarqua que lui et ma mère me fixaient.

- Ça va ma grande? Tu te sens bien? S'inquiétait ma mère.

- Oui, c'est juste que je pense à un gars...

Quel mauvaise idée de commencer une phrase ainsi, quand on parle à ses parents! Mon père me demanda, immédiatement, des détails sur ce gars, sans me laisser le temps d'en placer une. Ma mère, pas vraiment mieu, m'expliqua c'était quoi «aimer quelqu'un pour vrai» et fini en me demandant si je voulais prendre un rendez-vous chez le médecin afin de parler de moyen de contraception disponible. Quoi! Ça dérape là! Surtout que j'en ai déjà un, mais c'est pas ça le sujet ici. Après avoir rassurée mon père que ce n'était pas se qu'il pensait et rappeler à ma mère que je prenais déjà la pilule contraceptive, je souffla un peu. Quel histoire pour une mal formulation de phrase! J'arrivais, finalement, à expliquer la situation que Zack vivait.

- Je suis bête! S'exclama mon père. On prend le temps de rencontrer tout les parents de nos joueurs repêchés. Je n'ai même pas penser faire ça avec les parents de Robineau.

Il se leva et alla enfiler son manteau, sous le regard de moi et de ma mère, qui se demandaient de qu'ils faisait.

- Bon alors, tu viens avec moi réparer cette erreur ou tu reste ici Aly?

J'admirais vraiment mon père pour ce geste. Je me levais et enfila mon manteau. Nous allons vraiment débarquer comme ça chez Zack, sans avertir. Oh! Puis ça ne sera pas la première fois.

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