« Laissez-le tranquille ! » cria Stephen, à bout de souffle.
Il avait couru depuis le haut de la vallée quand il avait vu ces enfants s'en prendre au nouveau garçon. Mauvaise idée : il pouvait déjà sentir ses poumons se contracter violemment et le raclement du mal dans sa gorge.
« Je ne vous laisserai pas lui faire de mal ! reprit-il, plus confiant qu'il ne l'était vraiment, tentant difficilement d'avaler sa salive et se plaçant devant le garçon qui était à terre et qui saignait abondamment du nez.
- On ne veut pas de lui dans notre cour ! grogna un garçon, l'air mauvais. Il n'a qu'à aller jouer avec ses amis riches de l'autre côté de la ville !
- Il va à notre école, soupira Stephen, pas content de sentir son souffle lui revenir petit à petit, le mal était passé sans crise cette fois-ci. Il a le droit de jouer dans notre cour. Vous êtes juste jaloux parce que ses parents sont fortunés.
- Parce qu'il a des parents ? demanda le plus grand des garçons, moqueur. Il a été adopté ! Personne ne sait d'où il vient ni qui il est !
- Ouais ! ajouta un petit garçon qui tenait une grosse pierre à la main, menaçant de la lancer. Et si tu le défends on ne voudra plus de toi non plus. »
Cela lui faisait une belle jambe. Même s'il l'avait voulu, il n'aurait pu jouer avec eux. Et qui voudrait jouer avec des garçons qui se moquaient d'un orphelin ?
« On s'en va, annonça Stephen, en aidant le garçon à se relever et en tentant maladroitement de lui essuyer le nez avec son pull-over blanc. Ça va ?
- Je n'ai pas besoin de ton aide... ni de ta pitié ! feula le garçon en se dérobant. Je n'ai besoin de personne ! Et vous, vous me le paierez ! »
Et Jason avait tenu sa promesse. Personne ne l'avait plus jamais ennuyé car il s'était fait aussi vicieux qu'impétueux. Il frappait avant de parler, insultait pour communiquer. Il ne s'était calmé qu'en intégrant l'équipe de basketball du collège, devenant la petite star de l'établissement. On l'adulait mais personne ne pouvait plus l'atteindre dans l'armure qu'il s'était forgée. Pourtant, il ne pardonnait pas à Snyder son regard empli de pitié, celui-là même qu'il lui adressait jour après jour alors que leurs vies se croisaient inlassablement. Ce garçon était en sursis, et il trouvait encore la force d'avoir pitié de lui ! Lui qui n'avait besoin de personne, lui le loup solitaire. Il ne savait pas alors ô combien il avait raison.
=> Voilà, on en apprend un peu plus sur les relations de Jason et Stephen. J'espère que mes deux louveteaux vous tiennent toujours à coeur.
Pour le moment, je me demande lequel des deux vous interpelle le plus? Lequel est le plus attachant?
Perso, j'ai toujours eu un faible pour les petits cons! (Mais, uniquement dans les textes, hein! Dans la vie vraie, je suis tout à fait équilibrée! Herm xD)

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GOING WILD
Loup-garouDepuis sa naissance, Stephen lutte contre une maladie incurable. Jusqu'au jour où il est victime d'une mystérieuse agression, qui le laisse contre toute attente en parfaite santé. Enfin, si se transformer en loup peut être appelé une « parfaite sant...