HAIRY NEW YEAR

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Re!


Et, je profite de ce chapitre - qui est bien dans les temps, lui! - pour vous souhaiter une excellente année 2018! J'espère qu'elle vous apportera beaucoup de belles choses. (Pour ma part, j'ai hâte que mon éditeur annonce ENFIN officiellement la sortie de GOING WILD pour pouvoir partager cette bonne nouvelle avec vous! Et, entre nous, je viens de poser un point final au deuxième volet de la saga ;) Je dis ça, je ne dis rien!)

Enfin, n'oubliez jamais que nous sommes les propres écrivains de notre histoire, alors, n'hésitez plus, n'ayez pas peur et dégainez vos plumes!

En ce début d'année, j'en profite encore une fois pour vous remercier pour tous vos gentils commentaires et votre soutien :)


Bises,

Xen'


Stephen dormait paisiblement. Il s'était couché très tard après avoir attendu la nouvelle année en bonne compagnie. Si Noël se fêtait toujours en famille et en grande fanfare, le réveillon du nouvel an était plus calme. Généralement, Stephen le fêtait seul avec ses parents autour d'un délicieux repas et finissait la soirée devant un bon nanar. Plus le film était risible, mieux c'était. Chaque année son père, sa mère et lui-même passaient des jours à trouver LE long métrage qui leur tiendrait compagnie pour le passage à la nouvelle année. Pourtant, cette année, c'est Mme Lombardi, la mère de Sébastien, qui leur avait déniché une perle rare : Eaux sauvages. Elle avait fait très fort et cette trouvaille serait dure à surpasser. Depuis trois ans maintenant, les Lombardi avaient pris l'habitude de fêter le réveillon chez les Schneider, et cela n'était pas pour déplaire à Stephen.

Mme Lombardi ayant cédé à son petit péché mignon, le champagne, ses parents leur avaient proposé de dormir à la maison. Chez les Schneider, on était très à cheval sur la sécurité et hors de question de laisser prendre le volant à quelqu'un de pompette – même si Mme Lombardi n'était apparemment pas assez pompette pour laisser le volant à Sébastien, qui était en train de passer son permis. Elle dormait sur le canapé dépliant du salon, et Sébastien avait préféré être dans la chambre de Stephen sur un matelas gonflable. Si Stephen avait bien appris une chose sur son ami, c'est qu'il pouvait dormir n'importe où, n'importe quand. Il lui suffisait de poser la tête sur l'oreiller pour sombrer dans un sommeil profond en quelques secondes. Cette nuit, Stephen n'avait pas mis bien plus longtemps à s'assoupir.

Il était bien, au chaud, sous son épaisse couette, qui lui était devenue quelque peu inutile, mais qu'il gardait par habitude. Il aimait s'enrouler dedans comme dans un cocon protecteur. Il appréciait la présence de Sébastien dans sa chambre, ce parfum de musc blanc, doux et puissant à la fois, qui emplissait la chambre. Il inspira de nouveau, calme, savourant la caresse acidulée des agrumes et la couleur apaisante de thé vert. Son cœur se mit à battre en rythme avec celui de son ami, suivant la même mélodie sereine, il était heureux et en sécurité. Il aimait l'odeur de cette peau, de cet être qui avait su museler son loup.

— Jason, murmura-t-il encore assoupi.

Il se redressa brusquement dans son lit, le son de sa propre voix l'ayant réveillé. Son cœur battait la chamade à présent, et il regarda tout autour de lui. Rien.

— Maman, pitié, baragouina Sébastien, en creusant un terrier sous son oreiller pour y glisser sa tête.

Stephen sourit. Heureusement, il dormait encore. Il aurait été mortifié que son meilleur ami l'entende prononcer le prénom de Wilde dans son sommeil. Qu'aurait-il été s'imaginer ? Qu'il faisait des rêves cochons le concernant ? Il en aurait été horrifié. D'ailleurs, Stephen en était lui-même horrifié. Pourquoi avait-il rêvé de Jason ? Et qu'avait-il pu bien rêver ? Il n'en avait aucun souvenir. Il se rappelait s'être assoupi dans les bras accueillants de Morphée, pour se réveiller en sursaut dans l'étreinte fugace et imaginaire de Jason. Tu parlais d'une manière de bien commencer la nouvelle année !

Stephen se rallongea, remonta sa couette sous son nez et mit un moment à se rendormir.

Le lendemain matin, ou plus précisément vers quatorze heures, il fut réveillé par le cri de guerre de Sébastien, ce « j'ai faim ! », qui dû retentir dans toute la maisonnée. Ils s'habillèrent à la hâte, et alors que Stephen allait sortir de la chambre, il aperçut quelque chose sur son bureau, un quelque chose qui n'était pas là quand il s'était couché : un cadeau.

Stephen se rapprocha, méfiant, fronçant les sourcils.

— Tu viens, oui ? l'interpella Sébastien à la porte. J'ai faim !

— Oui, je sais, tu pourrais manger un bœuf, lui sourit-il en retour.

— À ce stade, je crois que je pourrais infliger un génocide à toute la crèche, les sentons compris !

— J'arrive, répondit Stephen en ne quittant pas le cadeau des yeux.

Il n'avait pas besoin de l'ouvrir pour savoir qui le lui avait offert, le paquet portait l'empreinte spécifique de celui qui l'avait déposé là : Jason. Il n'avait pu supporter de se savoir redevable pour le cadeau de Noël que Stephen lui avait fait. Non, il avait préféré lui foutre la frousse de sa vie en s'introduisant en pleine nuit chez lui, par effraction ! Quelle tête de cochon celui-là !

C'est à contrecœur qu'il se rendit dans la cuisine où il fut accueilli par l'odeur alléchante des pancakes que sa mère avait fait pour l'occasion. Il adorait les pancakes. Mais en cet instant, plus forte que l'odeur de sirop d'érable, sa curiosité le tiraillait, et il ne voulait qu'une chose, savoir ce que contenait le cadeau de Jason.

GOING WILDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant