Chapitre 11

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Harcher en média.

Chapitre 11
Point de vue de Matthew

J'hésitais à rentrer dans la chambre. Je pensais qu'elle devait être perdu, elle ne savait pas où elle était et avec qui. Donc j'avais pris les devants, je lui avais dit qu'elle devait se poser des questions et que j'étais prêt à y répondre qu'après lui avoir donné un médicament. Je l'entendais paniquer parce qu'elle s'était aperçu qu'elle n'était plus habillé. Je ne cache pas que ça m'a fait bien rire intérieurement.
Elle m'avait donné l'autorisation de rentré, ce que j'avais fait pressement. Je lui avais tendu un verre d'eau avec une aspirine. Je l'avais détaillé pour ne pas dire reluquer et même au réveille, elle était très attirante. Elle avait les cheveux ébouriffés et quelque trace de maquillage. Elle avait tiré sur son t-shirt pour me montrer qu'il y avait un problème avec sa tenue et j'avais remarqué qu'elle rougissait, C'était trop mignon. Qu'est-ce que je dis, n'importe quoi.
Elle me posait des questions et j'y répondais sauf qu'à un moment j'ai dû faire de l'humour qu'elle n'a pas compris puisqu'elle s'était vexée. Elle s'était levé du lit et je n'ai pu garder mon regard vers le bas, mes yeux ont remonté le long de ses jambes et s'était arrêté sur le ronflement de sa poitrine. J'en avais l'eau à la bouche et il n'y avait pas que ma salive qui faisait irruption dans ma bouche, je sentais mon sang abonder vers ma virilité. Elle voulait partir comme elle était habillée et pour moi il en était hors de question. J'avais pensé lui faire savoir habillement mais ça n'a pas était le cas. J'avais mentionné son agression et elle était tellement troublée qu'elle en perdait l'équilibre. J'avais pu l'a rattrapé à temps, j'avais eu des frissons sur tout mon corps. Contrairement à elle, mes frissons était dû à son contact alors qu'elle frissonnait de peur. Alors je l'avais pris dans mes bras pour la reposer sur le lit. J'avais dû mettre une nanoseconde à me décider de rester avec elle, de une pour la rassurer et de deux pour la réchauffer. A cette instant je me sentais tout puissant pour quelqu'un, ce sentiment était euphorisant voire même addictif surtout avec elle. Cela ne mettait jamais arriver, de le ressentir en la présence d'une personne et encore moins en la présence d'une femme. J'avais collé son dos à mon torse et je la berçais doucement pour qu'elle se calme. Mon dieu, quelle femme, si forte et si fragile, si mystérieuse et je veux savoir pourquoi. Elle s'était endormi dans mes bras, j'avais attendu quelques minutes pour me relever, je ne voulais pas la réveiller. Ce silence me rendait nerveux et je commençais à me poser des questions. Je tournais en rond dans mon salon à essayer de trouver des réponses aux comportements de mon corps avec cette femme, je ne pouvais pas ressentir toutes ces émotions puisque mon père m'avait arraché mon cœur il y a bien longtemps. Quand mes pensées partaient vers mon père et toute cette souffrance, je me réfugiais dans la musique, dans le jazz pour être plus précis. J'adore le saxophone, c'est mon instrument préférer. J'avais pris mon instrument et commencer à en jouer. Je faisais du Sidney Bechet puis du Benny Carter. J'étais tellement absorbé par ma musique que je n'ai pas entendu Aby arriver. Elle m'appelait, j'ai déposé mon instrument et je la rejoignais dans l'entrée du salon. Elle s'était habillé avec sa robe que j'avais déposé sur une chaise dans la chambre. Un sourire s'était collé à mon visage que je n'arrivais pas à retenir. Elle avait l'air gêné et elle me fixait comme si j'étais une sucrerie. Elle me remerciait pour ce que j'avais fait et me relançait sur le fait qu'il fallait qu'on garde une relation professionnelle. A l'intérieure je bouillonnais mais je ne voulais qu'elle voit mon désarroi, je me rapprochais d'elle et j'avais relevé son visage pour lui faire comprendre que je ne lâcherai pas, je veux comprendre ce qu'il m'arrive et surtout comprendre cette femme si mystérieuse. Je me suis baissé et je l'ai embrassé. Et j'ai compris, les sensations que je ressens quand je la touche ou quand elle est près de moi, ça m'effraie mais elles me font planer. Je me suis senti léger en l'espace de quelque seconde contre ses lèvres si douce au goût de fraise. Quand elle a reculé, j'étais vide, j'avais froid d'un seul coup. Lorsqu'elle m'a dit qu'elle était nuisible pour moi, j'ai eu un pincement au cœur. Elle me repoussait, encore. Je ne comptais pas en rester là, j'avais goûté à ses lèvres et j'en voulais encore et plus même. Je lui avais demandé pourquoi, mais elle ne voulait pas en parler. Comme un imbécile, sa réaction m'a vexé et je me suis refermé comme d'habitude. Dès qu'on me refuse quelque chose je me referme dans mon mutisme. Puis elle est partie. Lorsque les portes de l'ascenseur se sont fermées sur elle, je n'ai pas pu me retenir et j'ai pété un plomb. La console qui se trouvait près de moi en n'a fait les frais. De mon bras j'ai tout mis parterre, explosant au passage le vase qui s'y trouvait. Et j'ai donné un grand coup au centre de la console qui l'a cassé en deux. J'étais vraiment furieux de son comportement, du mien parce qu'elle me tient, de tous ces mystères qui tournent autour d'elle. Pourquoi ne veut-elle  pas m'en parler ? Pourquoi mon corps cherche cette femme si compliqué ? Pourquoi je me complique la vie tout seul ? Je pourrais trouver une femme d'un soir sans problème. Je ne sais même pas pourquoi je me bats et je me pose trop de question. J'avais qu'une seule envie me défouler, j'ai rapidement pris mon sac de sport dans mon placard et je suis partie pour la salle de sport.
J'étais exténué, j'avais pratiqué plus de 3h de boxe intense avec mon coach. J'arrivais chez moi et j'avais pris une douche réparatrice. Je n'avais pas cessé de penser à elle, au goût de ses lèvres. J'en suis venu à ce pauvre constat, c'est que j'en voulais encore plus maintenant. Je voulais encore goûter ses lèvres et chaque centimètre de sa peau de pêche. Ça devenait une obsession, c'est une envie bien plus intense que lorsque je voulais mon indépendance.
Harcher m'avait appelé pour aller en boîte et je m'étais laissé entraîner pour ne plus penser à Aby. Ma chambre avait pris son odeur de vanille, il devenait très difficile de ne pas penser à elle avec son parfum incrusté dans mes draps. J'avais pris une bouteille de whisky que j'avais presque descendu tout seul. Harcher a essayé de me faire parler au début mais voyant que je ne voulais pas abordé le sujet, il a laissé tomber et est allé dragué au bar une blonde fade et sans intérêt pour moi. Je commençais à être bien éméché lorsqu'une brune est venu s'assoir près de moi et a commencé à me sortir son jeu de séduction auquel j'avais répondu. Je l'avais emmené dans un hôtel pour faire mon affaire et je l'ai viré après. J'avais fini la nuit dans cette chambre. Le lendemain je m'étais réveillé assez tard avec un mal de crâne à faire pâlir un mort.
Je suis rentré chez moi tranquillement.
Après avoir passé le reste de la journée à me remettre de mon mal de crâne, je décidais de regardé mes mails et Aby avait répondu à mon invitation pour le lendemain. Un petit rictus s'est formé sur mes lèvres. S'ensuivit plusieurs échanges entre nous, c'était amusant, elle m'avait fait une remarque sur des photos de presse où j'apparaissais. Sur ce coup là ma réponse l'avait énervé au vu de ce qu'elle m'avait envoyé après. Je préférerais laisser couler, je savais que je la verrais le lendemain.
Je m'étais réveillé très tôt ce matin-là, j'avais réfléchi à ce qu'Aby m'avait dit sur les photos de moi dans la presse. Je me demandais ce qu'elle pensait de moi. Est-ce un mauvais point pour moi? Je me levais, enfilais un bas de jogging, un t-shirt et mes baskets et je partais faire un long jogging. Ça me permet de m'aérer la tête, de ne penser qu'à mes foulées. Une fois sous la douche, j'avais repensé à Aby et toutes les questions que je me pose me sont revenus en force. Elle me rend dingue avec tous ses mystères. Ma curiosité me perdra. J'étais arrivé au bureau assez tôt, il n'y avait encore personne, je m'étais mis sur ma table à dessin. Je fixais les croquis d'Aby et j'avais eu pleins d'idées, elles fusaient de toutes parts. J'avais arrêté que lorsque Harcher frappa à ma porte.
-Salut mec, alors ta fin de soirée samedi c'est bien terminé ?
-Ouais, si on peut dire que de se bourrer la tronche et de tirer un coup vite fait est une bonne fin de soirée !
-Alors t'es parti avec la petite brune ?
-Oui mais elle était nul, j'aurais dû me finir la bouteille plutôt que je me la faire.
Harcher rigolait.
Je regardais mes mails et je vis toute suite que j'en avais un d'Aby. Je le lisais, je n'écoutais plus ce qu'Harcher me racontait sur sa fin de soirée avec sa blonde car je savais déjà ce qu'il lui avait fait. Harcher a toujours la même technique, elle marche alors il ne voit pas pourquoi il devrait changer de technique. Dans le mail d'Aby, elle m'indiquait qu'elle ne serait pas là à l'heure prévue. Je sentais me cœur se serrer et je commençais vraiment à devenir inquiet. Je lui répondais rapidement en espérant avoir plus d'informations sur son retard. J'était extrêmement déçu de ne pas avoir de réponse de sa part. J'avais attendu comme un lion dans sa cage. Je tournais en rond en me demandant ce qu'il lui était arrivé. Je commençais à ma faire des films, plus horrible les uns que les autres. Où elle était à l'hôpital entrain de mourir d'une hémorragie au cerveau dû à son agression et que je n'avais rien vu. Où encore, le junky l'avait retrouvé et avait fini son travail, elle gisait dans son propre sang. Je tournais vraiment cingler avec toutes ces possibilités. Je me posais sur mon fauteuil et essayais de me calmer parce que je partais dans tous les sens. S'il lui était arrivé quelque chose de grave, elle ne m'aurait pas envoyé un mail pour me prévenir de son retard?
Mais quel imbécile! Je soufflais pour me canalisé et faire redescendre cette pression que je m'étais mis tout seul. Lorsque j'avais entendu frapper à ma porte, j'avais eu un sursaut et ma secrétaire avait passer sa tête dans l'entre bâillement de ma porte pour me dire que mes invités étaient arrivés et que Harcher les avaient accueilli.
Je me précipitais pour aller la voir. J'ouvrais la porte rapidement, je demandais à mon ami de faire visiter nos locaux à l'associé d'Aby. Je voulais lui parler, qu'elle me rassure sur son état, que je puisse passer du temps seul avec elle. Elle disait qu'elle avait été au commissariat pour porter plainte pour son agression de vendredi et que l'inspecteur aller m'appeler pour que je fasse une déposition. Elle savait aussi le nom de ce mec. En l'écoutant j'étais très nerveux, elle m'avait demandé assez sèchement de me calmer. Je lui avais avoué mon inquiétude à son égard et la situation m'a échappé. Elle s'était énervé et moi aussi. Heureusement, Harcher était revenu avec Claire et on pouvait reprendre le travail. Elle avait fait le tour de mon bureau et s'était arrêté devant la table à dessin. Elle avait passé un doigt sur la feuille et ce geste m'avait donné une multitude de frissons incompréhensibles. Peut-être que je souhaitais qu'elle fasse ce même geste sur moi, qu'elle balade ses petites mains sur tout mon corps.
Je m'étais approché juste pour sentir son parfum pendant qu'elle dessinais sur la feuille. On s'était mis au travail tout naturellement pendant plusieurs heures. Harcher nous avait coupé dans notre élan de créativité pour manger, sinon nous s'y serions encore. Je l'avais invité à manger et encore une fois je fus éconduit. Excédé, je lui demandais des explications en privé et comme souvent avec Aby, cela a dérapé. Je m'étais pas aperçu que j'étais si proche d'elle et je ne pus me contenir plus longtemps et je l'avais embrassé. J'avais senti que tous mes sens était en éveil pour savourer le moindre moment avec elle. C'était divin. Je me sentais planer à une hauteur vertigineuse rien qu'en sentant sa langue jouer avec la mienne. Pathétique ? Sûrement.
Malheureusement la chute fut toute aussi vertigineuse. Elle s'était excusé de son comportement et m'avait certifié qu'elle ne recommencerait pas. J'avais ressenti un pincement au cœur parce qu'encore une fois elle me repoussait. Je m'étais refermé dans mon mutisme après l'avoir taquiné un peu. Puis elle était partie.
J'essayais par tous les moyens de sortir Aby de ma tête, mais rien n'y fait. C'est atroce de penser à une seule personne, de se demander ce qu'elle fait, avec qui. Je n'avais jamais fait ça pour personne.
Plus tard dans la journée, j'avais eu un coup de fil de Nina.
Nina est ma demi-sœur, mon père s'est remarié très peu de temps après la disparition de ma mère. Je suis persuadé qu'ils se fréquentaient bien avant cette tragédie. Elle n'a que 16 ans mais elle est adorable. Même si je déteste mon père et que je ne veux pas le voir, Nina n'a rien fait. Elle ne lui ressemble pas du tout, que ce soit physiquement ou moralement. Elle a son petit caractère et elle ne se fera pas bouffer comme moi j'ai pu l'être au début de ma vie. Elle voulait qu'on se voit avant l'heure du diner, elle voulait me parler de quelque chose d'important. Comment refuser ?
On s'était rejoint dans un bar pas loin de la maison familiale. On avait discuté de tout, de son avenir et de mon entreprise, Nina m'avait d'ailleurs demander un stage que je n'ai pas pu refuser. Elle avait fini par me dire qu'elle avait un copain et elle souhaitait me le présenter. Je lui avais répondu qu'il faudra qu'il me passe sur le corps avant d'avoir le sien et quand j'ai vu sa tête, j'avais tout de suite compris que c'était trop tard. Note pour moi même, je vais devoir le tuer ce petit morveux. Puis mon portable avait sonné n'annonçant l'arrivé d'un mail mais je n'y fait pas attention et j'avais continué ma discussion avec ma sœur. Une fois que j'avais raccompagné Nina chez mon père, j'avais regardé mon téléphone et j'avais tout de suite vu le mail d'Aby, je l'avais ouvert rapidement. Elle voulait me parler de notre baiser et je le voulais aussi pour pouvoir recommencer. Quand j'avais vu l'heure à laquelle elle m'avait donné rendez-vous, je me précipitais sur ma montre et j'avais déjà plus de 2 heures de retard. J'avais décidé de m'y rendre quand même. Lorsque j'étais arrivé au restaurant je la vis sortir et monter dans un taxi. Je l'avais pourtant appeler mais elle n'a pas dû m'entendre. J'avais suivi son taxi jusqu'à chez elle. Le taxi se garait devant un immeuble de haut standing. Je m'étais arrêté et j'étais descendu de ma voiture pour la rejoindre. Je la voyais chercher quelque chose dans son sac, j'avais posé ma main sur son épaule et elle m'a mis un coup de genoux dans mon service 3 pièces. Elle m'avait tellement fait mal que je devais mettre mes genoux à terre. Lorsqu'elle s'était aperçu que c'était moi, elle s'était mise à rire et j'ai été énormément vexé. Quand elle a commencé à parler, j'avais tout de suite compris qu'elle était saoule. J'étais déjà bien énervé avec le coup qu'elle m'avait mis, en plus elle était saoule. La discussion promettait d'être très intéressante. Noter l'ironie. Elle m'avait reproché mon retard et je ne m'étais pas plus justifié que ça. Elle s'était braqué et était partie en direction de l'entrée de son immeuble et je l'avais suivie.

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