Another chance

Chapitre 13

- Je ne veux plus que tu me touches, que tu m'embrasses. Je souhaiterai que tu aies un comportement professionnel avec moi.

Il ne pipe pas un mot, il me fixe toujours, je le sens.

- Regarde moi Aby

Point de vue d'Aby

Je ne fais rien, je ne bouge pas.
Il reprend en se redressant.

- Regarde moi s'il te plaît. Le ton de sa voix se fait triste. Aby s'il te plaît.

Il se met devant moi et me relève la tête en passant son index sous mon menton.
Ça y est, je le fixe et là je sais que je suis foutu.
Il reprend
- je ne peux pas faire ce que tu me demandes......
C'est comme si je ne contrôlais plus rien en ta présence. Je......

Il laisse sa phrase en suspens.
Je suis littéralement suspendue à ses lèvres.
Il soupire et reprend.
- si tu le veux vraiment alors je le ferai. Mais ne me dis pas que tu ne ressens rien. Je vois et je sens tes réactions lorsqu'on se touche ou lorsque je t'embrasse.
Bordel j'ai les mêmes Aby. Dit-il en haussant le ton.

Silence....

Je n'ai jamais dû m'expliquer de ma vie. Jamais. Et toi tu arrives et chamboules tout sur ton passage. Tu es si aveugle que ça ? Il se passe la main dans ses cheveux et fais quelque pas de long en large. J'ai compris qu'il faut que je sois transparent pour que tu comprennes mais même moi je ne sais pas ce qu'il se passe entre toi et moi. C'est fou. Il faut que tu comprennes que c'est dur pour moi de te dire tout ça.

Je secoue la tête, je ne peux pas entendre ça. C'est pas possible. Il va mettre sa vie en danger pour quoi? Pour moi? Je n'en vaut pas la peine. Il me cloue le bec avec sa tirade.

- Dis quelque chose ? Son ton est plus calme.

- Je...... je ne sais pas quoi dire.
- Lorsqu'on s'est croisé dans l'ascenseur, je t'ai trouvé très attirante et quand on se fixait, j'ai eu un frisson
Je le coupe.
- Alors pourquoi as-tu souri?
Il lève un sourcil.
- Parce que c'était la première fois que mon corps réagissait de la sorte, parce que lorsque je regarde une femme, je ne frissonne pas d'habitude. Je ne savais même pas comment l'interpréter au début. Il soupire.
Quand je t'ai revue à la mairie, ça a recommencé. Je voudrai comprendre Aby.

Je suis désemparée. Moi qui pensais qu'il se moquait de moi. Ça va plus loin que ce que je pensais. J'étais sûre d'être la seule à avoir une attirance physique démesurée pour lui.
" Attend attend, ça se trouve il ment comme il respire. Prudence est mère de sûreté " me dicte ma conscience.

-Je ne peux pas te laisser m'approcher. Tu ne comprends pas. Je te l'ai dit, je suis dangereuse pour toi. Alors arrête d'insister.

Il prend ma main, un frison me parcourt.

-Tu vois ce que je veux dire. Tu l'as, toi aussi.

Je me lève et lui aussi. Ma colère monte, pas contre Matthew mais contre moi. Parce que je sais qu'il a raison. A chaque fois qu'il me touche, je sens une chaleur se propager dans tout mon corps. J'ai la chair de poule à l'endroit où je sens sa peau.