Chapitre 1: Premier Contact

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Je suis sur la plage, le soleil se couche sur une eau azur légèrement parsemée de vagues, j'enterre mes pieds dans les minuscules grains de sable chauds.
Autour de moi rien ni personne, à part un paysage idyllique et un magnifique jeune homme aux yeux bleus encore plus clairs que l'eau marine présente en face de moi, il a des cheveux bruns ébouriffés sur le dessus et une peau légèrement matte qui contraste avec la teinte légère de son regard.
Sans aucun mot il s'approche de moi, ces lèvres épaissent se posent tendrement sur les miennes et soudain il recule et commence à hurler mon nom.
"Mademoiselle Seni? Mademoiselle Seni!"
J'essaye de comprendre sa réaction quand je le vois de plus en plus flou...
Il est à présent chauve, a de petites lunettes rondes, il porte une chemise jaune tachée de ce que je déduis par la couleur être du café et une cravate marron beaucoup trop serrée, même si je dois bien reconnaître qu'elle est en parfait accord avec la tâche brune qui recouvre son vêtements canari.
Il me semble aussi mesurer une bonne tête de moins.
Comment aurait-il pu rapetisser et en si peu de temps?
Mon beau brun aux yeux clairs s'est métamorphosé en moins d'une seconde et il me rappelle étrangement quelqu'un mais je ne parviens pas à mettre un nom sur son visage.

Lorsqu'un nouveau "mademoiselle Seni" retenti, mon inconscient se dissipe peu à peu, j'ouvre difficilement les yeux, les rayons solaires et ceux des néons se mêlent et agressent mes rétines.
Je n'ai aucune idée d'où je peux bien me trouver, ma vision est encore trouble et je ne perçois que des formes de couleur imprécises mais d'après les quelques informations que mon cerveau réussi à traiter, il semblerait que ces formes soient des personnes et qu'il y en ai un grand nombre parsemées tout autour de moi.
Je suis totalement désorientée et en même temps pas assez réveillée pour pouvoir paniquer.

Un soupire de soulagement ou un hoquet de surprise (peut être même les deux) m'échappe quand j'aperçois à ma droite (à moins que ce ne soit ma gauche, le réveil est toujours un moment compliqué pour moi) mon prof de maths debout à côte de ma table, accompagné de ses petites lunettes rondes qui sont posées sur le bout de son nez crochu.
Il est vêtu d'une chemise canari agrémentée d'une tâche de cette boisson amère très prisée par les adultes, et il se teinte doucement de rouge.
Soit il est très énervé (je ne vois pas pourquoi), soit sa cravate est vraiment trop serrée (ça me semble plus logique).
Est-ce vraiment nécessaire que dès mon réveil je m'attarde à expliquer à un homme d'au moins quarante ans et qui est, qui plus est, professeur, la nécessité de respirer?
Et bien non, je ne lui expliquerais pas que pour vivre il faut inspirer et expirer de l'oxygène, pour deux excellentes raisons que je vais bien évidement vous énoncer.

•Première raison, si il veut se suicider lentement en tentant de se brûler avec son café et de se pendre avec sa cravate autour de son cou, je respecte totalement son choix même si là il ne risque pas de voir la lumière et les portes du paradis de si tôt, dans le pire des cas il aura une marque rouge sur la nuque, pas de quoi s'alarmer.

•Deuxième raison il a réussi, comme à chaque fois, à m'endormir en déballant toute une orde de nombres, d'opérations et de signes de calculs que mon cerveau, le pauvre, n'a pas réussi à suivre longtemps avant de donner l'ordre à mes yeux de se fermer et pour ça je l'en remercie car je manquais quelque peu de sommeil et cette rencontre avec Morphée m'a fait le plus grand bien mais il a aussi et surtout, osé me réveiller.
Je lui en veux énormément de s'être immiscé dans mon songe et de m'avoir arraché à mon bruns aux yeux azur ainsi qu'à ce paysage somptueux et je compte bien bouder les mathématiques encore plus qu'a mon habitude.

Il me regarde et dans un signe d'exaspération lève les yeux au ciel tout en ouvrant le bouche pour s'adresser à moi.

-Si vous voulez bien stopper votre sieste, jeune fille (monsieur Spacle aime bien nous rappeler que nous sommes jeunes et que nous avons toute la vie devant nous alors que lui plus tellement), il sera très agréable de votre part de saluer ce jeune homme (qu'est ce que je vous disais) du nom de Josh Becker qui est nouveau dans notre établissement.

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