Sentence

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Une semaine dans cette hôpital. Une semaine depuis l'attaque. Une semaine, 15kg en moins. Une semaine.

Aujourd'hui c'est le jour de la sentence. Maman m'a amenée ma robe d'enterrement et m'a aidée à l'enfiler par dessus les bandages. Elle m'a maquillée aussi pour essayer de cacher les violets qui entourent toujours mes yeux.
Puis on est partit.

Ils ont dit qu'on pouvait rentrer chez nous de tout façon.

La pièce était bondée, des policiers, des avocats, des amis, de la famille, des voisins, des gens là juste pour la forme.
Tout devant il y avait deux tables, comme on en voit dans les films avec sur l'une Dylan, qui me regardait l'air détruit, triste. Et de l'autre une femme qui devait être mon avocate.
Sur la première ranger derrière moi se trouvait les témoins en ma faveur;  dont Max.
Il a pas levé un cil vers moi quand je suis rentrée.

La femme a commencée à parler. Discours pénible, long, insignifiant.
Je me suis endormis.

Mon avocate à dit quelques choses et là dessus, Dylan s'est levé furieux;

-Je ne lui ferais jamais de mal! Ce n'est qu'un malentendus. Dis leur Kyla.

Mais je suis restée sur ma chaise, silencieuse.
J'ai d'abord tressaillis lorsque je l'ai entendu crier, mais je n'ai pas bougée.

-Kyla! Kyla, enfin tu sais que je t'aime, kyla.

"Sale traînée "

J'ai levée la tête vers lui. Vers ses yeux. Ils avaient beau avoir l'air triste, détruit, anéantis,  il y avait toujours cette éclat sombre, dévastateur.

La juge a réclamée le calme, et puis elle a appellée Fred à la barre. Ils lui ont demandés son âge , qu'est-ce qu'on avait fait ce soir là, et même quel est la relation que nous entretenons.
Les réponses ont plu je pense, parce qu'après est venu le tour de Max.
Son regard était vide.
Il a répondu aux questions tel un ordinateur, ne tremblant pas une seule fois, comme si il avait répété ce texte toute sa vie.

-Et quel relation entretenez vous avec la victime monsieur?

-Bien que je trouve votre question fort personnel... La victime et moi, ne sommes qu'ami. Elle est venu à de..

-Menteur! Fumier! Tu n'assume même pas!

La juge a une fois de plus réclamé le silence et puis Max est retourné s'assoir.

Je vivais dans la peur qu'il ne s'approche trop près de ma chaise, qu'il n'essaie de me toucher, de...
Rien que l'idee, mon sang se glace. Mon estomac se retourne.

J'ai des araignées dans la tête...

¶¶¶

Dylan était tourné côté fenêtre, nous nous fesions la tête depuis plus de deux minutes parce que j'avais pris toute la couverture. J'essayais de me rendormir mais à chaque fois sans succès. Il y avait toujours cette petite chose qui m'en empêchait, cette image qui me torturait.

-Dylan? Je tire sur sa manche pour attirer son attention. Dylan? Il se tourne vers moi. Je peux voir qu'il est toujours fâché. J'ai des araignées dans la tête.

Sans un mot, il m'a pris dans ses bras et m'a serré très fort contre son coeur.
Il me protège.

¶¶¶

-Mademoiselle Kyla, pourriez-vous venir à la barre s'il vous plait?

Je hoche la tête calmement, avant de me diriger la tête haute, le dos le plus droit possible et la main sur les côtes jusqu'au Platon d'exécution.
Vers cette satanée chaise, par où tant d'autres sont passés avant moi.

Ils m'ont posés des questions, et j'y ai répondu machinalement, sans faire attention. Puis est venu une question à laquelle je ne m'attendais pas.

-La sentence est de 3ans ferme, qu'en pensez-vous?

3ans ferme?  En prison?  Avec d'autres détenus?
J'ai mon mot à dire là dessus?

-Je ne pense pas que ce soit la bonne solution, je déclare après quelques minutes de réflexion. Celà va empirer son cas.

Il y eu un sourire victorieux sur le visage de Dylan et de la déception sur celui de Max.

-Que proposez-vous dans ce cas?

-L'hôpital psychiatrique.

-Kyla!  S'indigne mon ex. Kyla enfin ne soit pas ridicule, tu sais bien que je suis sain d'esprit, Kyla!

Je me suis tournée vers lui.

-Tu es l'araignée dans ma tête.

Il se rassoit complètement désemparé sans un bruit.
La sentence est tombé. L'hôpital psychiatrique.

Ma mère me ramène à la maison.
Je vais dans ma chambre.
Je ne veux voir personne, parler à personne.
Depuis tout à l'heure je ne fais que revoir son visage lorsque je lui ai dit...
Je l'ai anéantis, et le pire c'est que j'en étais fière.

EnchainéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant