Bye Bye maman

30 3 1
                                    

Maman crit, elle est dans tout ses états.
Je ne suis pas rentrée hier, demain je recommence l'école et j'ai une pire gueule de bois, j'ai passée la nuit dehors. Je l'ai inquiété à mort qu'elle dit. Un sang d'encre même.
J'aurais dû la prévenir. Lui demander la permission.

-Non mais franchement Kyla tu réfléchis parfois!? Je t ai donné la permission de minuit!  Et à quatre heures trente du matin, je reçois un SMS, me disant que tu rentre pas et que tu vas dormir chez quelqu'un?! Tu t'es fais agressé y a même pas deux semaines! Alors je comprends...

Et c'est repartis pour un tour de ; je comprends que tu as besoin d'air, que tu veux essayer d'oublier tout ça, mais tu peux pas y arriver sans en parler à quelqu'un.
Ce dit quelqu'un étant la psy de l'hôpital. Cette charogne sans cœur. Parce que je cite;  "Elle est à nos moyens. "
Sans blague!  Tu ne la paie pas!

J'ai été agressée il y a deux presque deux semaines. Moi, sa fille. Et elle, je veux dire, nous n'en avons même pas parlé. Pas un mot. J'ai été Agressé et elle , elle me jette dans les bras de cette psy, comme si elle voulait se débarrasser du boulet que je suis.

-Alors à partir de demain, tu vas en cours, tu vas voir cette psy et puis tu rentre ici immédiatement. Plus de sortie. Plus de copines. J'en ai marre que tu te moques de moi comme ça. Que tu me mens.

-J'ai été agressé y a même pas deux semaines et tu vas me séquestrer à la maison?!

D'un côté se serait génial. Je serais en sécurité ici, enfin, plus que dehors avec tout ces gens, les regards braqués sur moi, tout ces bras qui me frôleront dans les couloirs. Mais, elle n'a pas le droit de faire ça. Elle n'a pas le droit de me séquestrer contre mon gré sous prétexte qu'elle est pas contente.

-Oui jeune fille. Tu es punis!  Ça m'apprendra à être trop gentille!

Non mais je rêve!

-Je te pensais responsable, digne de confiance et que tu avais compris la leçon mais apparemment tu t'en fiche!

Mes joues deviennent rouge sang. Mes poings se ferment. Mes artères mes brûlent. J'ai très envie de la frapper.

-C'est une blague?!  Excuse-moi mais si je me rappelle bien c'était ton mari pas le mien?!  Viens pas me mettre ça sur le dos!

-Oui, c'était ton père et tu as ramené exactement le même gabarit à la maison! C'était pour me punir c'est ça?! Hein?! Et ben t'as vu ce qui t'es arrivé? A jouer avec le feu, on se brûle, ça t'apprendra.

J'en reste la bouche ouverte. Ses mots me blessent, me font mal. Me déchire le cœur. Ma relation avec ma mère à toujours été des plus merdique, mais de là à ce qu'elle me balance que c'est bien fait pour ma poire si je me suis fait agresser?
Les yeux me piquent, les larmes ne sont pas loin. On les sent d'ailleurs, au fond de ma gorge,  lorsque je parle.

-Ce qui c'est passé avec papa, c'est entièrement de ta faute. C'est à cause de toi, tout ça. Je n'ai fait que répéter, inconsciemment, les erreurs de ma mère.

Arguments pourris j'en conviens. Mais au début on refuse de voir l'inévitable. Au début on se dit que c'est rose et jolie.

-Mais oui vas y pose toi en victime. C'est tout ce que tu sais faire!

Deuxième coup de couteau dans la poitrine.
Il y a des mots qui blessent et qu'on oublie jamais. Il y a des mots qu'on regrette et d'autres qu'on pleurent.

-Je ne suis fait agressé bordel!  J'ai finis à l'hôpital et toi tout ce que tu trouve à dire c'est que c'est ma faute si je me suis fait violer par papa et que je l'ai mérité ?! T'es qu'une pute maman. Une pute et une camée. C'est à cause de toi si il est rentré dans notre vie. C'est à cause de toi si Mary est plus là. C'est à cause de toi tout ça, parce que t'as pas été fichu t'appeller les flics! Alors viens pas me mettre tout ça sur le dos, parce que moi j'ai eu les couilles de le mettre derrière les barreaux, je n'ai pas été en sa faveur dénigrant ma fille, parce qu'il était mon dealeur!

-Il a changé, il est devenu meilleure.

-Oui bien sûr, et là, tu peux me dire où il est? Attends laisse moi deviner... Ah oui derrière les barreaux pour avoir violé la gamine de six ans des voisins! C'est un malade maman. Un malade!

-C'est faux!  C'est quelqu'un de bien! Et toi alors?  Il n'est pas malade peut-être?  Il a finis dans un hôpital psychiatrique! En même temps il y a qu'un fou qui serait capable de vouloir une chose comme toi!

-Tu dois vraiment être pire que moi dans ce cas, pour que papa préfère me violer plutôt que de te baiser!

Il y a des mots qu'on dit sous le coup de la colère, qui nous donnent envie de vomir, de disparaître dans un trou. C'est la première fois en cinq ans que l'on parle de cette événement, de ce qui c'est passé.
Et jamais, au grand jamais je n'avais imaginé que celà se passerait comme ça. Et je ne me serais encore moins cru capable d'utiliser ça pour sortir de tel propos.

La main de maman est partie tout seule. Je la sentait venir depuis un moment déjà. Mon cerveau a eu le temps de se préparer mentalement à l'impact, ne pas faiblir, surtout ne pas montrer à quel point on est blessé. Rester fort. Mon cœur bat à mille à l'heure. Ma joue me fait mal. Elle a dû toucher un bleu qui n'avait pas encore totalement disparu de la circulation. Je vais avoir la joue à vif pendant des jours avec un coup pareil, en même temps je l'aurais bien chercher, mais...

"A jouer avec le feu, on se brûle; ça t'apprendras "

Ses mots me restent en travers de la gorge.

-Vas dans ta chambre! Je veux plus voir ta sale face de traînée!  Qu'elle hurle furieuse.

"Sale traînée "

-Je vais te rendre la vie plus facile dans ce cas, un larme coule doucement sur la joue en feu, je me tire.

-Kyla, si tu passe le pas de cette porte ne prend même pas la peine de revenir.

Ma main se stop sur la poignée. Je n'ai aucun regret. Rien ne me retient ici, on s'est tout dit.

J'ouvre la porte et sors.

EnchainéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant