2 : Maladie.

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« Si je me souviens bien, notre rencontre n'était pas totalement hasardeuse. Même si à première vue, j'avais pensé à ce premier contact visuel comme étant un signe du destin, ce n'est que plus tard, en y réfléchissant davantage que j'avais fini par comprendre que sa présence à cet instant présent n'avait aucune raison logique. Pourquoi s'était-il retrouvé là alors que sa personne n'avait même pas était conviée ? Avait-il déjà jeté son dévolu sur moi ? Avait-il préparé cette approche depuis bien longtemps ? Le désir qu'il avait réussi à faire naître en moi en cette infime et minuscule seconde de regard avait-il était façonné par lui ? N'étais-je déjà plus responsable et consciente de mes propres sentiments ? » page 5

– « Amen ! » s'écrit Jaehwan avec un peu trop d'entrain. Sa voix a, elle aussi, surpris notre maître, l'obligeant à détourner son attention en même temps que moi.

– « J'espère que le dîner vous plaira, maître. J'ai essayé quelque chose de nouveau. » nous partage Jinyoung, visiblement excité. Le maître est le premier à déguster et une fois ceci fait, les autres commencent eux aussi à goûter au plat. Moi, le cœur affolé, je me calme intérieurement pour apaiser la force anonyme qui compresse ma poitrine. C'était étrange...comme surnaturel. Jamais je n'ai ressenti une telle chose. Ai-je rêvé, imaginé ? Est-ce la fatigue qui m'illusionne de ce qui se passe réellement ? J'imite le reste de la table et me contente de manger sans rien dire, bien que dubitatif...

– « Alors, je lui ai dis qu'il était complètement à côté de la plaque et là, sa bonne femme à commencer à m'insulter ! Comme quoi je n'étais pas un vrai médecin et que les gens comme moi méritait d'aller en enfer, vous voyez l'genre... Une vraie connasse, quoi ! » raconte Bora, visiblement très atteinte par sa longue journée. Jinyoung rit comme un enfant alors que Monsieur Park la fusille du regard, apparemment offusqué par son vocabulaire peu soutenu. Jaehwan, trop intéressé par ce qu'il y a dans son assiette ne fait aucun commentaire tandis que le maître Min, lui, silencieux, observe un point invisible sur la table. Il n'a pas mangé grand-chose, ce qui m'inquiète assez. Peut-être devrais-je tenter d'en savoir plus sur son état de santé avec Bora une fois que nous serons seuls...

– « Parlez-nous de vous, Monsieur Dong. » intervient le majordome Park pour changer de conversation. Bora soupire d'amusement lorsqu'elle comprend qu'elle n'intéresse personne à part Jinyoung. Surpris, je me frotte nerveusement les cheveux, ne sachant vraiment quoi dire. Il me prend au dépourvu en agissant ainsi...

– « Je...vous pouvez m'appeler Sicheng. J'ai dix-neuf ans et je vis à Shanghai avec mon meilleur ami. Mes parents sont partis faire le tour du monde, c'est un voyage que leur a offert mon grand-père après son décès. J'ai arrêté les cours après avoir décroché mon diplôme. Avant de venir jusqu'ici, je travaillais dans un restaurant en tant que serveur. » confessais-je alors que cela ne me semble pas forcément plus captivant que l'histoire de notre médecin ici présent. Et pour confirmer mes pensées, les yeux de Bora semblent même me parler : 'quelle vie intéressante'. Je suis rapidement gêné que tous les regards soient fixés sur moi alors que je n'ai rien d'autre à ajouter.

– « Pourquoi es-tu venu jusqu'ici ? » me demande rudement le maître de maison en portant son verre jusqu'à ses lèvres. Étourdi, je réfléchis quelques secondes à ma réponse. Eux qui n'ont cessé de me faire comprendre qu'il m'attendait, je ne pensais pas qu'il me poserait la question. La réponse était selon moi très claire.

– « Je... A cause de la lettre de mon grand-père. Il voulait que je vienne continuer ce qu'il avait commencé. J'ai pensé que vous auriez peut-être besoin de quelqu'un comme moi. » confiais-je timidement, curieux de savoir si ma réponse lui convient ou non.

– « Quelqu'un comme toi... » répète-t-il impassiblement. Apparemment, ma réponse n'est pas satisfaisante. Je ne sais pas comment je dois le prendre mais cela m'a immédiatement refroidi. Il peut paraître si méchant quand il veut alors que nous ne nous connaissons à peine. Embarrassé, les autres évitent mon regard, faisant semblant de ne pas avoir entendu le maître. Alors cela sous-entendait réellement quelque chose ? C'est mauvais signe pour moi...

– « Permettez que nous débarrassions, maître ? » s'empresse de demander Jaehwan pour ne pas me rendre plus dérouté que je ne le suis déjà. Intérieurement, je le remercie d'avoir coupé ce silence accablant.

– « Je permets. » répond-il lourdement sans aucune émotion. Alors les trois autres suivent celui aux cheveux blonds, se dépêchant pour nous laisser seul dans l'immense pièce. L'atmosphère s'est rapidement glacée, à croire que le châtiment m'attend pour mes plus grands pêchers. Pourquoi fallait-il qu'il soit aussi difficile à cerner ? Grand-père parlait de lui de manière si attentionnée que j'ai du mal à croire qu'il soit bien celui dont il s'occupait. « Suis-moi. » m'ordonne-t-il en se levant de sa chaise. Lentement mais radieusement, le maître se dirige dans la bibliothèque, ne vérifiant pas derrière lui si oui ou non, je le suis. Je me hâte pour ne pas prendre trop de temps et le contrarier plus qu'il ne semble l'être. Une fois à l'intérieur de la pièce, je lève les yeux aux plafonds admirant la décoration presque trop prodigieuse pour être vraie. La bibliothèque est immensément grande. Il y a des livres de tous les côtés à croire qu'une bibliothèque nationale prend place ici. Je suis complètement émerveillé, médusé comme si j'avais l'unique chance d'admirer les portes du paradis. Le maître Min fait le tour de son bureau avant de me faire signe de m'asseoir. Il n'a même pas daigné me regarder pour le faire... J'obéis malgré son comportement enfantin. Il me tend alors un contrat de trois pages. « J'ai besoin de quelqu'un pour s'occuper de moi. Tu dois seulement faire ce que je te demande et m'aider...que ce soit dans des cas comme aujourd'hui ou dans des jours plus difficiles. Si tu es d'accord, alors tu pourras dormir dans la chambre qu'occupait ton grand-père. Si tu as besoin d'aide pour que ce soit, tu n'as qu'à demander à Jaehwan, Jinyoung ou Bonhwa, ils sauront répondre à tes problèmes. Tu travailles toute la semaine avec un jour de repos au choix. Tu es nourris et logé. S'il te manque quelque chose, tu n'as qu'à demander à Bonhwa de s'en charger lorsqu'il va faire les courses. Il y va une fois par semaine. Ou alors tu peux y aller mais par tes propres moyens... Tu as des questions ? Non ? Alors je te laisse à ta lecture. » déblatère-t-il d'une vitesse impressionnante. Je reste surpris. C'était censé être une conversation ça ? Avant qu'il ne quitte la pièce pour me laisser seul à seul avec mon futur possible engagement, je me retourne pour le stopper.

– « Vous... Je me demandais... Pourquoi moi ? Je veux dire...je n'ai aucune qualification. Je ne me suis jamais occupé de quelqu'un, je ne sais même pas ce que je suis censé faire si vous vous sentez mal alors je... »

– « Tu l'as dis. J'ai besoin de quelqu'un comme toi... C'est tout ce que tu as besoin de savoir. Ton contrat commence demain. Bonne nuit. » termine-t-il pour finalement quitter la pièce. Est-ce que c'est une réponse ça ? Je suis sûr qu'il m'accepte parce que mon grand-père le lui a personnellement demandé et qu'il se sent obligé de le faire puisqu'il le lui a promis... Après avoir signé les quelques feuilles, je m'avance vers la cuisine, certain de trouver les autres pour pouvoir discuter. Je n'attends pas grand-chose d'eux. Juste qu'ils soient plus sociable que le maître Min.

– « C'est déjà finis ? Hé ben...il perd pas d'temps, Yoongi. » observe Bora, assise sur le plan de travail, alors qu'elle jouait à pierre-feuille-ciseau avec Jaehwan. Le majordome Park continue la vaisselle comme si de rien n'était alors que Jinyoung, lui, se démène dans tous les sens pour ranger la cuisine. Je suppose qu'il est légèrement plus appliqué lorsqu'il s'agit de sa cuisine.

– « Oui. Il était sûrement fatigué. » le défendis-je pour ne pas avoir à évoquer notre courte, voire presque inexistante conversation. Puis, quelque chose me saute aux yeux. Yoongi... C'est assez déconcertant de découvrir le prénom du maître Min dans de telles circonstances. Il n'était écrit nul part sur le contrat et bien évidemment, je pense qu'il n'aurait pas pris la peine de me le dire dans les jours à venir. Cependant, je dois avouer qu'il a un prénom qui lui ressemble ou du moins, qui lui convient assez bien.

– « Bon, ça te dit d'aller faire le tour de la maison ? » propose Jaehwan tout souriant. J'accepte volontiers, voilà là l'occasion de lui poser quelques questions à propos de Yoongi mais aussi de lui et de la manière dont fonctionne les choses ici. Il a commencé par me présenter le rez-de-chaussée me faisant part ostensiblement de l'histoire de chaque pièce. Savoir que le château a été construit dans les années 1900 et que depuis chaque maître de la famille Min en prend soin, veillant impeccablement à ce que chaque chose reste à sa place m'a tout simplement laissé sans voix. Alors cette demeure est un héritage qu'ils s'obstinent à transférer de fils en fils ? Jaehwan m'a précisément fait promettre de ne jamais descendre au sous-sol pour des raisons que lui-même ignore. Mais contrairement à ce que beaucoup penserait, cela ne m'a pas intrigué le moins du monde. Que certaine chose reste privée est quelque chose que je peux totalement comprendre. Tout comme j'espère que ma chambre restera ma chambre et rien d'autre. « Tu vas te sentir chez toi ici, tu verras. » m'avoue-t-il, l'air sincère, une fois les deux autres étages visités.

– « J'en suis sûr... Dis-moi, ça fait combien de temps que tu es là, toi ? » énonçais-je alors que je fais le tour du petit salon où se trouve la télévision. J'étais plutôt soulagé de voir qu'ils avaient une télé parce que si on se base sur la décoration des lieux plutôt ancienne et distinguée, on ne penserait pas qu'ils leur arrivent parfois de s'ennuyer devant des imbécillités.

– « Hm...ça fait...sept ans cette année. » dit-il en s'asseyant sur le sofa. J'imite son comportement malgré ma surprise. « J'avais dix-sept ans quand le maître m'a engagé. » Il était si jeune quand il a commencé à travailler. Mais...ça veut dire que...le maître avait lui aussi dans les dix-sept, dix-huit ans quand ils se sont rencontrés ? Alors depuis combien de temps est-il malade ?

– « Donc...tu n'avais jamais fait ça avant ? Je veux dire...t'occuper d'une maison, d'une personne...c'était nouveau pour toi ? » Pourquoi souhaitait-il engager des gens qui ne savent même pas comment s'y prendre ? Quel est l'intérêt pour le maître de s'entourer de personne qui ne savent rien ?

– « Oui. J'ai rencontré le maître dans la forêt quand j'avais dix-sept ans. Il faisait une randonnée et moi, je...j'étais perdu. C'est comme ça que la conversation a débuté. » sourit-il en se remémorant le passé. C'est assez inattendu comme histoire. Le hasard a vraiment bien fait les choses pour lui apparemment.

– « Et...il avait quel âge quand tu l'as rencontré ? » l'interrogeais-je, peu sûr de moi. J'espère ne pas avoir été trop indiscret. Après tout, le maître pourrait très bien lui avoir ordonné de me cacher certaine chose. Le fait que Jaehwan appelle toujours Yoongi maître Min après sept ans de vie commune me rend perplexe. Cela veut dire que jamais ils n'ont eu ce genre de relation. Comme amicale ou fraternelle... Cela signifie aussi qu'il y a certaines barrières à respecter entre le maître et nous. Sauf peut-être pour Bora qui se permet de l'appeler par son prénom et de le tutoyer.

– « Il avait... » Jaehwan se met à compter sur ses doigts, cherchant la réponse. « Quatorze ans, si j'me trompe pas. Il était jeune mais...il avait déjà beaucoup de responsabilité. » Quatorze ans ? Alors Yoongi est le genre de personne à ne pas avoir eu d'enfance ? N'était-ce pas étrange pour Jaehwan d'être engagé par quelqu'un de plus jeune après une simple rencontre dans une forêt ?

– « Je vois...alors...il est malade depuis longtemps... » murmurais-je plutôt attristé pour lui qu'il ait eu une vie aussi difficile. Jaehwan hoche la tête amèrement avant de venir me tapoter le dos pour me dire que tout va bien. « Mais alors...si le maître à trois ans de moins que toi... Cela signifie qu'il avait...six ans quand mon grand-père a commencé à s'occuper de lui. » Il a grandi à ses côtés. Mon grand-père était la pour le voir devenir un adulte alors qu'il n'était qu'un enfant. Il a sûrement dû l'entendre crier des millions de fois, il a dû le voir dans de tels états que j'en ai mal au cœur. Je comprends maintenant...pourquoi mon grand-père travaillait tous les jours depuis la mort de grand-mère, pourquoi est-ce qu'il ne venait presque jamais chez nous et pourquoi est-ce qu'il m'a demandé de venir finir ce qu'il a commencé...c'est parce qu'il l'a élevé comme son fils. Et qu'il l'aimait certainement plus que moi.

– « Ah oui ? Il était si jeune ? C'est sûrement ça... Bon, on va se coucher ? J'suis crevé ! » s'écrit-il d'une mine joyeuse tout en se relevant rapidement. Je pense que Jaehwan est le genre de personne qui préfère cacher sa peine et sa souffrance derrière son sourire de plaisantin plutôt que de faire face à ses ressentis et ses peurs. Ou peut-être qu'il évite simplement d'évoquer la maladie de son ami...parce qu'il sait qu'il souffre et qu'il ne peut rien faire.

– « Juste...est-ce que j'ai le droit de savoir ce qu'il a ? Je vais m'occuper de lui après tout... » implorais-je maladroitement. Je ne veux pas te forcer à parler Jaehwan, j'ai juste envie de bien faire les choses avec Yoongi. Il a une vie si compliquée. Je veux prendre soin de lui comme mon grand-père le faisait.

– « C'est mon cœur. Il est faible. » intervient subitement le maître Min, habillé d'un pyjama noir assorti. Mon cœur a presque failli faire un bon hors de ma poitrine tellement j'ai eu peur. Il apparaît de nul part, sans prévenir, sans faire de bruit et rien que de poser mes yeux sur lui me donne l'impression que le monde est atrocement sombre et diabolique. Honteux, mes joues rougissent comme si je venais d'être pris en flagrant délit par la justice.

– « J-Je suis désolé, je ne voulais pas... »

– « Vous n'êtes pas encore couché ? » me coupe rapidement Jaehwan, les sourcils froncés comme si c'était le plus grand mystère de tous les temps de voir que le maître est encore debout à huit et demi du soir.

– « Vous parlez trop fort, je ne peux pas fermer l'œil. » répond-il impassiblement. Jaehwan sourit comme un idiot alors que moi je ne rêve que d'une chose, c'est de le frapper. Nous ? Trop de bruit ? Sa chambre est à l'autre bout du couloir, c'est une blague ? Puis...sérieusement ? On est obligé d'aller se coucher aussi tôt ? J'ai l'impression d'être retourné en primaire lorsque ma mère m'obligeait à aller lire un livre dans mon lit alors qu'eux pouvaient regarder la télévision aisément.

– « Désolé. Je faisais la visite du château à Sicheng. Mais on a fini, on va se coucher. Comme ça vous pourrez dormir paisiblement. » assure-t-il d'un large sourire. Il s'avance vers la sortie pour exécuter ses dires alors que le maître le suit du regard, comme s'il n'avait pas apprécié son ton ou sa manière de répondre.

– « T'as intérêt à baisser le volume de ta télé, sinon j'te jure que je descendrai moi-même pour l'éteindre. » menace le maître avant d'offrir un coup de pied au derrière de Jaehwan. Riant comme un imbécile, Jaehwan se moque du maître tout en s'inclinant pour lui souhaiter une bonne nuit. Surpris par ce geste qui semble être une démonstration d'affection entre eux malgré le visage toujours stoïque de Yoongi, je me retrouve donc face à face avec lui, ne sachant que dire. « Tu vas rester me regarder encore longtemps ? » remarque-t-il sèchement, m'obligeant à m'abaisser respectueusement avant de frôler sa personne pour quitter le salon. Yoongi me suit de près pour regagner son lit, nous offrant une longue et étrange marche d'une trentaine de seconde. Quelle honte...pourquoi suis-je obligé de rougir comme le premier des timides le ferait ? Le maître est entré dans sa chambre puis moi dans la mienne, mettant fin à ce moment gênant. C'était les secondes les plus longues de toute ma vie... J'ai rapidement pris une douche puis j'ai foncé sur mon énorme lit aussi haut que large avant de m'entourer complètement de mon épaisse couverture. Il fait assez froid ici mais c'est confortable d'être allongé seul, au beau milieu du matelas, cerné par une dizaine d'oreillers. Le sommeil, lui, est venu bien plus rapidement que je ne le pensais, sûrement à cause de cette longue journée de voyage et d'aventure jusqu'à mon nouveau chez moi. Je prie sincèrement pour que le maître se rétablisse et pour qu'il puisse vivre une vie normale. Parce que même si je ne le connais pas et même si nous ne seront certainement pas aussi proches qu'il l'était avec mon grand-père, je souhaite qu'il aille mieux, tout comme le souhaite certainement mon défunt grand-père d'en haut. Puis...il y a ce lien particulièrement indescriptible entre nous, quelque chose d'invisible et d'inexplicable que me pousse à croire en lui. Sûrement à cause du fait que nous avons tous les deux perdu grand-père.

Je me redresse brusquement, le pouls rapide, la température élevé. Paniqué, je pose ma main sur ma poitrine comme pour calmer mon cœur. 3h03. C'est la première fois que je suis dans un tel état après avoir fais un cauchemar. Habituellement, j'ouvre les yeux parce que mon subconscient m'oblige à éviter mes peurs mais cette fois-ci, je crois bien avoir été jusqu'au bout de cette illusion. A tel point que je transpire, que j'ai la gorge sèche, les mains moites et quelques courbatures qui se font ressentir dans mes jambes. Pourtant, je ne suis pas malade, j'en suis sûr. Je ne sais absolument pas de quoi j'étais en train de rêver, ni pourquoi mon corps a soudainement réagit de cette manière mais apparemment ce n'était pas de tout repos pour ma profonde conscience. C'est comme si je l'avais vécu, l'avais ressenti, comme si j'avais agi...littéralement...

Beside me |sugawinwin|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant