15.

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Mais parfois, la vie nous sourie.

C'est à Florian qu'elle souri ce jour là, probablement après l'avoir vu tant souffrir, lui qui avait tout fait pour protéger sa si jeune sœur du monde, de ce cruel monde.

Alors oui, Agathe se réveilla. Elle serra la main de Florian dans ses petits doigts, et prononça son nom d'une voix rauque d'avoir tant manqué de parler durant son sommeil.

Elle vit son grand frère la regarder. Elle vit les paillettes dans les yeux de celui-ci s'illuminer. Elle le vit se lever d'un mouvement brusque pour la prendre, elle, petite et frêle créature, dans ses grands bras précautionneux.

Florian était tel un Albatros décrit par Baudelaire. Il n'aurait pas dû être dans notre monde. Il était au dessus de cela.

Agathe lui prouva ce jour là que la Nature était belle, mais que c'est nous qui la détruisions. Ainsi, elle en devenait cruelle.

Car tout a un fautif. Et le seul fautif de ses propres maux est l'Homme lui même.

On s'inflige souvent de bien pires horreurs que ce que l'on mérite.

C'est ce que la petite fille comprit quand elle vit les cernes sous les yeux de son grand frère, ses joues creusées, et surtout son regard empli d'amour.

S'il ne l'aimait pas, il ne serait pas si euphorique quant à son réveil. Mais il ne se serait pas non plus infligé tant de peine et de culpabilité.

Humains, ne perdez jamais cela de vue : l'amour fait battre notre cœur, mais ce même amour est tout aussi capable de le faire s'arrêter.

Certains sentiments causeront notre perte à tous.

Vois, petite soeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant