Chapitre 5

398 28 7
                                    

Sa voix est éteinte de sentiment.

Je grimace sous ce mot. Je ne comprends pas le mal d'en être un. Être un monstre c'est être anormal. Et personne est normal dans ce monde. Nous sommes donc en définition tous un monstre.

- « Je vais avoir besoin de deux manteaux aussi.

- Tu m'as entendue ? »

Cette fois-ci elle a trouvé le courage de se lever. Son regard fixe mon visage. Mes camarades me dévisagent également.

- « Vous avez une image négative des monstres. Moi ça ne me dérange pas d'en être un. Je l'assume et ce depuis longtemps. Maintenant, si vous le voulez bien j'ai du travail.

- Du travail ? Tu viens de tuer un homme ! Tu es qui putain ? »

Aurore. Elle se tient courageusement debout. Ses amis essaient de la tirer pour qu'elle se rasseye mais elle ne lâche pas.

J'avance vers mes camarades pour attraper deux manteaux assez grands. Ils reculent.

- « Aurore désolé mais il va falloir que tu m'aide quelques secondes veux tu ? »

Elle blêmit mais ne cède pas. Elle ferait un excellent agent. Dommage qu'elle soit trop vieille pour rentrer dans le programme.

- « Tu veux quoi ?

- Tes lacets. Je sais que tu gardes une paire de basket dans ton sac.

- Comment...

- Tu remplaces tes talons pour eux quand tu quittes les cours. Maintenant tes lacets. »

Je tends ma main. Prudemment elle ouvre son sac et en sort ma demande. Je lui lance un merci avant de retourner continuer ma tâche. Je pose ensuite les deux manteaux sur mon carnage, leur cachant mon œuvre.

J'assois le dernier intrus contre le mur et m'assoit face à lui. Je lui assène une claque le faisant ouvrir ses yeux. Il se débat plusieurs secondes avant de tousser par manque d'air.

- « Salut. Tu te rappel de tout ?

- Stealnight. Tu m'as eu en traitre.

- Qui vous a donné ma localisation. Comment être vous remonté jusqu'à moi.

- Tu ne sais rien alors. »

Il rigole. Moi il m'énerve.

- « Les enfants attrapez la. Votre camarade vaut beaucoup d'argent. Promis une fois livrée personne ne s'en prendras à vous.

- Ne l'écoutez pas. Il ment. »

Je me lève et approche du bureau.

- « Combien vaut-t-elle ?

- George rassit toi. Je te dis qu'il ment.

- Comment tu peux le savoir ? Tu lis dans les pensées en plus d'être un ninja assassin ?

- Un ninja assassin ? Sérieux... »

Je sors Raven de mon sac et la place dans ma main gauche.

- « Les yeux.

- Les yeux ?

- Si tu te concentre bien, tu peux prévoir les intentions des autres justes en fixant ses yeux. Les siens mentent. Ils ne vous feront pas rien. Vous avez vu leur visage, ils vont vous abattre.

- Elle vous ment les enfants. On ne veut qu'elle !

- Pourquoi je leur mentirai ? Ça fait un moment qu'on est camarade. Je leur aurais voulue du mal ça serais déjà fait.

L'agent ElynnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant