Chapitre 12

242 10 0
                                    

Je passe le pas de la porte et la referme derrière moi. Je rang Azraël correctement et sors la clé du placard. J'enjambe les cadavres. Si seulement ont ce serait tenu lui et moi. Une fois devant la porte, je pose mon front.

- « Aller, tu peux le faire. »

Pour mieux voir l'intérieur, j'active l'interrupteur. Rien n'attire l'œil ici. Un placard basique dans une école. Des produits ménagers, des outils ménagers, un robinet... Mais il y a aussi c'est marque, presque pas visible sous le lavabo. Cette marque en forme de point-virgule.

Je m'agenouille et appuie dessus. Un cache numérique s'allume, je pose mon pouce et attend que la lumière devienne verte. Après l'analyse de mon identité, une voix numérique s'actionne.

- « Agent Stealnight confirmée. Bienvenue. L'agence recevra une alerte dès la première arme retirée. Merci de rendre les outils empruntés après utilisation. »

Le mur bouge. J'ouvre plus grand la trappe et regarde mon butin. Etant le seul agent en place ici, cette trappe contient les outils où je suis douée. Je suis en charge de ce butin, je dois donc le remplir et détailler son intérieure à l'agence. J'ai bien entendue laissée des biens non renseignée. Ils ne vérifient jamais.

Je décroche en premier lieu le sac médical.

- « Trousse de secours retirée, dois-je prévenir l'agence de blessure ?

- Affirmative. Agent et civils.

- Alerte envoyée. »

J'attrape ensuite deux pistolets neuf mini-mètres. Ils rejoignent mes hanches. Mon regard varie encore les deux dernières armes. L'épée ou l'arbalète. Je n'attends pas longtemps et arrache l'arbalète de son socle. Je passe la sangle par-dessus mon épaule et prend le carquois qui possède une trentaine de fléchette.

- « Terminée.

- Nous vous souhaitons une bonne chasse agent Stealnight. »

J'arrache le bandeau noir accroché sur le manche de l'épée. Le poing serré sur ma dernière prise, je referme la trappe avec le sourire. Maintenant je suis équipée.

Quand je sors du placard, je constate quelques têtes dans ma direction. Tous les yeux exorbités. Je fronce les sourcils et avance rapidement. Je les repousse gentiment vers le fond de la classe.

- « Tu m'étonne qu'ils parviennent aisément à vous trouver... Pourquoi vous avait ouvert la porte ! Vous êtes débiles ? »

Tous ce reculent. Je leur fait peur. Je soupir et referme la porte. Je m'adosse sur cette dernière et les regardent. Je ne peux vraiment pas les laisser ici, ils ne sont plus très nombreux mais ils vont ce faire attraper en quelques minutes.

- « Prenez vos affaires. Je vous emmène en sécurité. Là où une adulte va vous garder à l'œil. Dépêchez-vous j'ai une taupe à attraper. »

Je sors Raven et la garde en main. A cette vue, ils ne bougent plus, ils sont devenue des statues.

- « Je ne vais pas vous tuer. J'en aie besoin si on en croise. Si je vous avais voulue mort ça serait fait depuis longtemps.

- Je la crois. Elle m'a ramenée avec vous tout à l'heure. »

Liss. La jeune fille attrape son sac à dos et le passe au-dessus de ses épaules. Son regard tombe sur le mien mais rapidement elle pousse ces camarades à faire de même. Une fois tout prêt, je les observe. L'agence recrute tôt dans la vie d'une personne. Rare sont ceux qui arrive après leur dix ans. Eux qui en ont plus de seize n'ont pas l'ombre de courage.

- « Je passe devant, nous allons passer par les escaliers sur la droite. Tout à l'heure il n'y avait personne. Nous montons à l'étage. Je vous ferais passer en premier quand on arrivera dans le couloir. Vous devaient longer le mur sans faire de bruit.

- Où allons-nous ?

- Nous rejoignons ma classe. Du renfort arrive d'ici une heure et demi maximum. Ils vous évacueront. Si pendant le trajet vous entendez le moindre bruit suspect, vous me prévenez en me tapant l'épaule droite. Si nous croisons le chemin d'un des intrus, vous courez. Ne regardez jamais derrière vous. Si l'un d'entre vous tombe, il se relève et continue. Allez devant la classe trois cent vingt et un. Toquez trois coups rapides et un coup lent. C'est compris ?

- Oui madame. »

Madame ? Je grimace et secoue doucement la tête. J'enclenche la poignée et avance telle une canne et ses cannetons.

Ils sont bruyants mais je ne peux pas me permettre plusieurs allées retour.

Le trajet ce passe sans embrouille. Les enfants sont calmes et disciplinés.

Je toque à la porte et le canon d'une arme à feux m'accueille. Je désarme Aurore et fait rentré les secondes.

- « Aurore... Fait attention avec ça. »

Je lui rends l'arme et referme la porte. Ils sont tous là.

- « Pardon mais on ne sait jamais. Tu nous explique comment tu es revenue comme... ça ? »

Son doigt me pointe dans mon intégralité. Je fronce les sourcils et regarde mes camarades.

Tobias et Logan s'approche avec des mouchoirs. C'est là que mon cerveau tilt. Je suis encore recouverte de sang.

- « C'est rien. Ce n'est pas le mien. Je m'en suis recouverte pour faire une attaque.

- Attends, ce n'est pas ton sang ?

- Non, le deuxième étage est un carnage. Je me suis caché parmi les corps pour faire une embuscade. Rien de bien compliquée. J'avais complètement oubliée.

- Et ta figure ?

- Oh une folle me l'a griffée. »

Je m'assois sur le bureau et ouvre la trousse de secours. Je sors du coton et du désinfectant. Logan et Tobias me prennent les cotons et commence à me tâtonner le visage.

- « Vous savez que je peux le faire.

- Oui mais on aimerait pouvoir regarder un visage non ensanglantée pendant la fameuse conversation. On s'est mis d'accord sur quelques questions.

- A c'est vrai. Bon reculer je finis et j'arrive. »

Je finis de me nettoyer et me prépare mentalement. Je ne vais que parler de moi. Après tout c'est de ma faute s'ils subissent ça. Je nous le ruban autour de mon poignet et sent son odeur. Lavande. Son odeur.

Tous, à l'exception de madame Gaillord, Logan et Aurore sont assis. Tous attendent les oreilles grandes ouvertes.

- « Première question ? »

Je leur fait une grimace qui ressemble à un sourire. J'ai en horreur de revenir sur mon passée. 

L'agent ElynnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant