Let me help you

Chapitre 3

Le lendemain, j'ai rappelé Kathy, qui cette fois-ci a (enfin !) pris le temps de me répondre.

- J'ai vue que tu partais à New York ? ai-je lancé explicitement.

- J'y suis, en effet. Pourquoi ?

Pourquoi ? J'ai faillis exploser de rire, mais je me suis retenue. Il faut dire que sa question n'avait pas de sens, mais j'ai mis du temps à y trouver une réponse. Hors de question de lui envoyer : « Parce que ça veut dire que tu laisses Kim tomber ! ». Elle me dirait encore que je la protège plus que lui suffit. J'ai choisit la méthode revers ; lui poser sa propre question.

- D'après toi ?

Ma demi-sœur laissa échapper un soupir, le style de soupire qui laisse sous-entendre que vous n'avez définitivement rien compris.

- J'ai besoin d'un break, et Richard aussi. Ce sera un bon moyen pour Kim de rester autonome. On ne sera pas toujours là pour elle.

- Je pense que c'est trop top, ai-je contré. Ca ne fait que quatre mois qu'elle est sortit de cure.

Nouveau soupire. Je commençais à perdre patience.

- Kim était plus perdu qu'autonome quand elle l'a appris. Sur Facebook en plus. Tu aurais pu le faire de vive voie et répondre à mes messages, mais visiblement c'est trop te demander, lui ai-je reproché amèrement.

Un silence amplifia ma colère, tandis que j'essayais de me canaliser. Rien ne sert de crier. Elle finit par reprendre.

- Tu devrais savoir ce que c'est, que d'être la sœur de Kim. D'être la sœur d'une alcoolique. D'essuyer les bruits qui courent.

Cette déclaration m'a fait l'effet d'une bombe. Comment osait-elle ? Evidemment que les gens parlaient de notre sœur, en bien et en mal, comme toujours et comme pour tout le monde ! Je ne comprenais pas comment elle pouvait tenir de tel propos.

- Tu crois que ça ne l'affecte pas ? Entre sœur, on se soutient non ?

J'étais choqué de me rendre compte de ce que pensait Kathy de Kim. Elle laissait entendre qu'elle tachait son image modèle, alors que ma grande sœur tenait énormément à elle. Et je ne la laisserais pas dire que Kim était alcoolique. C'était faux. Elle l'avait été, bien sur, mais les gens changent et Kim avait changé.

- Comment elle nous le renvoie, hein ? a-t-elle explosé. Pas une fois elle s'est excusé, pas une fois elle nous a véritablement remercié. Elle parle toujours de son travail sur elle-même alors que nous on essuyait ces insultes quand elle n'était pas sobre !

Dans ma tête, sa tournait à cent à l'heure. Certes, Kim n'était pas du genre à s'excuser, mais elle m'avait remercier, du moins je crois. Je m'apprêtais à répliquer, mais elle m'a coupé :

- Tu es dans le déni Kyle. Tu fermes les yeux sur ce que tu ne veux pas voir de ta chère grande sœur. Mais jamais elle ne te rendra la pareille. Alors pour une fois, je t'invite à la laisser se débrouiller, elle et sa fierté !

- Je t'interdis de...

Trop tard, elle avait raccroché. J'ai rageusement éteint mon téléphone et l'ai remis dans mon sac.

- Elle manque pas d'air celle la ! ai-je pesté pour moi-même.

Je n'avais de toute façon plus le temps de m'en préoccuper ; j'avais moins d'une heure pour me préparer à la fête de Lisa Vanderpump. Le tournage de l'émission n'était pas commencer (ou était finit pour la saison 6, tout dépend du point de vue), mais il n'était pas rare de se recroiser à quelque occasion. Je suis passé prendre Kim en chemin, et lui ai expliqué en bref que Kathy avait besoin d'un break. Evidemment, j'ai omit de préciser tout les méchancetés qu'elle ma balancé à son sujet. Elle a acquiescé, l'air préoccupé, puis a changer de sujet. Aucune de nous deux n'a remit l'affaire sur le tapis. Peut-être avais-je tort de me faire autant de mal pour tout cela ?

Les mois sont passés, et juin est arrivé. Début du tournage de la saison 7 de RHOBH. C'est a ce moment là que j'ai enfin compris, réellement, ce qui se passait dans la tête de ma sœur. Elle m'en voulait. De quoi ? Je n'en savais absolument rien, et je ne comprenais pas mieux. Elle se dégradais au fur et à mesure que les semaines passaient, pendant qu'une tension sous jacente prenais place entre nous deux. Un poids dans ma poitrine à pris ses aises, et n'ai jamais véritablement repartit. On aurait dit que ma sœur attendait les caméras pour exploser. C'était son genre, avant. J'était tellement heureuse et soulagé qu'elle aille bien que je ne me suis pas rendue compte qu'elle allait mal. Peut-être étais-je dans le déni, comme m'a dit Kathy. Peut-être ne voulais-je pas comprendre ce que je savais déjà. La descente aux Enfers avait déjà commencer, une bombe était posé ; il fallait choisir son camp, m'a fait comprendre ma demi-sœur. Je lui ai dit d'aller se faire voir, elle et sa morale, bien planquer dans la plus majestueuse ville du monde. Je lui en voulais, bien sur, d'être partie. Car au fond de moi je l'avais déjà pressentit. Le retardateur était, bien avant cela, déclenché.