Chapitre 9 : Une aide précieuse

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PDV Aisling:

-Merci beaucoup, monsieur, déclara Aisling en avalant sa viande avec appétit, je ne m'en serais pas sorti sans vous.

-Ce n'est rien, appelle moi Palon, mais sinon, tes vautours, ils t'auraient, ils t'auraient.... commençait son convive, bégayant.

-Tuée. Ils m'auraient tuée, alors merci beaucoup.

Puis, en posant son bol, elle dit alors avec insistance:

«Mais racontez moi donc comment tout ceci est arrivé, pourquoi vous étiez ici à ce moment et comment vous m'avez sauvé.»

-Entendu, je vais t'expliquer. Je suis un chasseur de Fenrir, ces loups géants qui dévorent les troupeaux en masse. J'étais sur la piste d'un spécimen de mère de famille quand je t'ai vu suivie par des vautours, et ça n'annonçait rien de bon.

-Des Fenrirs ? Ils n'avaient pas disparu en même temps que les Dragons?

-Non, hélas, et ils sont les pires prédateurs terrestres qu'Alkarim ait connu, en plus d'être en meutes. Quoi qu'il en soit, je t'ai vu, et je t'ai reconnu, inconsciente, alors je t'ai sauvé et t'ai ramené pour te soigner. En réalité, tu n'avais pas tellement besoin de mes soins, mais tu as l'air d'apprécier mon bouillon de mouton, et je t'ai nourri une fois chez moi.

Aisling buvait ses paroles, et une fois celles-ci finies, elle demanda tout de même:

-Mais j'ai encore un doute, vous m'avez appelé "Zhuchi Aisling" je peux savoir ce que ça veut dire?

Palon bu une gorgée de bouillon et commença:«Vois-tu, une légende parle d'une fille qui viendrait par les airs, avec des cheveux rouges comme le feu et un arc en bois del'Est, par delà le fleuve Kuren. Je t'ai tout de suite associé à ce texte, et c'est le nom que l'on donne à "l'élue" de cette légende.»

-Entendu, merci beaucoup, je ne pourrais jamais vous rendre le service que vous m'avez rendu.

-Ce n'est rien du tout, ma petite! Juste une question, comment tu es venue ici?

Aisling hésitait à lui raconter son histoire, car elle ne connaissait cet homme que depuis une journée, et elle était méfiante, mais d'un autre côté, elle lui doit la vie après tout. Alors elle prit une grande inspiration et musela la vérité:

-Je suivais quelqu'un, mais il est allé beaucoup plus vite que moi, il m'a devancé sans m'attendre.

-Ah, mais je n'ai vu personne au loin....

La jeune femme l'interrompit de suite:«Oui mais il me devance depuis longtemps, et je me suis perdu!»

-Hum, d'accord.

-Par contre, qu'est ce que c'est que l'arme que vous avez pris pour me sauver ?

Prenant un air fier, Palon lui raconta l'histoire de son arme, une sarbacane faite dans un croc de Fenrir, et pleine de billes empoisonnées pour les tuer. Une bille les faisait tomber en une minute, car elles étaient faites à partir de feuilles de muguet, un poison très puissant. Toute leur famille usait de cet outil de survie de leur troupeau.

Aisling buvait tranquillement tandis qu'il parlait, elle savait que ce sujet l'intéressait, alors elle dit avec un sourire:

-Peut-être qu'on pourrait essayer nos armes respectives?

-Très bonne idée ! Je n'ai jamais tenté de bander un arc, ce serait pas mal!

Alors ils sortirent, et l'archère suivit son hôte à travers le village. Elle se rendit compte que les garçons étaient les seuls à sortir de chez eux, et elle lui en parla. Palon lui expliqua que cette coutume datait du temps où les prédateurs se situaient dehors, et que le père voulait montrer qu'il tenait à sa femme et sa famille, en sortant pour affronter le monde et la protéger, mais il ajouta que les femmes avaient tout à fait le droit de sortir, mais que les maris insistaient pour faire toutes les tâches à leur place.

Demi-sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant