I. La Chambre

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À chaque jour son histoire.
Chaque histoire est unique.
Tout les individus ont quelque chose d'unique.
Tout êtres a une vie semée d'embûches. Il faut les surmonter.
Croyez vous au destin ? Aux âmes sœurs ?
Moi j'y crois.

22 mars 2016

Il fait jour. Il est environ
10h. La fenêtre est ouverte, le vent la fait claquer sur les murs de ma chambre. Je ne sors plus depuis des mois. Je reste enfermé dans cet appartement. Seul. Morose. Je pense. Je pense à mes erreurs. À ce que j'aurais du faire , à ce que j'ai fait et à ce que je regrette. Les seules choses dont je me souviens sont des événements ou je me suis comporté comme un salaud. Pitoyable.
Je fixe le plafond. Blanc. Vide lui aussi. Seul mon lustre l'égaie un peu.
Je tourne la tête et regarde autour de moi. Chaque matin j'ai l'impression de redécouvrir cette chambre. Des centaines de posters placardés sur les murs. Quelques photos, des affiches... J'ai l'impression qu'elles changent de place chaque matins et que d'autres arrivent miraculeusement.
À ma gauche mon bureau sur lequel siège un ordinateur. Autour de celui ci des dizaines de papiers. Des factures, des lettres , des cartes postales qui siègent ici depuis des mois et que je n'ai jamais ouverte... Je n'ai plus de contact avec l'extérieur depuis longtemps. J'ai un seul ami qui ne vient que rarement me voir. Jordan. Je ne bouge presque jamais de chez moi. Quand je suis malade c'est le médecin qui se déplace, quand j'ai besoin de faire les courses je fais appel à un livreur...
Ma famille ? Plus de nouvelles. Je ne me souviens pas de ce qui nous a amenés à ne plus nous parler. Une engueulade sûrement. À vrai dire je ne me souviens plus vraiment de ce qu'il s'est passé auparavant. Quelques vagues souvenirs sans importance.

Je me lève et me dirige vers la fenêtre. Paris et ces touristes. Tout me dégoûte. Les gens , les immeubles , la pollution... Je hais ma vie. Je hais la vie simplement.
Pourquoi n'y ai je pas mis fin ? Je ne peux pas. J'ai tout essayé.
Une fois j'ai presque réussi. J'ai ingéré une dizaine de médicaments. Mais en vain. Les infirmières sont arrivées et m'ont "sauvés". C'était l'époque ou j'étais très malade et que je vivais dans un hôpital. Vivre est le verbe adapté. J'y ai passé plus de 5 mois. C'était en 2014, j'avais 24 ans. 
Et 2 ans plus tard je suis toujours un légume. Vide , sans âme. Je ne fais rien de ma vie. Je n'ai pas de travail. Je n'ai pas besoin de travailler. J'ai eu la chance de naître dans une famille aisée. Malgré notre " dispute" ma famille continue de me verser de l'argent tout les mois.

Je me dirige vers la salle de bain. Il faut que je me prépare. Aujourd'hui j'ai un rendez vous à l'extérieur. Pas un rendez vous galant. Un rendez vous médical.

Il est 10h30. Je prend mes médicaments. Je ne sais pas à quoi ils servent , je dois les prendre depuis que je suis sorti de la clinique. Grâce à eux parfois je me sens mieux. Je suis prêt, je prend mon écharpe et me prépare à sortir.
Je descend les escaliers lentement tel un zombie. Je sors de l'immeuble.
Il y a du monde. Comme d'habitude. Ça crie, ça parle , ça se bouscule.
Justement un jeune con me bouscule. Un grand maigre aux yeux bleus. Il s'excuse , me sourit et pars.
J'ai bien envie de courir. Histoire d'arriver plus vite dans la clinique dans laquelle j'ai rendez vous mais c'est impossible. Je suis tellement frêle et maigre. Je n'ai plus aucunes forces.

11h30.
Je suis arrivé. J'attends. Ils m'ont fait rentrer dans me cabinet alors que le docteur est parti.
Ce rendez vous commence bien. Ça fait une demie heure que j'attend. Ce rendez vous a été prit par la clinique qui est censée s'occuper de moi. Censée oui. Je devrais encore y être. Je dois vivre là bas. Mais du jour au lendemain on m'a dit que je pouvais sortir mais que j'aurais toujours des rendez vous.
  
...

La routine. "Niveau santé , très faible il faut manger plus ! Vous devriez prendre un peu le soleil aussi vous êtes tout blanc ! Vous faites une carence en fer il faut manger de la viande !" gna gna gna...

Je me prépare à sortir. Je traverse la route. D'un seul coup un bruit de collision. Je ne sens plus mes membres. Et puis le vide.



/!\ Version 1 du chap 1 
Point de vue perso principal
Risque de réécriture/!\

NDA : On commence doucement ahah ^^

Absentia [Terraink]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant