Un Soir Pluvieux de Décembre

Marche nocturne

Le jeune homme était en Deuxième Année. Il avait débuté ses études l'année passée dans le même lycée. Il y était donc plutôt bien intégré, avec sa bande d'amis. Néanmoins, sa Deuxième Année changeait de la précédente. Il passait désormais toute la semaine dans l'établissement et passait ses nuits à l'internat en compagnie de quelques amis de sa classe, du fait d'un déménagement. 
Avec le temps, il s'était entouré d'une bande d'amis soudés les uns aux autres. A l'instar de la jeune femme et ses amies, il savait se mettre en bonnes conditions pour passer de belles soirées en compagnie de ses compagnons de chambre et ses voisins, mais aucun d'eux n'avaient de poussée de confiance ou de grandeur comme les amies de la jeune femme. Les techniques étaient diverses pour ne pas se laisser prendre et ce n'était d'ailleurs arrivé à aucun moment. 

Le jeune homme était d'un tempérament calme, plutôt sérieux sur certains aspects, mais était doté d'un monstrueux sens de la rigolade. Il n'était pas rare que son humour "ravageur" lui vaille des railleries de la part de son entourage, tant il était doué pour inventer des vannes aussi recherchées que nulles. Il avait le rire facile, toujours empreint à créer des délires. Ces traits de caractères contrastaient avec sa grande timidité. Lorsqu'on ne le connais pas, on ne vois pas son ouverture d'esprit ni son sens de l'humour. Il n'était pas bien méchant, il repoussait la violence et préférait s'en éloigner purement et simplement. 

A l'inverse de la jeune femme, bien que peu rassuré de ces manœuvres, le jeune homme parvenait à se mettre dans l'embarras sans attirer l'attention sur lui et s'entraîner dans des guêpiers. Du fait de son tempérament, et en dépit de son comportement de grand bavard perturbateur durant les cours, il savait montrer une certaine gentillesse qui ne levait aucun soupçons à son égard. 

Ce soir de décembre, le jeune homme rentrait tard de son stage, débuté quelques semaines auparavant dans le cadre de ses études. Le lieu de stage se trouvant loin de chez lui, il fut admis qu'il rentre à l'internat de son établissement tout les soirs de la semaine. Il grimpait ainsi le kilomètre qui séparait l'arrêt de bus le plus proche à l'établissement, dans la nuit hivernale. Il arrivait à l'établissement bien après la montée des étudiants à leurs étages respectifs.