chapitre 4

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Fred toque à la porte du bureau de son professeur de métamorphose.

- Entrez !

Il pousse la porte, tentant de maîtriser sa respiration. Il n'avait pas franchement peur du professeur McGonagall, c'est juste que... si sa mère aprenait qu'il avait déjà été sanctionné après 20 minutes de cours...

- Mr Weasley, dit McGonagall en le voyant entrer. Alors on a encore fait des siennes.

- Ce n'est pas ma faute professeur !

- Je n'en doute pas. C'est sans aucun doute la faute du professeur Bins.

Fred n'y croyait pas! Comment McGonagall pouvait se montrer aussi compréhensive?

- Alors vous, vous avez passé des vacances spectaculaires ! Conclut-il plus pour lui-même que pour elle.

Sa professeur lui lance un regard sévère mais il jurerait avoir vu l'ombre d'un sourire.

- Si vous ne voulez pas vous coucher trop tard Mr Weasley, je vous conseille de me donner votre baguette et de vous dépêcher d'aller au placard à balais.

Fred soupire et tend sa baguette à sa directrice de maison.

- Bonne soirée Mr Weasley, sourit-elle.

Fred fait une grimace et sort du bureau. Il se dirige vers le placard à balais et a la surprise d'y trouver deux autres élèves ainsi que Rusard.

- Monsieur Weasley ! Il ne manquait plus que vous, ricane ce dernier. Bon, je vous laisse vous répartir le château, bonne nuit​.

Il s'éloigne, sa chatte sur les talons.

- Fred Weasley, se présente-t-il.

- Peter Anderson, se présente un Poutsouffle de 3eme année.

L'autre élève ne prit pas la peine de se présenter : c'était un Serpentard. Il ouvre la porte du placard, attrape un un saut, un balai et un chiffon avant de murmurer.

- Je prend l'aile ouest.

Fred jette un regard au Poutsouffle qui hausse les épaules.

- Je prends le nord, dit-il en saisissant à son tour l'attirail de ménage.

- He bah je vais au nord-est alors, dit Fred en attrapant à son tour ses affaires.

Ils se séparent et il se dirige vers sa partie du château.

                               ***
Il est plus d'une heure du matin et Fred a astiqué chaque parcelle​ du château, lavé chaque marche d'escalier, passé le balai dans chaque recoin, évité Peeves à plusieurs reprises qui lançait des bombes d'encre. Il ne lui restait plus que deux gargouilles à astiquer.
Il sort son chiffon et époussète une gargouille à l'air grognone. Quand elle fut aussi luisante que la morve d'un troll, il part à la recherche de la dernière gargouille. Seulement, au détour d'un couloir, il entend un gémissement. Intrigué, il s'avance dans le couloir. Plus il s'approche, plus les gémissement se rapprochent et plus ils ressemblent à des sanglots.
Sans bruit, il continue d'avancer et s'arrête à un carrefour, il est tout proche. Il tend l'oreille et contourne un mur. C'est là qu'il la vit, une jeune fille aux cheveux mi-long noirs, recroquevillée sur elle même, la tête dans les bras, eux-mêmes posées sur ses genoux. La jeune fille était secouée de sanglots.
Fred s'agenouilla à côté d'elle ne sachant pas bien quoi faire. Il est très proche de sa sœur mais elle ne pleure quasiment jamais.  Alors il dit la chose la plus stupide à dire à quelqu'un qui pleure.

- Ça va ?

Il se mord la lèvre quand il la vit sursauter. Elle lève sa tête vers lui. Il a le temps d'apercevoir ces yeux gris, légèrement argenté avec les larmes qui perlent au coin de ses yeux ainsi qu'une légère entaille sur sa joue qui saigne. Il reconnue également le blason de Poutsouffle sur sa robe avant qu'elle ne replonge sa tête dans ses bras.
Fred ne savait vraiment plus quoi faire. De toute évidence elle n'avait pas envie de parler et encore moins de se confier à lui. Alors il s'assoit à côté d'elle, attendant qu'elle se calme. Il remarque que sa robe de sorcière avait l'air neuve malgré le fait qu'elle soit déchirée à certains endroits.
Ils restent en silence pendant plus d'une heure et Fred commençait à sentir la fatigue le gagner. Il allait se lever pour rejoindre son lit quand la jeune Poutsouffle parla.

- Pourquoi tu restes là, avec moi? Demande-t-elle.

Fred ne sait pas quoi répondre. C'est vrai, pourquoi reste-t-il ? Ne sachant pas quoi dire, il reste muet.

- Fred Weasley qui ne parle pas, je dois avouer que ça me déçois. Je croyais que c'était un principe qui était proscrit dans la règle d'or des jumeaux Weasley. "Le silence renforce la tristesse et la tristesse élimine l'envie de rire."

Fred sourit. Il avait placardé cette phrase dans tout le château lors de sa première année. Mais son sourire s'évanouit quand il se rendit compte qu'elle connaissait son nom. Elle en savait plus sur lui qu'il n'en savait sur elle. Elle connaissait l'existence des règles d'or des jumeaux Weasley ! Il tourna la tête vers elle pour essayer de se rappeler son nom car maintenant il en était sûr, il l'a connaissait. Elle leva ses yeux gris vers lui. Il y vit de tristesse, de la douleur et de la colère. Il fixa l'entaille qui barrait sa joue.

- Tu veux que je l'enlève? Proposa-t-il. Je connais un sort.

Elle le regarde surprise et porte la main à sa joue comme si elle venait de se rendre compte de sa présence. Elle finit pas dire:

- Non, ils vont le remarquer.

- Ils ?

Elle ne répond pas et se renferme dans le silence. Fred se lève et s'éloigne dans le couloir en disant :

-"Ils", qui qu'ils soient, non aucun droit de s'en prendre à toi.

Fier de sa dernière phrase, il regagne le dortoir des Gryffondor en cherchant qui, dans Poudlard pouvait s'en prendre à une Poutsouffle. La réponse​ lui parut trop simple à trouver mais il n'y avait pas d'autres solution. Ce Serpentard​ allait payer.

                                ***
George ouvre doucement les yeux, éblouit par la lumière du jour.
Il s'habille rapidement, jette un regard circulaire dans le dortoir et voit que Lee et Fred dorment toujours ainsi que Evan, un camarade avec qui ils partagent leur dortoir depuis leur 1ere année.
Il sort sans bruit de la chambre et descend dans la Grande Salle où il retrouve Dean Thomas.

- Salut, dit George.

- Hey, répond Dean en étouffant un bâillement.

- Bien dormis?

- Ça peu aller... Seamus ronfle comme pas possible et ton frère criait contre des araignées imaginaires.

George rit de bon cœur en imaginant Ron gigoter dans son lit.

Il attrape un petit pain qu'il recouvre de confiture et se met à manger tout en bavardant avec Dean.

10 minutes plus tard, George sort de la grande salle et remonte dans la salle commune de Gryffondor où il retrouve ses amis.

- Déjà debout ? S'étonne son frère.

- C'est quoi la phrase déjà ? Le truc qui appartient à ce qui se lève tôt là ?

- L'avenir appartient à ceux qui se lève tôt. Dit Hermione qui se trouve dans un coin de le pièce.

- Voilà ! S'exclame George. Bon, je vous laisse allez déjeuner. Moi, je vais me doucher.

Il remonte au dortoir, attrape de quoi se changer et se dépêche d'aller jusqu'aux douches avant qu'il n'y est trop de monde.

Il se lave rapidement, se sèche et s'habille avant de courir jusqu'à la salle de sortilège.

Son professeur le salue d'un air surpris et George s'assit au dernier rang. La classe était vide et un silence qui rendait mal à l'aise George y régnait. Quand les autres élèves arrivèrent enfin, George se detendit.

- Bah alors, on est à l'heure ? Dit Lee.

- Ça se pourrait, sourit George. Il faut une première fois à tout.

Les jumeaux WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant