Chapitre 7

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" Qu'est-ce que vous avez fait à mon meileur ami ?! rugis-je.

- Si ton meilleur ami ne se mêlait pas de ce qui ne le regarde pas, je n'aurai pas eu besoin de faire cela ! s'exclama mon père, le visage déformé par la fureur.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?! s'exclama Severus Rogue qui venait de sortir du bureau.

- Rien, lança négligemment mon père.

- Comment ça rien ?! Pourquoi Zabini est évanoui ?

- C'est Lucius Malefoy, monsieur, répondit Seamus. Il a lancé un sort à Blaise pendant que Drago avait le dos tourné.

- Et pourquoi Monsieur Malefoy aurait-il lancé un sort à Zabini, Finnigan ?

- Parce que Blaise a essayé de l'empêcher de lancer un sort à Drago. "

J'étais interloqué. Mon propre père avait tenté de me lancer un sort. Je me redressai et me tins face à lui, droit et la tête haute.

" Vous êtes un monstre, je ne veux plus jamais avoir rien à faire avec vous. Je ne vous considère plus comme père.

- Tu ... n'oserai pas parler comme ça à ton père ... marmonna-t-il, visiblement furieux, pointant sa baguette sur moi.

- Lucius ! "

C'était Dumbledore qui venait à son tour de quitter le bureau, sûrement alerté par le bruit et les éclats de voix.

" Suivez-moi, immédiatement. Je pense que le ministre à un mot à vous dire. Monsieur Finnigan, venez aussi, s'il vous plait. Severus, aidez Monsieur Malefoy à accompagner ce pauvre garçon à l'infirmerie. "

Avec l'aide de mon professeur, j'amenai Blaise jusqu'à l'infirmerie, où Madame Pomfresh s'occupa parfaitement de lui. Severus ne resta pas à son chevet, préférant retourner voir le directeur. Au bout de quelques instants, alors que Blaise dormait toujours paisiblement, Hermione, Harry et Ron se présentèrent à son chevet. Hermione était pâle et semblait apeurée.

" Tout va bien, la rassurai-je. Madame Pomfresh l'a soigné, elle m'a dit qu'il risquait de rester endormi un petit moment, mais il n'a rien de grave.

- Et toi ? me demanda-t-elle.

- Je n'ai rien du tout.

- Non, Drago, pas physiquement. Nous savons ce qui s'est passé avec ton père.

- Mais ... Comment ?

- C'est Seamus qui nous a tout raconté quand il est revenu du bureau de Dumbledore, m'expliqua Harry.

- Il sait ce qui va advenir de mon père ?

- Non. Dumbledore l'a fait quitter le bureau avant qu'aucune décision ne soit prise. Mais d'après ce qu'il nous a dit, Dumbledore était furieux, continua Ron.

- Jamais je n'aurai cru mon père capable d'une chose pareille ... Tu vois pourquoi je ne veux pas qu'il apprenne ce qu'il y a entre nous, ajoutai-je à l'adresse de Harry.

- Je comprends, Drago, ne t'en fais pas. "

Blaise remua un peu. Hermione lui caressa doucement la joue. C'était comme si, au sein de cette infirmerie, il n'y avait plus que nous cinq, un groupe aussi improbable qu'uni, qui n'en avait plus rien à faire des autres et des préjugés. Malheureusement, Madame Pomfresh nous demanda vivement de sortir et de laisser Blaise se reposer. Je repartis donc seul jusqu'à ma salle commune. Là, tout mes camarades de sixième année attendaient, fébriles. Tous me posèrent des questions sur Pansy. Personne ne se soucia de Blaise un seul instant. Je leur répondis que je ne savais rien de plus, que je n'avais pas pu entendre quelle sanction lui serait appliquée. A peine eus-je terminé ma phrase que la porte de la commune s'ouvrit en grand. Pansy, accompagnée des deux Aurors qui étaient présents dans le bureau du directeur, ainsi que Severus Rogue apparurent alors. Derrière eux, Dumbledore en personne. Je crois qu'il n'avait jamais mis un pied dans notre salle commune, en tout cas de toute ma scolarité. Pansy avait le visage fermé, dur. Mais elle semblait avoir pleuré. Vraiment, cette fois. Tous se précipitèrent sur elle, mais je restai à l'écart, observant le professeur Rogue et le professeur Dumbledore. Pansy ne prononça pas un mot, elle monta directement jusqu'aux dortoirs, toujours escrotée par les deux Aurors.

" Quelqu'un peut-il nous expliquer ce qu'il se passe ? rugit Crabbe.

- Votre camarade, Miss Parkinson, a reçu la sanction qu'elle méritait pour avoir fait usage d'un Sortilège Impardonnable dans l'enceinte du collège, expliqua calmement Dumbledore. Elle est donc définitivement exclue de Poudlard. "

Des exclamations retentirent, des jurons fusaient, mais Dumbledore restait toujours aussi calme.

" Vous le savez, nous entrons dans une période difficile de notre histoire, et nous ne pouvons laisser passer un tel acte, poursuivit-il. L'usage de ces sortilèges est interdit depuis des années, et à l'heure actuelle, nous devons être totalement intransigeant. Miss Parkinson ainsi que d'autres personnes impliquées - il me lança un regard oblique - vont faire l'objet d'un procès. Soyez certains que nous mettrons tout en oeuvre pour que les personnes avec de mauvaises intentions soient sanctionnées. Monsieur Malefoy, veuillez me suivre, je vous prie. "

Je suivis le directeur hors de la Salle Commune jusqu'à une salle de classe déserte.

" Bien, Drago, acceptes-tu de me parler ? me lança Dumbledore.

- Bien sûr, Monsieur. Mais de quoi, exactement ?

- Il y a des zones d'ombres, dans cette histoire. Je n'arrive pas à déterminer les causes exactes de la dispute qui a déclenché tout ça entre Miss Parkinson et Monsieur Finnigan. Je sais que tu as dit aux enquêteurs que tu ne savais pas

quelles étaient ces raisons, mais je suis convaincu que tu en as une petite idée.

- Je vous assure, Monsieur, que je ne sais rien.

- Monsieur Zabini t'a beaucoup défendu, et semble être prêt à mettre sa vie en jeu pour toi, n'est-ce pas ? J'ai comme l'impression que cette dispute avait un rapport direct avec vous deux.

- Blaise est mon meilleur ami, rien de plus, si c'est ce que vous insinuez Monsieur.

- Je n'insinue rien, je me pose des questions, simplement.

- Blaise et moi nous considérons comme des frères. Il sait tout de moi, et je sais tout de lui.

- Je suis ravi que tu aies un ami sur qui compter. Il me semble que tu es moins entouré qu'à l'ordinaire en ce moment ?

- J'ai Blaise avec moi, c'est tout ce qui compte. Les autres ne sont que des hypocrites.

- Ton avis est très tranché, mais j'espère qu'il est réfléchi.

- Professeur, que va-t-il advenir de mon père ?

- Ton père va faire l'objet d'une enquête et d'un procès. En attendant, il a reçu l'injonction de ne plus t'approcher et de ne plus approcher Poudlard. "

Quand viendra le jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant