Je vous invite à écouter la chanson ci-dessus dont est inspirée l'histoire :) !
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Tu es là, puis tu t'effaces.
Tu me dis que tout va bien.
Mais tu me mens.
Les cours venaient de se terminer, je n'avais pas vu ton visage de la journée. Je ramassais rapidement mes affaires et me précipitait dehors. Mes pieds s'abattent sur le pavé de la ville, je sais où te trouver. Je tourne sur une petite rue et débouche sur un petit square. Tu es assis contre le mur, un fumée s'échappant d'entre tes lèvres. Tes yeux planent alors que tu lances la cigarette à tes pieds et que tu l'écrase avec ta chaussure. J'avance doucement, mon regard cherchant le tien, mais tu ne m'adresse pas un mot. Tes traits sont tirés, tes paupières peinent à rester ouverte. Plus je m'approche, plus je sens ton odeur mélangée à celle de l'alcool. J'ai mal. Je ravale un sanglot.
« -Où étais-tu ?
-Ne me demande rien. »
Tu répondis sèchement, tes pupilles vitreuses transperçant les miennes embuées de larmes. Tu te lèves et t'arrêtes devant moi. Tes mains se posent sur mes joues et tes lèvres se pressent contre les miennes. Je savoure l'instant, comme si c'était le dernier.
Et tu recommences.
Encore.
Et encore.
Tu disparais. Puis tu reviens.
Tu m'embrasses. Puis je te pardonne.
Avachis dans le canapé, j'attends. J'attends que la sonnerie retentisse enfin. Que tu viennes me sortir de ma torpeur. Je tremble, je pleure, je hurle.Tout s'effondre. Et toi tu n'es pas là. Toi tu ne comprends pas que je n'ai besoin que de toi. Je veux entendre ta voix, sentir ton souffle, voir ton sourire. Au sol, sang et larmes ne font qu'une seule et unique mare. Une source de désespoir.
Thomas était allongé par terre, ses bras rabattu devant son visage. Il se cachait. Il aurait tout donné pour être invisible. Pourtant les personnes autour de lui témoignaient de sa présence bien visible. Ses sanglots se mêlaient à l'orchestre de rires. Les insultes lui tombaient dessus, l'achevant à coup de masse. Il se boucha les oreilles, il ne voulait plus entendre. Il ferma les yeux, il ne voulait plus voir. Des mains agrippèrent ses poignets, retirant la pression qu'il exerçait pour rejoindre le royaume du silence.
« -Cassez vous ! »
Il rouvrit les paupières. La vision qui s'offrit à lui le tétanisa. Un grand châtain se tenait devant lui. Son regard océan rassurant lui permit de se détendre. Le ruisseau coulant sur ses joues cessa subitement. Les mains glissèrent sur ses épaules, exerçant une pression apaisante. La foule s'éloigna et il pût se relever.
« -Je suis désolé d'avoir mis tant de temps à arriver. Je m'appelle Damien.
-Thomas...»
Il lui offrit un large sourire.
« -Je vais te montrer comment te défendre. Tu peux pas te laisser faire comme ça. »
Il s'arrêta de nouveau face à lui, reposant ses mains sur ses épaules, une douce chaleur l'envahissant depuis ce contact.
« -Mais ne t'inquiète pas. La prochaine fois je ne serais pas en retard. »
Mais un jour, tu n'es jamais revenu.
Tu m'as aidé.
Tu m'as appris.
Et tu m'as aimé
Mais tu m'as laissé.
Je la vois. Je l'admire. Je l'affectionne. Mais je t'aime toi.
Elle ne sait pas, elle n'a jamais su et elle ne saura jamais. Elle me permet de survivre. Mais pas de vivre. Je lui mens et je me mens. Je veux la garder près de moi, pour me maintenir en vie. Pour garder espoir. Je veux croire en ce qui a disparu en te perdant, mais j'ai depuis trop longtemps perdu la foi.
Elle finit par comprendre sans savoir. Elle comprends qu'il n'y a rien à faire. On ne peux plus me sauver. Je suis seul. Mon appartement se vide, mon cœur tout autant. Je ferme les yeux et m'évade.
Tu me hantes.
Tu me fais croire à des rêves.
Allongé dans l'herbe, la brise soufflant dans mes boucles brunes. Tu es à côté, je sens ton odeur. Ton souffle effleure mes joues. Je souris. Je souris comme rarement. Tes doigts frôlent ma peau, remontant à mon épaule. Tes lèvres glissent de ma clavicule à ma mâchoire. Mon cœur s'emballe, je veux te voir. J'ouvre les paupières, mais tu n'es pas là. Les larmes montent. Tu n'es plus là et ne le sera plus jamais.
La foule disparaît autour du jeune homme. Le concert de pleures et de pardons se dissipe. Ses larmes se confondent à la douce pluie qui s'effondre lamentablement sur le sol boueux. Ses cheveux trempés se collent à son front, ses vêtement pèsent de plus en plus sur ses épaules. Ses jambes tremblent. Il reste planté là, devant cette pierre orné du prénom qui le maintenait en vie.
« -Tu n'es qu'un connard ! Tu m'as laissé ! Tu m'as abandonné ! Encore une fois ! Et cette fois tu ne reviendras pas ! »
Sa chute rejoignit celle de l'averse. Croulant sous les larmes du ciel. Haletant comme le vent emportant le bonheur d'autrefois. Hurlant comme le tonnerre, déchirant les cieux et son cœur.
Et tu m'achèves.
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Hey ! Cet OS est mon premier Terraink. J'ai longtemps dit que je n'en écrirais sûrement jamais mais il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis ! L'histoire vous parait peut-être flou, elle l'a été pendant longtemps. J'ai pas donné d'indication particulière sur ce qui est en gras ou italique, j'voulais vous laisser réfléchir. Mais ce qui est écrit comme ça, est le cours continuel du temps. En italique des flashback. L'histoire est la suivante donc :
Thomas est harcelé au lycée, il fait la rencontre de Damien qui l'aide à reprendre le dessus. Il devient son petit-ami mais avec le temps, Damien sombre dans l'alcool. Il est en perpétuel échec scolaire et est de plus en plus absent. Thomas le supporte de moins en moins bien, usant de la lame pour se consoler. Mais Damien finit par ne plus répondre au téléphone. Mort après avoir beaucoup trop bu il abandonne une nouvelle fois Thomas. Il tente de refaire sa vie, mais il le hante et même s'il réussit à trouver une copine, il finit tout de même seul. Attaché au souvenir de Damien.
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You Found Me - Terraink
Hayran KurguTu disparais. Puis tu reviens. Tu m'embrasses. Puis je te pardonne.