Chapitre 5:

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"Il est vain de prétendre que les êtres humains doivent se satisfaire de la tranquillité; il leur faut du mouvement; et s'ils n'en trouvent pas ils en créeront", Charlotte Brontë.

10 Février:

Cher journal, comme en ce moment je vois que Marie n'est pas bien, je l'ai invité hier soir à dormir pour qu'on puisse discuter.

Elle arriva vers 19 heures, j'étais vraiment contente de la retrouver. Quand je ne la vois pas pendant une journée, j'ai comme une sorte de vide dans mon cœur. Mes parents avaient décidé d'aller rendre visite à mes grands-parents donc nous étions tranquilles pour la soirée. On monta dans ma chambre pour poser ses affaires. Elle avait l'air préoccupé et pensive. Alors pour la distraire, je pris un livre de Charlotte Brontë, son préféré Jane Eyre, je m'assis sur mon lit, elle fit de même, et je commençai à le lire à haute voix "Il était impossible de se promener ce jour-là...". Elle avait un grand sourire aux lèvres. 

Nos ventres commencèrent à réclamer à manger, alors je fermai le livre. On descendit dans la cuisine. Nous nous fîmes des salades de pâtes, des tomates, du maïs et de la sauce. Pour me faire plaisir, elle mit Orgueil et préjugés à la télévision. Nous nous installâmes sur le canapé sans un bruit. Après le repas, je me levai et allai chercher un pot de glace aux cookies que nous partageâmes. C'était notre glace préférée.                                                                                                                 A un moment, pendant le film, elle posa sa main sur la mienne et me demanda de mettre pause:

"-Qu'est ce qu'il y a ? lui demandai-je inquiète

- Il faut que je te dise quelque chose...

- Oui ?

- Ça fait plusieurs fois que j'ai envie de te dire quelque chose de délicat.... Alors voilà j'ai enfin pris mon courage à deux mains... Soline, je suis bisexuelle... m'expliqua-t-elle

- Okay, je suis contente que tu ai réussi à me le dire, tu es une fille géniale...

- Il n'y a pas que ça... bégaya-t-elle

- D'accord ? 

- En ce moment, j'ai des sentiments pour une fille... Et cette fille s'appelle Soline et est en face de moi... me dit-elle timidement

- Euh... je ne sais pas quoi dire..."

Tout d'un coup mon téléphone sonna, c'était les parents de Thomas...

Il a eu un accident de moto...

J'étais sonnée... Marie comprit tout de suite la situation et appela ses parents pour qu'ils nous emmènent à l'hôpital. Ils n'habitent pas très loin de chez moi, ils ne mirent pas longtemps avant d'arriver. Pendant tout le trajet je pleurais, je n'arrivai plus à m'arrêter. Marie me tenait la main, au moins j'avais un peu de réconfort même si j'allai peut-être perdre l'homme de ma vie.                Quand on arriva aux urgences, il était en train de faire un arrêt cardiaque, les médecins faisaient tout leur possible pour le ramener... Le Bip de la machine me faisait frissonner, je pleurais encore plus que dans la voiture... Je ressentais une douleur insoutenable dans mon cœur... Les médecins mirent une minute avec de le réanimer... Ils l'installèrent dans une chambre, quelques heures plus tard je pu enfin le voir. Il était endormis mais vivant. IL avait une jambe dans le plâtre.

 Mais il est en vie...

Des étoiles complémentaires.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant