𝐉𝐎𝐋𝐈𝐄 𝐏𝐄𝐓𝐈𝐓𝐄 𝐂𝐑𝐄𝐀𝐓𝐔𝐑𝐄 [𝟐] ─ teen wolf

[04]

Course contre la montre.

Beacon Hills, Californie.
Lundi 10 Septembre 2012.

J'entrais dans le vestiaire des hommes, ignorant les regards posés sur mon corps recouverts d'un jegging taille haute ainsi qu'un débardeur en satin bleu. Tant que Coach n'était pas là, j'avais la voix libre. Certains garçons se plaignaient de mon arrivée tandis que d'autres se réjouissaient de pouvoir dévoiler leurs abdos en ma présence. Pathétique... Mais intéressant. Derrière quelques casiers, je pouvais entendre Stiles et son hyperactivité habituelle s'exprimaient de vive voix :

« -..D'être vierge ? Est-ce qu'il était, tu sais, vierge ?

-Non, pas du tout, répondit Scott. Deaton me force à avoir des relations sexuelles avec tous ses clients. C'est une nouvelle politique.»

Sans commentaire... Son rire d'abrutis m'obligeait à lever les yeux pour ne pas avoir à faire une remarque. Néanmoins, je n'étais pas la seule à ne pas rire à cette blague sans valeur, son meilleur ami semblait être de la partie.

« -Non. Je ne sais pas s'il était vierge, reprit-il. Et pourquoi tu parles de lui comme s'il était déjà mort ? Il a juste disparu.

-Disparu et présumé mort parce qu'il est sûrement vierge, Scott. Tu sais qui est vierge aussi ? Moi ! »

Nous n'avions jamais parlé de nos vies sexuelles mais je n'étais même pas surprise par cette affirmation. J'avais, parfois, eus quelques doutes mais la plupart du temps, il était facile de deviner le statut de Stiles.

« -Je suis vierge, ok ? Et tu sais ce que ça veut dire ? Ça signifie que mon manque d'expérience sexuelle est, littéralement, une menace à ma survie. Je dois faire l'amour... tout de suite. »

Je m'avançais vers le casier du jeune homme, qui était bien trop occupé à révéler sa requête pour me voir arriver dans son dos.

« -Quelqu'un doit faire l'amour avec moi, aujourd'hui. Il faut que quelqu'un me fasse l'amour tout de suite !

-Prem's, lançais-je. »

Stiles hurla à l'entente de ma voix. Les garçons se tournèrent, tous deux surpris de voir leur partenaire dans le vestiaire des joueurs de lacrosse. Et pourtant, j'étais bel et bien là, appuyée contre la rangée de casier.

« -Quoi ?

-Je suis seule à la maison, annonçais-je. Tu viens quand tu veux et on t'aidera avec ce petit souci. »

Il se tourna vers son meilleur ami, réellement interloqué par cette offre remarquablement intriguante.

« -C'est si gentil, révéla-t-il. Tu plaisantes ?