Un amour dangereux ( En pause)

Les choses se compliquent

J'ouvre les paupières avec une extrême difficulté. Il m'est également impossible de me rappeler comment je me suis rendue jusqu'à ma chambre, mon cerveau ayant la bonne idée de se mettre en veille à ce moment là. J'essaie de me redresser mais une douleur lancinante à plusieurs endroits de mon corps me retiennent aussitôt contre le matelas. Je soupire et passe mes doigts sur mon cou où le reste de plusieurs morsures subsistent. Les souvenirs reviennent enfin. Il l'a fait en fin de compte. A vrai dire, je serais incapable de dire s'il m'avait déjà mordue autrefois mais cette fois là........a failli m'être fatale....... Je ne sais pas ce qu'il lui a pris. Son comportement à changé du tout au tout et franchement, c'était effrayant. Non mais oh, quel crétin, je vous jure! Il a de ces attitudes, un vrai gamin. Il m'exaspère au plus haut point. .......Et voilà que je parle comme Reiji, eh bien, je ne suis pas sortie d'affaire.

Je reste plongée dans une profonde réflexion jusqu'à ce que mon regard soit attiré par un objet sur la petite table de chevet, à côté du lit. J'arrive à reconnaître le livret que le Serpent à lunette à bien voulu me prêté après que je lui ai demandé avec comme justification de chercher des explications à mes questions dedans. Je le prends et le détaille à la lumière des rayons de lunes filtrant par les épais rideaux. Sa couverture est assez usée, signe que les membres de cette famille l'a en leurs possession depuis des décennies, ce qui ne m'étonne plus depuis un petit moment. Je remarque quelques bordures dorées sous  l'intitulé qui est rien qu'à lui seul une énigme: " Les mariées sacrificielles" Ces filles décédées ont quelques chose à voir avec mon petit ami et ses frères mais je n'ai pas encore assez d'informations pour savoir quoi. De plus, maintenant quelque chose cloche avec mon propre corps. De un, cet étrange douleur au niveau de mon cœur au bal et de deux,  la réaction brutale d'Ayato qu'il a eu hier. Bon sang! J'étais censée passer une seule nuit dans ce manoir et repartir le lendemain comme si de rien n'était. Malheureusement, je me retrouve embarquée dans une histoire que je peine à comprendre.

J'hésite depuis dix bonnes minutes à ouvrir le petit cahier mais je ne le fais pas car rien que la pensée de voir les photos de ces jeunes innocentes marquées du fameux tampon me donne envie de verser des larmes pour elles. C'est vrai quoi! Je suis sure qu'elles n'ont rien demandé. Et puis merde! J'en ai marre de finir toujours scotchée au lit à cause d'eux! Certes, Reiji se donne la peine de me ramener les cours et m'aide de temps en temps quand je ne comprend pas alors qu'il pourrait parfaitement ignorer mes requêtes et me laisser me démerder avec ça. Pourtant, il ne le fait pas. Tant que j'y pense, Shu, lui, me laisse souvent l'écouter jouer du violon depuis que je l'ai surpris par pur hasard, un jour. Ses mélodies sont tellement belles qu'elles me font pleurer à chaque fois et ce qui fait sourire sadiquement le blond. Evidemment, la plus part du temps je le prends mal et lui fausse compagnie dès qu'il est sur le point d'ouvrir la bouche. Depuis un certain, je passe aussi la plupart de mon temps à rejoindre Kanato pour parler avec Teddy. Au début, il était un peu réticent à l'idée qu'une autre personne que lui veuille avoir la peluche comme ami mais au fil du temps, il s'est détendu et c'est un réel plaisir d'aller a ses rendez vous communs. Je vais aussi de temps en temps à la salle de jeux où la plupart du temps, Raito m'attend pour une habituelle partie de fléchette dont je me suis découverte un don et ne manque pas de ridiculiser le pervers à chaque fois, heureusement, j'arrive toujours à filer avant qu'il ne décide de me violer en guise de punition. Alors qu'avec eux, l'atmosphère est souvent rocambolesque, celle que j'entretiens avec Subaru est beaucoup plus calme, limite pesante. On passe des heures dans le jardin à admirer les magnifiques orchidées blanches qu'affectionne tant l'albinos et cette activités se voie souvent coupée de gros blancs entre le jeune vampire et moi. Bref, tout ça pour dire que je ne vis pas mal ma cohabitation avec ces créatures.

Après plusieurs échecs, j'arrive à tenir debout sans trop tanguer mais je dois quand même faire appel à l'aide des murs les plus proches pour éviter de rencontrer subitement le sol. Et comme si la douleur des morsures n'étaient pas assez, un mal de tête s'amuse à me fracasser le crâne! Je lutte contre la souffrance comme je le peux et me dirige vers la salle de bain. J'ouvre un des petits placards suspendus et cherche du regard des médicaments susceptible de calmer ma souffrance autant physique que mental. J'en trouve et m'empresse d'ingurgiter les comprimés. J'en profite pour dissimuler les plaies causées par Ayato par des pansements puis repart.