Le piège

206 21 11
                                    

On est dimanche matin et je suis encore dans le lit, ayant la flegme de me lever. Un léger courant d'air vient me chatouiller la nuque, ce qui me fait frissonner. Je me retourne étant dérangée pendant mon sommeil. J'ouvre les yeux et constate que mon portable est allumé. Je me frotte les yeux pensant avoir eu une hallucination mais non, je vois bien la lumière de mon écran d'accueil me faire face. En regardant bien, je remarque que l'application " Note" est ouverte. Qu'est ce que c'est que ce foutoir encore? J'attrape l'appareil et  prend un certain temps à voir le message marqué dessus.

" Rejoins moi à la salle de jeu, ne discute pas car c'est un ordre!"

Je comprends mieux pourquoi il y a cette étrange brise alors que la fenêtre est fermée...enfin, "était" fermée. Voilà une raison de plus pour me motiver à mettre un mot de passe dessus. Pour que certaines personnes arrêtent de profiter que je dorme pour fouiller dedans si vous voyez ce que je veux dire. En plus, c'est vrai qu'il me prend pour son esclave maintenant. Et puis quoi encore? Je ne vais certainement pas lui obéir, j'ai pas envie de voir sa tête.

Je supprime aussitôt la note, me décide enfin à me lever et passe pratiquement une heure sous la douche. Je m'habille léger puis descend à la cuisine avec pour objectif: Manger sans être repérer par le rouquin. Mon plan se passe à merveille car je ne croise personne. Je me dirige ensuite au salon où je trouve sans étonnement Shu, toujours occupé à dormir. Une soudaine envie de l'emmerder monte en moi, résultat, je me retrouve devant lui à lui toucher la joue plusieurs fois en demandant sans cesse " T'es mort?". Il tarde pas à en avoir marre, il m'attrape le bras et me fais perdre l'équilibre. Je suis donc sur lui, mon nez à seulement quelques centimètres du sien, un sourire fier sur les lèvres.

- Tu sais ce qu'il t'attend si tu continue à me provoquer. Me lance-t-il sur son ton nonchalant habituel.

- Ce n'est pas de ma faute, j'aime prendre des risques. Et on peut dire que tu as un certain charme.

Je me redresse et m'assois sur lui l'air de rien.

- En tout cas, tu as l'air de plaire à Ayato. Continue-t-il toujours très calme.

- Moi? Lui plaire? Tu rigoles?

- Et tu l'aimes.

- Qu'est ce que tu racontes???? Je n'aimerais jamais cet abruti!!! Me révoltais-je, les joues en feu et le cœur battant à tout rompre.

- Arrête de mentir, tu te trahis toi même.

- Peut être que c'est toi qui me fait cet effet? Suggérais-je en essayant de me calmer.

-  Alors pourquoi tu as commencé à rougir et devenir nerveuse quand j'ai dit son prénom?

Il esquisse un sourire en coin de sorte à me faire comprendre qu'il a tapé dans le mille.

- Et pour information, tu ne m'intéresse pas du tout, ne pense même pas avoir une chance avec moi.

J'en ai assez! Je me presse de reposer les pieds sur le sol et quitte la pièce en furie. Je me dirige vers la salle de jeux, bien décidée à mettre les choses au clair et j'avoue aussi étant un peu curieuse.


J'entre en poussant la porte un peu violemment et ne fais pas attention quand celle ci se fracasse dans un grand bruit contre le mur. Où est ce qu'il est? Qu'on s'explique! Je remarque trop tard que quelque chose cloche et n'a pas le temps de me retourner qu'il arrive derrière moi, me plaque une main sur le front, me susurre à l'oreille " Tu es trop lente" et je m'évanouis avant même de pouvoir esquisser un geste, comme s'il ordonnait à mon cerveau de se mettre en veille.

Un amour dangereux ( En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant