Chapitre 4: Secret enfoui

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Cela fait presque une semaine que j'évite le narcissique. 

Ce qui s'est passé dans la salle de bain n'était peut être qu'un accident mais ça n'a pas empêché de me foutre la honte et me gêner à un tel point que rien d'y penser, ma peau se couvre de chair de poule. 

Allez, faut que je me vide la tête car j'ai remarqué que beaucoup de chose sont vraiment étranges ici.

Soudainement, une douleur vive se fait sentir sur mon poignet droit, mon regard s'y attarde alors. Je l'avais presque oublié celle là, cette morsure faite par l'aîné, il a quand même réussi à m'attraper en fin de compte. Bref, je n'aurais plus rien dans quelques jours théoriquement.

Tiens, pendant que j' y pense, Reiji m'a dit qu'on irait à l'école mais je ne suis pas scolarisée à leurs lycée et.......Merde! Les cours! Comment je vais faire?

Je vous en supplie, qu'on me sorte de ce cauchemar! 

Je ne sais même pas quand je pourrais rentrer chez moi. C'est bien sur moi que ça tombe ça. 

Je relève la tête et remarque à l'instant que j'erre dans les couloirs depuis je ne sais combien de temps. C'est bizarre .......Cette partie du manoir.......Peut-être car je ne faisais pas vraiment attention mais j'ai l'impression que cet endroit est beaucoup plus lugubre que les autres couloirs. Tout ça est effrayant, surtout ce silence pesant car j'ai maintenant l'habitude d'entendre les garçons hurler depuis le salon alors que je suis dans ma chambre provisoire. Du coup,je ralentis l'allure, le cœur battant et pas très sereine. 

Encore un truc louche me saute au yeux: Une porte cadenassée.

Je m'approche lentement, un peu méfiante et analyse mentalement le bout de métal qui pend à une chaîne reliée aux deux extrémités de la masse de bois polie. Cela n'a pas l'air d'être un  cadenas banal car il est assez gros et a l'air bien lourd, sa couleur est d'un argent tellement pur qu'on pourrait geler rien qu'en le touchant. Sa face lisse laisse voir un symbole presque invisible tellement les reflets le camoufle: C'est une sorte d'épée, je pense, entourée d'un ruban, probablement les armoiries de cette famille.... 

Bien sur, aucune trace de clé nulle part. Ce ne sont pas mes affaires, je le sais très bien, mais je suis très curieuse de savoir ce que renferme cette pièce aux airs mystérieux. Alors que mille et une idées me traverse l'esprit à propos de ça, je perçois des bruits de pas. Un des garçons vient par là.

Je ne réfléchis que deux secondes avant de me planquer derrière le mur qui fait l'angle sans prendre soin de cacher le son que font mes chaussures sur le carrelage immaculé du manoir. 

Par contre,les bruits de pas, eux, se font plus proches puis un autre son parvient à mon oreille cinq secondes plus tard, une espèce de tintement. Je l'identifie aussitôt à celui des clés du fameux cadenas. 

Ma curiosité prend le dessus dès que j'entend le clic qui indique que l'objet qui verrouille la porte est ouvert puis s'enchaîne le bruit de la chaîne qui tombe à terre et le grincement des gonds. 

Je respire un bon coup et jette un œil au couloir. 

Il est vide.

 Le Sakamaki doit déjà être à l'intérieur. J'en profite donc pour sortir de ma cachette et de me rapprocher de l'endroit où a disparu le vampire. La porte est assez entrebâillée pour que je puisse passer la tête, ce que je fais et j'aperçois le plus âgé des triplets. 

Ben tiens, celui que je tiens le plus à éviter. 

Mais en y regardant de plus près, il n'a pas l'air dans son assiette malgré qu'il me tourne le dos, on dirait plutôt qu'il est triste. Je retiens un fou rire tant de bien que de mal, ce n'est pas le moment de me faire repérer mais lui? Triste? Franchement, j'ai vraiment du mal à imaginer ça. 

Un amour dangereux ( En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant