Chapitre 9

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ELLIPSE DEUX SEMAINES :

Toujours rien. Je stagne. On stagne. On enchaine mission sur mission mais en vain. Ils déguerpissaient toujours avant.
Une fois, on était à deux doigts mais ils sont beaucoup trop malins.
Je crois qu'il change de techniques tout le temps pour nous échapper. Dès qu'on arrive à capter ne serait ce qu'un morceau de ce qu'ils vont faire, le coup d'après ils changent. Si seulement on pouvait avoir une longueur d'avance sur eux, ça serait formidable. On aurait toutes les chances de notre côté pour retrouver Léna.
En parlant d'elle, c'est difficile d'ailleurs, les coups de fil se sont fait de plus en plus rares mais de plus en plus violents...
Quand je dis de plus en plus c'est à dire que les appels devenait des vidéos où je la voyais en sang. Des fois, certains avaient des couteaux et lui taillaient la peau du ventre, des bras, des jambes, partout. Ils faisaient aussi, plusieurs fois d'ailleurs, des entraînements sur elle ; punching ball et tout ça. Et je crois que, le pire de tous ce que j'ai pu voir c'est... la voir se faire... c'est tellement dure d'y penser. Dès que j'y repense une seconde, je ne peux m'empêcher de voir des inconnus, des meurtriers la toucher, la... violer...
Il a osé me faire voir ça. Elle pleurait, criait comme moi tandis que eux étaient tout souriant, ils rigolaient et prenaient du plaisir avec ma copine ! Je suis devenu fou ce jour là. Encore plus que les autres fois. Ma mère était à la maison ce jour là. Elle m'a entendu crier et elle a essayé de me résonner... J'étais en colère que je l'ai poussé dans les escaliers. Je ne me rendais pas compte de l'importance de la personne qui se trouvait devant moi. Et vous ne pouvez pas savoir comment je m'en veux à présent. Elle me répète que ce n'est pas grave, que c'est un accident mais j'aurai pu faire pire. J'aurai pu tuer ma mère. Et ça, je ne me le pardonnerai jamais.

Toc, toc.

-Moi : Oui ?
-Maman : Tu ne dors pas ?
-Moi : Non.
-Maman : Andy, il est 3h00 du matin, tu n'as pas dormi depuis deux jours.
-Moi : Je n'y arrive pas. Je ne peux pas.
-Maman : Si tu ne te reposes pas, tu n'arriveras à rien. Il faut que tu dormes pour que ton cerveau se repose.
-Moi : Je sais tout ça. Mais je n'en peux plus des cauchemars. Je me réveille dans la nuit en criant et je fais peur à Tom ! À mon propre frère !
-Maman : Qu'est ce que tu racontes !?
-Moi : Ho fais pas semblant ! Il m'évite, il ne veut plus dormir avec moi quand il y a de l'orage. Il a peut être bientôt 4 ans mais il est intelligent. Il sait bien que ça ne tourne pas rond chez moi.
-Maman : Tu dis n'importe quoi. Tom ne se rend même pas compte que tu cris la nuit. Il me l'aurait déjà dis. Je lui pose souvent la question.
-Moi : C'est vrai ?
-Maman : Oui. Alors maintenant, pour me faire plaisir, vas te coucher.
-Moi : Maman...
-Maman : Dépêche toi !

Je ne peux pas lui tenir tête. Je n'en ai plus la force. Alors je me lève et me dirige dans ma chambre en traînant des pieds. Je baille mais je lutte.
J'arrive dans ma chambre et m'assois sur le bord de mon lit. Ma mère arrive avec un verre d'eau. Elle me le tend.

-Maman : Tiens. Ça te fera du bien.

C'est vrai que j'ai soif. J'amène le verre à mes lèvres et bois tout d'une traite. Je lui retends le verre qu'elle pose sur mon bureau.

-Maman : Bonne nuit mon chéri. C'est pour ton bien, désolée...
-Moi : Qu... Quoi...?

Je n'arrive plus à aligner un mot devant l'autre. Mon corps est de plus en plus lourd et je me sens tomber en arrière. Heureusement que je suis sur le lit. Mes paupières se ferment petit à petit sur ma mère qui ramène la couverture sur mon corps déjà endormis.
Je sentis ses lèvres sur mon front puis je partis dans les bras de Morphée. Mais pour combien de temps cette fois ?

Je me réveille tout transpirant. J'ai chaud mais me ravise très vite car je suis dehors. Dans le froid, dans une forêt dans la nuit noire complètement torse nu. J'ai juste un pantalon. Mes chaussures ont disparu également.

Never Back Down ( Tome 2 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant