Chapitre 15

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Nous nous baladons dans les rues de Los Angeles. On passe devant des magasins s'en en prêter une réelle attention. Je ne sais pas où on va ou ce qu'on fait ici mais je dois admettre que ça fait du bien. La présence de mon meilleur ami me manquait. Ces derniers temps, je ne lui ai pas prêté une très grande attention. Certes, il est venu avec moi hier soir à cette soirée. Mais, c'est pas comme si j'étais le plus sobre de tous.

-Benji : T'as soif ?
-Moi : Ha ouais je veux bien.

On entre dans un petit bar et commandons une boisson fraîche.
Je dois admettre qu'il fait rudement chaud aujourd'hui et que faire une balade dans les rues de LA, avec tout le monde qui se bouscule, qui arpente les magasins pour trouver la dernière tenue à la mode ou le dernier téléphone, n'était pas une très bonne idée.
Pas que je n'aime pas la chaleur. Au contraire, je suis bien quand il fait chaud mais tout ses gens qui vous poussent sans respects et la pollution... Je fais sans doute mon difficile mais je n'aime pas ça.

Nous nous installons sur une table à l'écart de tous, au fond du bar.
On commence à siroter notre boisson sans prononcer un mot.
Ce silence commence à devenir pesant.

-Benji : Alors ?
-Moi : Alors quoi ?
-Benji : Comment tu vas ?
-Moi : Je... Ça va.
-Benji : Sûr ?
-Moi : Écoute, je me doute que tu es énervé contre moi par rapport à hier soir. Mais je suis désolé. Je me rend compte que j'ai réagis de façon exécrable ces derniers temps mais je crois qu'il y a de l'espoir.
-Benji : Qu'est ce qui t'as fais changé d'avis ?
-Moi : Mes parents... et Léna.
-Benji : C'est dingue ça. Même dans tes pensées, elle continue de te donner la marche à suivre.
-Moi : Qui te dis que c'est dans mes pensées ?

Le regard de Benji s'est complètement éteint.
Je crache tout ce que j'avais dans ma bouche.
Ha oui... est ce que j'ai oublié de préciser que mon très cher meilleur ami, Benjamin Ridley, se trouve devant moi ?

Son visage est aspergé de soda. Il a les yeux fermés et j'aperçois un léger sourire sur son visage.
Moi, j'explose de rire. Tout le monde nous regarde dans le bar.
Certains rigolent de la situation, d'autres critiquent la jeunesse et certains se contentent juste de regarder.

Je donne des serviettes à Benji pour qu'il puisse se ressuyer.

-Benji : Putain, t'auras pas pu prendre de l'eau tout simplement ! Ça colle cette merde !

Mes rires se font de plus en plus entendre. Je n'en peux plus. Le voir comme ça, même dans les rêves les plus profonds, je n'aurai jamais pensé que se soit possible !

-Benji : Mon gars je te jure que je vais te tuer un jour ou l'autre ! Je vais me venger !
-Moi : T'inquiète, je te crois !

Il essaye d'arranger son t-shirt couvert de soda. Je l'ai pas loupé en effet. Je suis plutôt fier de moi même.
Bon, à vrai dire, je n'aimerai pas être à sa place. Mais c'est drôle !

Après être "sec", Benji prend une gorgée de sa boisson puis me regarde attentivement.

-Moi : Quoi ?
-Benji : Qu'est ce que t'as fais ? Tu observes Léna ?
-Moi : Tu me prends pour qui ? Nan mais sérieusement, on dirait que tu penses que je suis un psychopathe ou un obsédé !
-Benji : Avoues que tu l'a déjà observé !
-Moi : Qu'est ce que tu ferais à ma place ?
-Benji : La même chose que toi.
-Moi : Alors, on est d'accord.
-Benji : Alors qu'est ce qui s'est passé ? Pourquoi t'as changé d'avis ?
-Moi : Elle est venue me voir.
-Benji : Te voir ?
-Moi : Oui. Comme elle ne se souvenait plus de moi, et donc de la famille, elle est venue pour se présenter en temps que bonne voisine. Et elle m'a remercié.
-Benji : De ?
-Moi : De l'avoir sauvé. Stéphanie lui a dit.
-Benji : Ha ouais... donc, le truc : "je l'oublie, c'est mieux pour elle", c'est mort quoi.
-Moi : Ouais. Mais tu sais quoi ?

Never Back Down ( Tome 2 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant