-Chapitre 8-

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Un jeune homme se tient devant moi. Il est beau, ses cheveux noirs rabattus sur le côté de son crâne, c'est le plus bel homme que je connaisse.

–Qu'y-a-t-il ? J'ai quelque chose sur le visage ? sourit-il en remarquant mon regard insisté.

Je secoue fébrilement la tête et viens lui prendre tendrement la main en souriant. Sa main est chaude, douce contre la mienne et j'adore quand il me caresse les cheveux avec !

–Tu es le plus beau ! lancé-je de but à blanc.

Le sourire du garçon s'élargit. Il s'agenouille afin d'être à ma hauteur et me prend le menton d'une main. Cette manière qu'il a d'agir lorsque je suis à ses côtés, c'est indescriptible à quel point elle augmente mon amour pour lui. Je suis sûrement trop jeune pour penser cela de lui mais une chose est sûre : je l'aime inconditionnellement.

–Toi aussi tu es magnifique petite sœur, tu ressembles à une belle rose rouge parmi tant de roses noires, souffle-t-il comme un poète.

–J'adore les roses ! rié-je en sautant dans ses bras.

Il m'intercepte doucement et me loge contre lui tandis que je serre fort mes petits bras autour de son cou et lui fais un baiser sur la joue.

–Je t'aime grand frère !

Un silence s'installe durant lequel mon frère aîné plonge son regard dans le mien. Je ne réussis pas à comprendre ce qu'il essaye de faire et décide donc de m'amuser à lui triturer les cheveux. Une mèche par si, une mèche par là...et tant pis si maman râle après nous !

Sa réponse ne se fait toujours pas entendre et finalement, il me dépose à terre après m'avoir murmuré à l'oreille :

–Crois tu réellement que je t'aime petite sœur ?

Il m'a longuement jaugé du regard, et un couteau est apparu dans sa main. Il s'est avancé vers moi, menaçant, tandis que je criais à l'aide. Personne...Personne ne viendrait à mon secours, c'est trop tard, ne suis déjà morte..






Je me réveille en sursaut, à la limite de la crise cardiaque. Mon cœur bat à la chamade, des gouttes de sueurs perlent sur mon front et je mets une dizaine de secondes à me remémorer les événements passés. Ah oui ! Ma tête. J'ai eu tellement mal, surtout après avoir bu ce liquide étrange que m'a fourni Daniel, que j'ai sombré dans l'inconscience.

Mais en ce moment même je ne reconnais pas les bois où nous nous trouvions il y a quelques heures de cela. Où sommes-nous dans ce cas ? Je suis apparemment allongée sur un matelas dur qui semble me broyer le dos ; des petits points blancs (sûrement des lumières) se trouvent au dessus de ma tête et c'est tout ce que j'arrive à discerner. La pièce est complètement plongée dans le noir jusqu'à ce que, soudain, une lumière aveuglante m'oblige à me cacher sous les draps.

Peu utile ces draps c'est certain mais ils me permettent de m'habituer lentement à la lumière environnante sans m'exploser les yeux !

–Vous êtes Addison c'est cela ? questionne une voix douce et mélodieuse.

Je me force à sortir ma tête de dessous les draps pour avoir la possibilité d'apercevoir mon interlocutrice.
Une élégante femme rousse se tient devant moi, ses cheveux rassemblés en un chignon, elle porte une blouse blanche qui lui moule parfaitement le corps. Ne me dites pas qu'il s'agit d'un médecin ? Elle est beaucoup trop belle pour ça...

–C'est bien ça, je réponds d'une voix peu assurée.

–Vous vous demandez sûrement la raison de votre présence ici. C'est simple : vous aviez un traumatisme assez important mais n'ayez crainte, nous avons réussi à vous épargner le pire. Vous êtes soignée si telle est votre question, mais le général souhaite vous gardez un peu à l'œil au cas où votre état de santé se dégraderait de nouveau.

K  I  L  L  E ROù les histoires vivent. Découvrez maintenant