-Chapitre 13-

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Après avoir longuement déambulé dans les pièces de la maison, sans but particulier, je finis par rejoindre mon frère à l'extérieur. Il se tient près d'un petit sapin, la main sur le tronc, et contemple la forêt nous entourant. La nature a toujours semblé l'apaiser.
Je m'approche de lui à pas lents, et à quelques mètres de lui il tourne la tête dans ma direction, se rendant compte de ma présence.

—Addison, souffle-t-il à mon approche.

—Tu m'en veux toujours, grand-frère ? souris-je en venant me coller contre lui.

Il passe un bras sur mon épaule et me serre un peu plus fort comme de peur de me perdre.

—C'était pas de ta faute, je suis à cran ces derniers temps, répond-t-il en m'embrassant le crâne.

Ce moment fraternel me réchauffe à nouveau le cœur et je regagne espoir à propos de tout ce qui va suivre. Si Killian me soutient alors je suis certaine d'arriver à faire face à la plupart de mes problèmes. La plupart.

—J'espère juste que tu sais ce que tu fais, c'est tout, rajoute-t-il au bout de plusieurs minutes de silence.

—Je suis assez grande pour le savoir, ne t'inquiète pas, le rassuré-je en frottant son dos.

Du moins, j'espérais l'être.

***

—La plupart des habitants se sont réfugiés dans les maisons en bois, tout près au cas où, mais nous sommes quasiment sûrs qu'ils sont en sécurité.

—Je veux qu'on envoie toutes les unités les chercher, armés et protégés au maximum, on ne sait pas ce qui se cache dans les bois. Juliette, rassemble ton escouade, ainsi que celle de Nathan. Vous partirez tous ensemble. Je m'occupe des autres, ordonne le commandant d'un ton ferme.

—Très bien. Ryder, Addison, Killian, Théodore avec moi. Nous allons chercher les autres, annonce celle-ci qui pivote dans notre direction.

—Qui est Nathan ? soufflé-je à l'intention de Ryder lorsque nous nous mimes en route.

—Un lieutenant, tout comme Juliette, mais beaucoup moins amical. Il fait des expéditions les plus risquées, me répond-t-il sur le même ton.

J'ecarquille les yeux. Le commandant prend un risque de nous mettre en association avec cette escouade, surtout avec une personne comme moi qui a encore des difficultés au combat au corps à corps par exemple. Lorsque j'ai une arme à feu dans les mains, tout va bien, mais autrement c'est assez difficile. Si ce "Nathan" est aussi exigeant que le prétend Ryder, ça risque d'être difficile.

Tandis que nous marchons vers "je-ne-sais-où", car je ne vois que des couloirs sombres qui me sont inconnus, Daniel et
Joris apparurent devant nous et se joignirent au groupe.
Ce dernier vint vers moi et vint me tapoter gentiment l'épaule.

—Où étais-tu passée ? demande-t-il à mon intention.

—Chez Ryder et Théodore, apparemment ils m'ont recueillis pour dormir. Mais je ne me souviens plus comment je suis arrivée là-bas, répondis-je dubitative.

C'est vrai, comment suis-je arrivée dans ce lit le matin même ? Je n'en ai aucuns souvenirs, ce qui porte à confusion.

—Daniel et moi dormions dans le dernier dortoir de la base en état, si tu savais à quel point tout est endommagés ici ! C'est monstrueux ! s'offusque le garçon les bras levés.

—Joris..plus doucement, on n'est pas nombreux à savoir comment se trouve la base. Les habitants pourraient être terrifiés de savoir que leur habitat a été quasiment détruit, le coupe Daniel d'un gentil signe de la main.

K  I  L  L  E ROù les histoires vivent. Découvrez maintenant