K I L L E R

-Chapitre 9-

Externe

-Je les ai trouvé, souffle l'homme en face d'une épaisse colline.

-Tu en est certain ? questionne le second au bout du fil.

-Oui. Ils sont rentrés il y a quelques heures de ça, je les ai vu ! s'extasie le garçon qui remet ses jumelles en place.

-Parfait. Je t'envoie des combattants, vous avez un seul ordre : tuer tous ceux qui bougent, mais épargnez les femmes. C'est bien compris ? Un seul écart de mes ordres et vous êtes des hommes morts.

Après avoir répondu qu'il ferait ce qui est nécessaire, le premier homme raccroche et pose le téléphone à côté de lui. Il remet ses jumelles face à lui et observe attentivement la colline juste devant.
Il est pratiquement impossible de savoir qu'il s'agit d'une base souterraine. Mais le garçon a eu la chance de tomber dessus. Son supérieur va être plus que ravi...et il compte bien lui amener toutes les femmes de cette base s'il le faut.

Peut-être qu'une fois qu'il aura assouvi ses désirs, alors, il serait gradé. Il aurait une merveilleuse place à ses côtés et la misère qu'il vit en ville serait enfin terminée. Désormais il faut simplement attendre les renforts, et l'attaque pourra commencer.

**

Killian a fini de me raconter les petits ragots de la base depuis mon départ. À sa sortie, c'est Angela qui est entrée, accompagnée de Kate. Mes deux amies se sont ravies de me savoir en bonne santé et prête à sortir de là ! Puis on suivi mes anciens compagnons : Juliette, Joris, Daniel et en dernier Ryder.
Il est toujours avec moi, et ne fait pratiquement rien d'autre que me tenir la main -ce qui me rend mal à l'aise il faut l'avouer- mais je n'en dis rien.

C'est Ryder qui m'a fait remarquer que je porte une belle chemise de nuit, il faut noter que c'était sarcastique. En effet j'ai été habillée autrement : une chemise de nuit grise qui me tombe jusqu'aux chevilles et on m'a attaché les cheveux en une queue de cheval. Je ne trouve pas l'habit désagréable, mais ce qui m'inquiète le plus c'est de savoir où se trouve Killer.
Cette arme est précieuse à mes yeux et je ne l'ai plus autour de la taille, où les médecins l'ont-ils mis ?

-Toutes tes affaires ont étés prises par ton frère dès ton arrivée. Ne t'inquiètes pas tu n'as rien perdu, me rassure Ryder qui semble avoir remarqué mon angoisse.

-Merci, murmuré-je en resserrant ma main.

Depuis combien de temps est-il là, vingt minutes ? Je ne saurai le dire, c'est à peine s'il ose bouger de sa place.

-Je devrais peut-être te laisser te changer, le général t'attend dans son bureau, sourit-il en se redressant.

Sa main s'éloigne de la mienne et il sort finalement de ma chambre à contre cœur. Je repense au deux frères. C'est dingue à quel point ils sont opposés.
Ryder est doux, attentionné, tous ce dont une fille rêve. Théodore en revanche est brutal, froid et beaucoup trop mystérieux. Je ne vous cache pas que le mystérieux m'a toujours attiré, je suis trop curieuse, mais en même temps quoi de mieux qu'un homme comme Ryder dans sa vie ?
De toute manière c'est inutile de penser garçons. Je dois plutôt penser à la vengeance qui m'attend.

Je mets quelques minutes à me vêtir autrement qu'en chemise de nuit. On m'a déposé sur l'étagère un jeans légèrement troué, un tee-shirt gris banal ainsi qu'une veste en jean bleu. C'est en quelque sorte mon style habituel.
Une fois que je suis prête, mes chaussures nouées, je n'ai pas à toquer contre le battant de la porte que celle-ci s'ouvre aussitôt. Je tourne la tête vers le haut de la salle où se trouve une toute minuscule caméra blanche. Ah oui c'est vrai ! La caméra, j'avais oublié !