Je suis tombé amoureux pendant qu'elle lisait, comme on s'endort : d'abord doucement et puis tout d'un coup
#183 le 17/11
22 janvier 2017 - 13 novembre 2017
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CLUB, MADRID
OMNISCIENT
14 JUILLET 2016
La nuit était tombée sur Madrid, les habitants s'enfermant chez eux, d'autres sortants pour profiter de leur soirée. Le jeune joueur se tenait aux côtés de son frère et de deux de ses coéquipiers. Théo avait contacté les deux footballeurs pour qu'ils s'ajoutent à eux afin d'être plus nombreux et de passer une meilleure soirée.
Un verre d'alcool à la main, les quatre hommes buvaient un coup avant d'aller sur la piste, se fichant des regards des autres personnes autour d'eux. Ils étaient mauvais danseurs, c'était un fait, mais dans un club, qui dansent correctement ? Ils bougent dans tous les sens, n'importe comment, ils ne dansent pas.
Le temps filait à une vitesse phénoménale. Le plus jeune du groupe dansait avec une jolie espagnole, riant tous deux aux éclats. Les trois autres se moquaient de lui. Il était vrai qu'il était plutôt du genre dragueur, surtout dans ses soirées nocturnes. Yannick et Kevin, voulant s'hydrater, quittèrent le numéro sept qui était adossé à un mur pour se rendre au bar. Antoine ne pouvait s'empêcher de garder un œil sur son frère. Depuis la naissance de son fils, il était devenu très protecteur envers ses proches, encore plus qu'avant.
Une jeune femme s'approcha du tatoué, se collant peu à peu à lui. Décolleté plongeant, elle se trémoussait contre lui malgré ses protestations. Alors que la femme persistait, il la poussa et se dépêcha de s'éloigner. Il en avait vu des choses durant sa vie, mais que cette fille continue de le coller alors qu'il lui avait dit non, l'énervait plus que tout. Il avait été catégorique et elle avait continué.
Antoine se dirigea vers le bar pour retrouver ses coéquipiers qui devaient y être. Il laissa ses yeux les chercher, en vain. Ils n'y étaient pas. Du moins, plus maintenant. Soufflant, il s'installa sur un des tabourets du bar. Il passa sa main sur son visage, dépité.
— Je vous sers quelque chose ?
Il releva la tête et découvrit une jeune femme derrière le bar portant un t-shirt noir avec le logo du club. Ses longs cheveux légèrement bouclés étaient regroupés en une haute queue de cheval, ses yeux marron légèrement en amande, son nez fin, ses lèvres peu pulpeuses. Le jeune père la détaillait sans trop savoir pourquoi. Son petit sourire au visage et son sourcil arqué montraient qu'elle attendait une réponse.
— Une pression, s'il vous plaît.
— C'est comme si c'était fait.
Elle s'était retournée, se trouvant dos au Français. Elle préparait la boisson et la posa devant les yeux du footballeur, sur le bar. Elle annonça le prix qui paya sa pression. L'employée du club se dirigea vers d'autres clients pour leur demander s'ils avaient besoin de quoique ce soit ou alors, ils venaient à eux.
