MADRID
OMNISCIENT
22 JUILLET 2016
Leur petit verre s'était rallongé. Ils avaient continué de parler pendant un long moment alors que le bistrot se vidait petit à petit, la nuit tombant sur la capitale espagnole. Les deux adultes apprenaient à se connaître, parlant de leur vie, de choses banales. C'était si simple entre eux. Il n'y avait aucun blocage qui aurait pu les gêner ni même de blanc. Ils avaient toujours quelque chose à dire, que ce soit une blague sur un des nombreux clients qui se trouvaient dans le bistro ou simplement un nouveau sujet de conversation.Le temps filait et ils ne le voyaient pas, trop occupés à se parler complètement pris dans leur conversation. Il était tard et ils l'avaient tous les deux vu en jetant un regard à travers l'une des fenêtres du bistrot, mais ils n'avaient pas envie de mettre fin à cette soirée. Ils étaient bien là, l'un en face de l'autre, un verre devant eux. Malheureusement, Carolina se décida à mettre fin à ce verre puisqu'elle travaillait demain et elle ne pouvait pas se permettre d'arriver en retard ou d'être fatiguée pendant sa journée.
Ils se levèrent et sortirent du bistrot. L'air s'était rafraîchi, mais il faisait toujours aussi bon. Il y avait très peu de vent. Ils marchèrent jusqu'au parking où leurs voitures étaient garées. Arrivés à celle de la jeune femme, ils s'arrêtèrent et se tournèrent l'un vers l'autre.
— C'était une bonne soirée, merci.
— Je t'avais dit que tu avais bien fait d'accepter.
— Par contre, tu devrais éviter que tes chevilles gonflent trop.
— C'est gentil de t'inquiéter pour elles, mais elles vont parfaitement bien.
— C'était un petit avertissement pour ta vie sociale, rien de plus
Carolina avait ouvert sa portière et avait posé, ou plutôt jeté, son sac sur le siège passager. « Quand est-ce qu'on se reverra ? » La brune s'était tournée vers Antoine et avait arqué son sourcil. Elle faisait mine de réfléchir.
— Je ne sais pas trop. Tu as certainement un emploi du temps de ministre et j'ai mon travail.
— Sérieusement ?
— On verra si j'ai envie de te revoir.
— T'es sadique un peu.
— Et t'as pas encore tout vu, monsieur le footeux.
Elle avait claqué ses lèvres sur la joue du châtain et était montée dans sa voiture, fermant sa portière. Et elle était partie. Comme ça, sans un dernier regard. Inconsciemment, le sportif souriait. Cette nana est imprévisible pensait-il. Antoine regarda la voiture s'éloigner puis disparaître dans le paysage. À son tour, le tatoué rejoignit sa voiture et rentra chez lui.
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SAVIOUR » a.griezmann
Fiksi PenggemarJe suis tombé amoureux pendant qu'elle lisait, comme on s'endort : d'abord doucement et puis tout d'un coup #183 le 17/11 22 janvier 2017 - 13 novembre 2017