AMORE 2 : Penses-tu pouvoir un jour m'aimer maman ?

10. Discution mouvementé.

- Point de vue de Théo -

Une fois Emma récupérée au lycée, je l'a ramène jusque chez elle.

– J'ose pas imaginer l'état dans laquelle est mon père encore. Il va vouloir m'engueuler. Me lance Emma.

Je lui propose de porter le chapeau. C'est après tout moi qui l'ai convié à quitter le domicile familiale cette nuit. Certes ce n'est peut-être pas la meilleure idée au monde sachant que je sais pertinemment que lorsqu'elle sort en douce, généralement elle ne prévient pas son père, qui fini par s'inquiéter quand il découvre que sa fille a une énième fois déguerpie la maison, mais cette petite virée lui a fait du bien et c'est tout ce qui m'importe.

Cependant, elle m'affirme vouloir assumer le fait d'être sortie en douce, qu'elle est assez grande pour décider et assumer ses décisions. Si elle n'avait pas voulu partir, elle ne serait pas partit.

Je dépose Emma devant chez elle, elle prend son sac, me dépose un bisous sur la joue et sort de ma clio noire.

Son père qui devait certainement guetter l'arrivée de sa fille, sort en trombe de la maison. La jolie brune me fait signe de partir. Bien évidemment, ce n'est pas ce que je fais et je sors de ma petite voiture.

– Emma mais bordel ! T'étais où encore ? C'est avec ce petit con que tu étais ? Demande le père de Emma, en me montrant du menton.

Bah enfin monsieur, ne vous gênez surtout pas !

– C'est rien que Théo papa, t'inquiète, je l'entend répondre.

Son père lui passe devant. Il me demande de m'approcher qu'on parle lui et moi.

Emma se presse pour s'intercaler entre son père et moi. Elle me regarde me demandant de partir, ce dont je n'ai toujours pas l'intention de faire. Je ne perd pas la face et m'approche vers son père. Mon amie souffle.

– Eh mon garçon faut pas faire ça d'accord, tu ne peux pas emmener ma fille comme ça, elle est mineure, si je le voulais je pourrais porter plainte contre toi ! Il me dit en agitant son index de sa main droite.

– Papa ! J'ai même était en cours aujourd'hui, faut pas déconner qu'il a dit. Elle lance.

Je manque de rire en entendant la façon dont elle prend ma défense et quel ton elle emploie.

– Encore heureux qu'il ne te fasse pas manquer les cours, je lui en flanquerait une !

Allez-y essayez pour voir.

– T'es borné quand tu t'y met c'est pas possible ! Elle souffle agacée.

Aussitôt entendu, aussitôt son paternel réagit !

– C'est moi qui suis borné ? Est-ce que c'est moi qui ne préviens jamais quand je quitte la maison, qui laisse son père inquiet comme jamais à chaque escapade que tu t'autorises ? Tu peux passer tes journées devant le téléphone mais quand c'est pour rassurer son père là il n'y a plus personne !

Emma baisse les yeux, elle s'en veut de faire subir ça à son père qu'elle aime tant. Mais si cette dernière ne prévient jamais son père, c'est bien qu'il y a une raison. Elle ne prend pas la peine de le rassurer lors de ses virées nocturnes, pour qu'il ne 'rassure' pas sa mère, de façon à ce qu'un jour elle s'inquiète pour son cas. Une réaction qu'elle souhaite voir chez celle qui l'a mise au monde.

– C'est fini maintenant, fini toute cette liberté que je te laisse !

Emma écarquille les yeux et je la voit déjà vouloir parler pour sa défense.