11. Vacances et nouveau départ.

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Après les dix minutes accordées par mon père, écoulées, je rentre, ce dernier m'attend devant la porte la main ouverte tendue vers moi. Tout de suite je comprends qu'il met ses instructions en œuvres. En guise de mécontentement je me contente de souffler mais y dépose mon téléphone tout de même.

Tu m'infantilise en faisant ça, je n'ai plus douze ans. Je lui dit.

Tu t'infantilise toute seule à te berner de vouloir te rebeller constamment comme un adolescente, il me répond à son tour.

Je suis montée dans ma chambre, j'ai fais mes devoirs, j'ai descendu mon PC, je me suis douché, j'ai mangé et enfin me voilà couchée prête à m'endormir.

Le lendemain.

Puisque j'ai cours mon père me laisse reprendre mon téléphone. En le déverrouillant je découvre un message de Théo, datant d'hier soir.

De Théo, hier, 18:25 : ne met pas à rude épreuve la relation que tu as avec ton père sous prétexte que ta mère ne fait pas attention à toi. Tu peux pas te permettre de mettre en danger la relation que tu as avec ton père, pour ta mère. Écoutes, ça ne va peut-être pas te faire plaisir et même peut-être te faire du mal et je m'en excuse déjà, mais si ta mère n'est pas capable de voir la merveilleuse femme qu'elle a mis au monde, alors c'est malheureux pour elle. Je trouve juste ça injuste que tu en fasse bavé à ton père alors que lui t'aime et donnerai sa vie à coup sur pour toi, tandis que ta mère n'en ferai peut-être pas le quart. Et je m'excuse aussi d'avoir mit si longtemps à le voir de cette manière et ne pas t'avoir remit en place bien avant ça. De t'avoir laissé mettre en danger ta relation avec ton père. J'ai pas été le meilleur ami à ce moment, au lieu de ça je t'ai trop souvent encouragé indirectement à le faire... La nuit dernière encore n'est qu'un exemple parmi tant d'autres

Bordel il a raison.

A ceci, je ne répond cependant qu'un cœur. Ne sachant quoi rajouter d'autre.

Durant le trajet en bus, ma tête plaquée sur la vitre qui vibre de façon énervante contre ma peau et dans les oreilles une musique à consonance mélancolique, je repenses aux mots de Théo.

Il me dit qu'on ne peut pas blesser ceux que l'on aime, qu'on en n'a pas le droit et pourtant j'ai la certitude qu'on ne peut être blessé que par ceux qu'on aime.

Lui il m'a blessé quand il est partie parce que je l'aime ;

J'ai blessé mon père parce qu'il m'aime ;

Je ne blesse pas ma mère parce qu'elle ne m'aime pas.

***

Des semaines et des semaines ont passés depuis cet épisode, ainsi trois mois se sont écoulés. J'ai sagement obéis à mon père et est été privé de téléphone, ainsi que de PC le soir, et privé tout une semaine de sortie.

Le mois de février est déjà bien entamé. Pourtant, il n'y a toujours pas un signe d'arrangement entre ma mère et moi, c'est vraiment décevant à la longue. Après tous les efforts que je fais, je n'ai toujours rien en retour.

Dans deux heures c'est enfin les vacances ! Cri Matt, de son prénom Matthieu.

Je regarde les garçons chacun s'enjailler sur l'annonce de cette nouvelle qui n'en est en réalité pas vraiment une. Chacun évoque ce qu'il va faire pendant les vacances et où il va partir. Je les regardes tous autant qu'ils sont. Nous sommes un groupe d'amis composé de sept membres : Louis, Christopher, Quentin, Matthieu, Julien, Jean et moi. Nous sommes plus ou moins un groupe très hétérogène dans l'ensemble, que ce soit au niveau du caractère ou physiquement, comme intellectuellement.

AMORE 2 : Penses-tu pouvoir un jour m'aimer maman ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant