12. Kiss & co.

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Il ne m'avait jamais dit qu'il m'aimait, tout comme je ne lui ai jamais dit. Jamais explicitement. On se montre très souvent qu'on est attaché l'un à l'autre mais jamais on avait jamais été si loin.

Bin moi aussi je t'aime Théo, mais tu dois quand même y aller.

T'as pas l'air de comprendre.

Théo s'approche de moi, ses mains viennent encercler mon visage. Je n'ai pas de mouvement de recul face à ce geste, il l'a tant fait auparavant c'est donc presque normal. Ce qui n'est pas normal, néanmoins, ce sont ses lèvres qui s'approchent dangereusement des miennes. Étonnement quelque chose me retient de ne pas bouger et de le laisser venir à moi. Mon corps ne se tétanise pas à ce contact au contraire, je suis incroyablement détendu. Je me surprend même à me rapprocher physiquement de Théo. Je lui demande, corporellement, de prolonger ce baiser qui est à la fois intense et doux. Une certaine sincérité vient s'y mêler. Les palpitations de mon cœur se font davantage rapide pour finir par se réguler. Le baiser prend fin. Je n'ouvre pas les yeux directement et viens titiller le nez de mon ami. Je le prend dans mes bras, positionne ma tête dans son cou et il me serre un peu plus contre lui. On ne dit pas un mot, l'un contre l'autre. Je me détache de Théo.

C'était bizarre ça, je lance la tête baisser et en riant légèrement.

Excuse moi.

Tu t'excuses de m'avoir embrassé ? Je demande étonnée.

Non, d'avoir rendu le moment gênant.

Bizarrement ça ne l'était pas, c'était même agréable.

Un sourire vient ce mêler à son beau visage. Il m'attire une fois de plus à lui et se met à marcher, m'entraînant avec lui.

Viens je te paye à manger, par contre j'ai pas une thune sur moi alors ce sera pâte carbo à la maison.

Tu sais comment m'attirer jusque chez toi, toi ! Je lui lance en rigolant

A Mon Papounet, 19h21 : je mange avec Théo ce soir, à tout à l'heure, j'ai mes clés, ne m'attends pas.

De Mon Papounet, 19h30 : Emma ! Bon, ne rentres pas trop tard

A Mon Papounet, 00h07 : Pardon papa, on a pas vue l'heure passée, du coup je reste dormir chez lui, je veux pas vous réveiller. Je sais pas si je serais rentrée avant que vous partiez demain, donc je vous souhaite de bonne vacances et faites attention à vous, je t'aime

Le lendemain.

Je me réveille dans les draps fin du lit de Théo. Ce dernier fait irruption dans la chambre et vient se pencher au dessus de moi de façon à me coller un baiser sur le front. Je l'entoure de mes petits bras et l'attire à moi, il s'étale sur mon corps, il est légèrement lourd pour mon petit poids mais je ne le repousse pas et m'habitue très rapidement à sa corpulence. Il roule à ma gauche et je viens me fourrer dans ses bras. C'est tellement rassurant. Il resserre son bras au niveau de mon épaule et je viens mêler ma main à la sienne. Tandis que l'autre caresse le torse de celui qui partage ce lit.

Cette nuit aurait pu être des plus banales. Dormir avec Théo, je les fait un nombre incalculable de fois, mais elle n'aura pas été pareille que toutes les autres puisque nous ne sommes plus de simples amis. En réalité, nous n'avons pas encore mis de mot là-dessus.

Donc on se retrouve pour mieux se quitter ? Je lui demande en mêlant mon regard au sien.

On se quitte pour mieux se retrouver.

AMORE 2 : Penses-tu pouvoir un jour m'aimer maman ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant